En matière de réforme, la Fnte propose également la réhabilitation de l’enseignement technique et la suppression
des sessions de rattrapage à tous les niveaux.
Même si la Fédération UGTA des travailleurs de l’éducation (FNTE) approuve la plupart des recommandations de la conférence nationale sur l’évaluation de la réforme de l’éducation des 25 et 26 juillet dernier, elle appelle à un débat plus approfondi sur la question de l’enseignement au primaire, «loin de toute récupération politicienne», explique Ferhat Chabekh, secrétaire général du syndicat, à l’issue des travaux de l’université d’été. C’est à Tlemcen que la FNTE a organisé son université du 3 au 6 août.
Les participants ont insisté sur la nécessité de préserver l’école algérienne de «toute tentative de politisation». Le débat sur l’école et les méthodes d’enseignement doit être du ressort de la communauté scolaire, estime M. Chabekh qui plaide pour des discussions autour de la langue d’enseignement entre les parties constituant l’école. «Les enseignants du primaire doivent enrichir le débat.
Les recommandations ne doivent pas émaner des bureaux ou de personnes qui n’ont rien à voir avec le secteur, et qui ne connaissent pas les contraintes ni les pratiques utilisées actuellement», ajoute le secrétaire général du syndicat. Pour la Fnte, «la polémique qui a suivi l’annonce des recommandations a mis à nu la distance existant entre l’école et ceux qui sont chargés d’améliorer le système éducatif». M. Chabekh émet des réserves sur l’approche proposée par la tutelle concernant la langue d’enseignement, appelant par la même occasion au renforcement de l’enseignement de tamazight et des langues étrangères.
La Fnte approuve l’introduction d’un bac professionnel et l’organisation d’épreuves anticipées pour le bac général concernant les matières secondaires et le recours à la fiche de synthèse pour limiter l’absentéisme. En matière de réforme, la fédération propose également la réhabilitation de l’enseignement technique et la suppression des sessions de rattrapage à tous les niveaux.
La réhabilitation des instituts techniques et l’organisation des sessions de formation pour les enseignants figurent également parmi les recommandations de cette rencontre. Le syndicat plaide pour un transfert de tutelle des écoles primaires. Etant actuellement sous la tutelle des APC, ce qui engendre une disparité criante concernant les ressources financières et les compétences de gestion, la FNTE plaide pour que ces établissements soient soumis à la tutelle du ministère de l’Education nationale.
En conclusion des travaux en atelier de cette rencontre, les participants ont unanimement appelé à remédier aux déséquilibres du statut particulier des travailleurs de l’éducation et de fixer un délai à la commission nationale installée à cet effet. Aussi, la FNTE propose à ce que les rencontres de la commission paritaire soient hebdomadaires pour accélérer le processus de correction des dysfonctionnements du statut actuellement en vigueur. A souligner que cette première université d’été a vu la participation de 160 cadres syndicaux de la FNTE.
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