Un imposant dispositif constitué des brigades antiémeute de la police et de la gendarmerie a été mis en place dès les premières heures de la matinée d’hier par les services de sécurité de la wilaya de Constantine aux abords du siège de la 5e Région militaire, à Stah El Mansourah.
La police a procédé à un véritable quadrillage de la zone. Des barrages filtrants – avec fouille systématique et vérification d’identité des passagers des véhicules immatriculés hors de la wilaya de Constantine – ont été installés au niveau des principaux accès à la 5e Région militaire, notamment à proximité du lycée Ahmed Bey et à l’entrée de la cité des Castors. Un branle-bas de combat qui avait pour objectif d’empêcher des retraités et des démobilisés de l’ANP et de la garde communale d’y tenir un rassemblement.
Les contestataires qui revendiquent la revalorisation de leurs pensions de retraite et l’amélioration de leur situation socioéconomique sont restés jusque vers midi à proximité du siège de la Région militaire avant de se disperser. «Après 25 ans de bons et loyaux services, je me retrouve avec une retraite de 22 000 DA. Comment peut-on vivre décemment avec une telle somme quand on a une famille à charge ? Après tous nos sacrifices, l’on nous traite comme des malpropres.
Personne ne veut nous recevoir. Ils ont envoyé les brigades antiémeute pour nous chasser alors que nous sommes venus revendiquer tout simplement notre droit à vivre dans la dignité», nous dit l’un d’eux. Un autre justifie ce mouvement de protestation par les promesses non tenues par le ministère de la Défense qui avait pourtant annoncé, il y a plus d’une année dans un communiqué, une revalorisation substantielle des pensions de retraite et d’invalidité pour les différentes catégories des personnels militaires de carrière et contractuels, appelés du service national, rappelés et personnels civils et assimilés. «Une mesure qui n’a toujours pas été appliquée», affirme notre
interlocuteur, bien que le décret y afférent ait été approuvé par l’APN et le Sénat et publié au Journal officiel.
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