Il n’est pas dans l’intérêt de l’Irak, aujourd’hui, de poser la question relative aux détenus algériens», a déclaré, hier, le secrétaire général du ministère irakien des Affaires étrangères, Nazar Kheir Allah, en visite à Alger. Au sortir d’une séance de travail avec son homologue algérien, Abdelhamid Senouci Bereksi. Nazar Kheir Allah a affirmé que pour des raisons sécuritaires et de considération pour les victimes du terrorisme, la libération ou l’extradition des sept prisonniers algériens détenus en Irak n’est pas à l’ordre du jour. «Nous avons abordé en toute franchise, avec nos amis de la diplomatie algérienne, ce sujet et nous comprenons les pressions et les attentes de la société algérienne, mais il faut savoir qu’en Irak nous menons une véritable guerre ouverte contre le terrorisme. Il s’agit là d’une question très sensible», a indiqué le responsable irakien, en notant qu’il serait toutefois possible de permettre à une délégation algérienne de rendre visite à ces prisonniers et vérifier les conditions de leur détention. «Nous continuerons à discuter avec nos collègues algériens afin de trouver les voies et moyens juridiques pour régler ce dossier. Il est clair que l’Irak n’a aucun intérêt à garder ces prisonniers, mais la situation sécuritaire demeure difficile. Des organisations terroristes comme Daech et autres sont composées d’éléments provenant de pas moins de 80 pays. Ils viennent en Irak détruire des villes entières et une grande civilisation. Il nous est donc difficile de poser ce genre de problème, à l’heure où des familles souffrent encore des actes inhumains de ces groupes terroristes» précise Nezar Kheir Allah, tout en laissant ouverte la possibilité de trouver des pistes pour solutionner ce problème avec l’aide des diplomates algériens. «Je crois que notre visite en Algérie ouvre déjà des perspectives en ce sens et nous restons convaincus que tous les problèmes auront des solutions.» Les sept détenus algériens sont poursuivis pour différents délits liés au terrorisme. «Le climat politique en Irak ne permet pas actuellement d’étudier ces questions. Des procédures juridiques spéciales sont mises en œuvre, de même que des barrières psychologiques sont difficiles à surmonter à l’heure actuelle. Mais nous tenons à nos relations avec l’Algérie et nous arriverons, avec nos amis algériens des Affaires étrangères, à trouver des issues juridiques adéquates», explique encore le responsable irakien. Nezar Kheir Allah a souligné par ailleurs avoir évoqué, avec son homologue algérien, les questions stratégiques de l’heure et le défi que pose le terrorisme à tous les pays du monde. «Daech est une nouvelle génération de terrorisme qui menace la région et le monde, nous devons non seulement le combattre mais aussi détruire ses racines idéologiques. Tous les pays du monde ont compris l’ampleur du danger que représente le terrorisme, et l’Algérie est un exemple dans la lutte contre ce phénomène. C’est à travers la coopération et les échanges d’informations notamment que nous arriverons à bout du terrorisme et de ses idées», conclut Nezar Kheir Allah.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire