Nicolas Sarkozy a dit «regretter» les propos tenus en Tunisie et qui visaient l’Algérie. Pour lui, la polémique qui en a résulté n’avait pas lieu d’être, il y a vu «l’expression de la relation passionnelle entre les deux pays».
Manque de courage politique ou sentiment d’être allé trop loin dans la provocation, Nicolas Sarkozy a dit «regretter» la polémique qui s’est enclenchée suite à ses propos tenus en Tunisie, le 20 juillet dernier, dans lesquels il avait déclaré que ce pays n’avait pas de chance car situé géographiquement entre l’Algérie et la Libye.
Des propos qui ont soulevé un tollé en Algérie, notamment sur les réseaux sociaux qui n’ont pas compris pourquoi une telle déclaration et quels étaient ses objectifs. Se disant «surpris» par une telle polémique, l’ancien président français (2007-2012) a déclaré, dans une interview accordée au magazine de droite Valeurs actuelles, que «rien dans ce qu’il a dit le 20 juillet dernier à Tunis ne justifiait cette polémique». «Rien dans mes propos ne se voulait critique à l’endroit de quiconque, certainement pas de l’Algérie pour laquelle j’ai, chacun le sait, une profonde amitié», a affirmé Nicolas Sarkozy, visiblement gêné aux entournures par des déclarations à l’emporte-pièce dont il est coutumier.
Le président du parti de l’opposition Les Républicains (ex-UMP) a ajouté : «Très sincèrement, je crois que rien de ce que j’ai dit ne l’était, ni ne justifiait une polémique, qui s’est d’ailleurs moins nourrie des paroles que j’ai prononcées que de l’interprétation que certains ont cherché – à tort – à leur donner. Je le regrette.» Nicolas Sarkozy, à en croire ses dires, a surtout vu dans cette polémique «l’expression de la relation passionnelle entre nos deux pays».
Et d’ajouter : «Quand il y a des sentiments profonds, des attentes fortes, il y a des réactions vives. Le message que je veux faire passer est simple : tous ces pays mènent un combat contre la barbarie et il est de notre devoir de les aider et de les soutenir.»
«Fanfaron de la politique française»
Sur le plan interne, Nicolas Sarkozy a lancé un appel aux militants du Front national à rejoindre son parti, Les Républicains, profitant de fait de la guerre déclarée entre Marine Le Pen, la présidente du FN, et son père Jean-Marie Le Pen qui fut l’un des principaux fondateurs de ce parti extrémiste. L’appel de Sarkozy a été condamné par le Parti socialiste qui a vu là une «nouvelle stratégie de l’ancien Président visant à lancer une OPA amicale sur les électeurs frontistes».
Critiqué par tous, y compris à l’intérieur de son propre parti, notamment par son adversaire Alain Juppé et son ancien Premier ministre François Fillon, Nicolas Sarkozy fait flèche de tout bois pour convaincre les électeurs de droite et même au-delà qu’il est le meilleur candidat en prévision de l’élection présidentielle de 2017.
Toutefois, ses déclarations à l’emporte-pièce, comme celles prononcées à Tunis, ses coups de colère et ses débats récurrents et clivants sur l’islam, l’immigration, les quartiers pauvres, les étrangers et la sécurité ne semblent plus intéresser la majorité des Français, qui craignent le retour d’un Président souvent décrit comme un «fanfaron» de la politique française.
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