Le deuxième congrès de l’opposition ne se tiendra pas le 18 février, comme annoncé auparavant. L’Instance de suivi et de concertation de l’opposition (ISCO) vient d’arrêter une nouvelle date pour l’organisation de cette rencontre baptisée «Mazafran II» : le 27 mars prochain. La décision a été prise à l’issue de la réunion des membres de l’ISCO, jeudi dernier au siège du mouvement El Islah, à Alger. «Les présents ont adopté la composante de la commission de préparation du deuxième congrès de l’opposition, dont la tenue est fixée pour le 27 mars 2016. Ils se sont accordés, en outre, sur la nécessité d’élargir l’initiative de l’opposition à d’autres acteurs politiques et historiques ainsi qu’aux représentants du monde syndical et culturel», affirme l’ISCO dans son communiqué, rendu public hier, sans préciser les raisons qui l’ont amenée à changer la date de l’organisation de ce congrès. Outre l’organisation de ces assises, l’opposition réaffirme sa détermination «à poursuivre sa lutte pacifique aux côtés du peuple pour arracher ses droits spoliés, en particulier la récupération de sa volonté et l’édification des institutions légitimes». S’exprimant sur le projet de révision de la Constitution, les acteurs de l’ISCO affirment, dans le même communiqué, que la démarche du pouvoir «n’est pas consensuelle». «Nous rejetons ce projet présenté par un pouvoir qui ne repose sur aucune légitimité populaire. Pour l’instance, l’élaboration de la Constitution doit émaner d’une réelle volonté populaire et traduire ses aspirations à la liberté et à la dignité», lit-on dans ce communiqué. Evoquant la crise financière du pays, l’opposition dénonce d’abord «l’incapacité du gouvernement à faire face à la chute continue des prix du pétrole et l’absence de vision prospective chez ses responsables». «L’ISCO refuse également la punition imposée par ce gouvernement au peuple en lui faisant supporter les conséquences de cette crise et celles de sa mauvaise gestion», ajoute également la même source. L’opposition, lit-on dans le même communiqué, «adopte les revendications populaires légitimes exprimées et défend les droits des citoyens à une vie digne et à un développement local équilibré». «Nous invitons le pouvoir à éviter le recours à la répression des manifestations citoyennes pacifiques à travers lesquelles le peuple exprime son rejet des politiques du gouvernement», ajoute-t-on dans le même communiqué. L’ISCO est, rappelons-le, composée d’une quarantaine de membres. Mise en place après la tenue du premier congrès de l’opposition, le 10 juin 2014 à Alger, cette instance regroupe, en plus des six membres de la CLTD, des partis composant le Pôle du changement conduit par l’ancien chef de gouvernement et président du parti Talaie El Houriat, Ali Benflis, des personnalités nationales à l’image de Ali Yahia Abdennour et d’autres acteurs politiques.
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