Quelque 236 paramédicaux, relevant de l’établissement public hospitalier (EPH) Mesbah Baghdadi de Tamanrasset, menacent d’investir la rue pour manifester leur colère et protester, encore une fois, contre l’attitude autiste de l’administration, indifférente à leurs revendications.
Le représentant local du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), Baalal Abderrahmane, regrette que les dernières instructions du ministère de tutelle relatives à l’amélioration des conditions socioprofessionnelles des fonctionnaires de ce secteur névralgique soient restées lettre morte. Lors d’une assemblée tenue, hier, au siège local du SAP, M. Baalal a dénoncé «les graves dépassements» enregistrés dans cet hôpital.
Ses révélations accablent directement le premier responsable de cette structure sanitaire, qui aurait privé plusieurs infirmiers de formation, de recyclage et de promotion en versant dans le favoritisme.
«Ce dossier souffre d’ambiguïté. Le directeur de l’EPH aurait installé des personnes qui ne représentent qu’elles-mêmes à la tête de commissions chargées des volets formation et recrutement.
Plus grave encore, ces mêmes représentants ont le privilège de proposer des fonctionnaires de leur secteur pour participer à des stages hors wilaya au détriment de ceux qui en ont vraiment besoin», s’indigne-t-il. Le problème des arriérés de salaires et des rappels d’avancement, non versés depuis 2011, a également été soulevé.
Selon le président du SAP, les engagements pris lors des trois dernières réunions avec le directeur n’ont pas été honorés. Même constat pour les primes de garde et de rendement individuel ainsi que pour le différentiel de l’indemnité spécifique de poste qui devait être calculé à partir de 2008. «Pour contenir la colère des fonctionnaires mécontents, l’administration fait des promesses chimériques et avance des dates jamais respectées.
Rien ne va plus dans cet établissement géré par la rumeur. Nous avons saisi toutes les autorités compétentes, en vain. Nos lettres de doléances restent sans suite», ajoute Baalal avec désespoir.
Comme dernier recours, les concernés en appellent au ministre, Abdelmalek Boudiaf, pour intervenir et s’enquérir de cette situation qui risque de dégénérer à tout moment.
A la direction de la santé et de la population (DSP) de la wilaya, on a appris que le dossier des paramédicaux a été examiné et que la satisfaction des revendications formulée reste conditionnée par le virement d’une subvention supplémentaire que le ministère de tutelle devrait prochainement accorder. A ce titre, le DSP, Amar Bensenouci, a expliqué que «la subvention allouée au titre du budget initial est insuffisante et elle a été totalement épuisée pour ne payer que les 10 premiers mois de salaires». C’est dire que si les procédures comptables restent encore au point mort, les paramédicaux de Tam ne percevront pas les primes et rappels demandés, mais les rétributions des mois de novembre et décembre prochains non plus.
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