Le pays possède un extraordinaire gisement solaire, tout comme il dispose des atouts techniques pour pouvoir l’exploiter à grande échelle, assure le directeur général du Centre de recherche en énergies renouvelables (CDER), Nourredine Yassa. Convié, mardi, à l’émission, L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, celui-ci dit regretter que l’Algérie n’ait d’yeux pour ces types d’énergies, « vertes, propres et durables », que lorsque le baril de pétrole vient à chuter. Signalant que les investisseurs « ne se bousculent pas » pour s’impliquer dans la maitrise et l’essor à grande échelle de ce créneau, M. Yassa propose de le développer à un niveau moindre, à travers l’installation de « toits solaires », auprès des ménages, des petites entreprises, exploitations agricoles et autres bureaux. Il préconise de lancer, dans un premier temps, un programme d’équipement de 100.000 ou 1 million de kits solaires permettant, chacun, de produire entre 3 à 4 KW, dont un éventuel surplus de production pourrait être rétrocédé à des tiers et permettre un retour sur investissement. « Il s’agit, assure-t-il, d’opérations très simples, permettant de créer de petites entreprises d’installations et de maintenance, avec des impacts appréciables en matière de création d’emplois. L’Invité tient à préciser que le taux d’intégration, en Algérie, pour ces types d’équipements est de 70%. « Nous produisons, signale-t-il, des panneaux solaires et fabriquons localement 90% de nos batteries ». Selon lui, l’engouement pour ces types d’équipements pourrait être encouragé par des crédits bancaires au titre du crédit à la consommation en faveur des ménages. En développant l’usage domestique des énergies renouvelables, l’intervenant estime, que d’ici 2030, il sera possible de faire l’économie de quelque 300 millions de mètres cubes de gaz naturel.
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