Délimitées en 1988, les onze zones d’extension touristique qui longent le littoral de la wilaya de Boumerdès demeurent presque vierges.
A défaut de projets touristiques, certains sites abritent des chalets et des constructions à usage d’habitation. C’est le cas à Corso, Boudouaou El Bahri, Sablière, Figuier, Seghirat… des localités balnéaires qui connaissent un grand déficit en infrastructures d’accueil.
Occupés pendant longtemps à gérer les effets du terrorisme et du séisme de 2003, les responsables concernés ont attendu jusqu’à 2014 pour lancer les études d’aménagement de ces endroits magnifiques qui s’étendent sur 47 38 ha, dont 20% sont constructibles. Ce retard reste à l’origine du blocage de nombreux projets touristiques, dont pas moins d’une centaine ont été validés par le Calpiref depuis plus de trois ans. Même les chalets ont été pour beaucoup dans cette situation.
Certaines de ces habitations provisoires sont implantées au bord de la mer sur des sites qui devaient accueillir des infrastructures hôtelières et des centres de vacances équipés de toutes les commodités. Le projet du village touristique devant être réalisé par le groupe saoudien Sidar à Zemmouri semble tombé à l’eau. Idem pour celui prévu par des investisseurs koweitien à Seghirat ou encore celui projeté à Boudouaou El Bahri par Siaha.
Constructions illicites
Ces projets, d’une capacité de 20 lits environ, pourraient hisser la wilaya au rang de véritable pôle touristique, mais tout porte à croire que cela ne sera jamais concrétisé. Malgré cet échec, l’actuel directeur du tourisme, M. Zoulim, se montre très optimiste quant à l’avenir du secteur au niveau local. Selon lui, les études des ZET sont à la troisième phase, soulignant que l’Etat a dégagé 150 millions de dinars pour ce faire. M. Zoulim parle de 11 hôtels qui sont en cours de réalisation au niveau de ces ZET, dont 4 à Boumerdès, 4 au Figuier, 2 à Zemmouri et 2 autres à Cap Djinet. Une fois en service, ces infrastructures porteront la capacité d’accueil de la wilaya de 3200 à 5700 places.
Cependant, la tâche des responsables du secteur s’avère très complexe, notamment au niveau des ZET où l’on compte des constructions illicites, comme à Cap Djinet et au Figuier. «On y a recensé deux types de construction ; certaines ne répondent à aucune norme d’urbanisme, mais il y en a d’autres qui étaiet construites bien avant la délimitation des ZET», explique le même responsable.
Selon lui, la lutte contre cette urbanisation sera enclenchée dès l’approbation du plan d’aménagement touristique. «On a reçu déjà pas moins de 9 demandes de reconversion d’habitations en hôtels, dont 3 à Cap Djinet, 3 à Boumerdès et une autre à Boudouaou El Bahri», a-t-il précisé.
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