Présentation en juillet du nouveau Le projet de loi sur la santé sera présenté en juillet devant les membres du Gouvernement, a annoncé jeudi à Alger le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf. Le ministre qui recevait la présidente de la Commission régionale de certification de l'éradication de la poliomyélite en Afrique, Pr Leke Rose Gana Fomban, a indiqué que le nouveau projet de loi sur la santé sera soumis au Gouvernement en Juillet, avant sa présentation devant les deux chambres du Parlement. Le projet de loi en question a été élaboré suite à une série d'assises régionales et nationale, organisées par le ministère de la santé avec la participation de tous les acteurs. Ce projet de loi devra remplacer l'actuelle loi qui remonte à 1985 et qui n'est plus adaptée aux mutations socio-économiques et culturelles de la société algérienne. Le projet de loi qui maintient la gratuité des soins renferme 475 articles touchant à plusieurs volets.
jeudi 30 juin 2016
La date des préinscriptions pour les nouveaux bacheliers arrêtée du 19 au 21 juillet
La date des préinscriptions pour les nouveaux bacheliers, au titre de l'année universitaire 2016-2017, a été arrêtée du mardi 19 au jeudi 21 juillet, a annoncé jeudi, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique dans un communiqué. Les nouveaux bacheliers pourront par la suite, confirmé cette préinscription durant la période allant du vendredi 22 au dimanche 24 juillet, laquelle sera suivie par la phase des affectations et des recours en ligne dont la date a été arrêtée par le ministère du dimanche au 31 juillet au mardi 2 août. La période de déroulement des concours, entretiens avec un jury pour les filières concernées est prévue également, du dimanche 31 juillet au 2 août, suivie de la période des inscriptions définitives du jeudi 4 au mardi 9 août, a ajouté la même source. A noter que le calendrier des préinscriptions, des recours et des inscriptions définitives des nouveaux bacheliers intervient en application des dispositions de la circulaire n° 1 du 2 juin 2016, relative à la préinscription et à l'orientation des titulaires du diplôme de baccalauréat au titre de l'année universitaire 2016-2017.
Le premier jour du l'Aïd devrait être célébré le mercredi 6 juillet selon Sirius
Le premier jour du l'Aïd devrait être célébré le mercredi 6 juillet, par conséquent, le peuple algérien est appelé à compléter le mois de Ramadhan à 30 jours, a estimé jeudi l'association Sirius d'astronomie dans un communiqué. " Astronomiquement parlant, l'observation du croissant lunaire en Algérie le lundi 4 juin étant rigoureusement impossible vu que la lune se couchera ce jour là avant le soleil, le mois de Ramadhan devrait compter 30 jours, et ce tant dans le cas d'une observation locale que généralisée au monde arabe, donc sur la base d'une observation visuelle (et même instrumentale) du croissant, l'Aïd devrait donc être célébré le mercredi 6 juillet", précise le communiqué. Elle a expliqué que la lune "sera strictement invisible d'Algérie, du monde arabe et de toute les régions à l'ouest jusqu'en Amérique du sud ou le croissant sera marginalement visible au télescope dans une petite portion du continent". "Si on exige la visibilité du croissant à l'oeil nu comme c'est la position officielle en Algérie, ou même au télescope comme dans les pays du Golf et d'autres pays musulmans, le fait que le croissant ne sera pas visible ni à l'oeil nu ni au télescope de tous les pays arabes dont l'Algérie (Il se couche 6mn avant le soleil à Alger et se trouvera alors à 1° en dessous de l'horizon) impliquerait que nous complétions le mois de Ramadhan à 30 jours et l'Aid devrait être célébrée le mercredi 6 juillet", est-il ajouté. Elle a souligné également, que"seul le comité des croissants lunaires du ministère des Affaires religieuses est habilités à se prononcer sur la date effective de l'Aïd".
APN : Adoption du projet de loi relatif à la Haute instance indépendante de surveillance des élections
Le projet de loi organique relatif à la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE) et celui portant régime électoral ont été adoptés jeudi par les députés de l'Assemblée populaire nationale (APN). Le vote a eu lieu lors d'une séance plénière présidée par Mohamed Larbi Ould Khelifa, président de l'APN en présence du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui et la ministre des Relations avec le Parlement, Ghania Eddalia. Selon le rapport complémentaire de la Commission des affaires juridiques, administratives et des libertés, deux amendements seulement ont été proposés au texte de loi relatif à la création de la Haute instance indépendante de surveillance des élections. La loi organique portant création de cette instance prévoit des dispositions visant "la consécration de l'indépendance de cette haute instance, sa neutralité et sa nature de représentativité à travers une série de mesures comme la nature juridique dont elle jouit et qui lui confère une indépendance totale dans la gestion ainsi que son autonomie financière", rappelle-t-on. Le projet prévoit également que cette haute instance soit présidée par une personnalité nationale, nommée par le Président de la République, après consultation des partis politiques. Elle est composée de 410 membres dont la moitié sont des magistrats et l'autre moitié composée de compétences indépendantes choisies parmi la société civile. Le projet porte, par ailleurs, sur les conditions que les candidats doivent réunir et le mode de leur sélection parmi les magistrats ainsi que les membres d'une commission de haut niveau qui sera présidée par le président du Conseil national économique et social (CNES) pour les compétences choisies au titre de "la société civile". Le texte prévoit également que des représentants de toutes les wilayas et de la communauté nationale à l'étranger doivent être présents. La haute instance est chargée, selon le texte, de la surveillance de l'opération de révision des listes électorales en assurant une répartition équitable des moyens pour la campagne électorale des candidats. L'instance garantit également le droit des candidats d'assister à l'opération du scrutin et le respect de la distribution équitable des bulletins de vote et des autres moyens de l'opération du scrutin ainsi que le respect des horaires d'ouverture et de clôture des bureaux de vote. Elle jouit, par ailleurs, de larges prérogatives pour veiller au déroulement légal de l'opération de dépouillement et au droit des candidats d'inscrire au procès verbal de dépouillement toute contestation ainsi que leur droit d'obtenir une copie du procès verbal du dépouillement. Pour lui permettre d'exercer ses prérogatives, le projet de loi organique portant création de cette instance prévoit des mécanismes lui permettant d'intervenir à sa propre initiative ou à la demande de toute partie concernée par le scrutin tout comme elle jouit du pouvoir décisionnel et peut solliciter le procureur général pour recourir si nécessaire à la force public. La séance consacrée au vote a été boycottée par le groupe parlementaire du Front des forces socialistes (FFS), l'Alliance de l'Algérie verte (AAV) et les députés du parti de la Justice et du développement (PJD). Adoption du projet de loi organique relatif au régime électoral La séance du vote, a été marquée par le boycott du groupe parlementaire du Front des forces socialistes (FFS), l'Alliance de l'Algérie verte (AAV) et des députés du Front pour la Justice et le Développement (FJD). Selon le rapport complémentaire de la commission des affaires juridiques et administrative et des libertés, les amendements proposés concernant le projet de loi organique relatif au régime électoral sont au nombre de 96 dont 18 amendements relatifs à l'article 73 qui exige au moins 4% des suffrages lors des précédentes échéances pour l'admission du dossier de candidature. Le projet de loi organique relatif au régime électoral, qui se décline en 225 articles, vise à"mettre en place un cadre juridique clair et transparent régissant les opérations électorales" à travers "la révision de la loi organique relative au régime électoral de 2012". Les amendements introduites en vertu de la révision constitutionnelle de 2016 ont conduit à la révision de la loi organique relative au régime électoral à travers l'introduction de dispositions à même de garantir "la probité et la transparence des opérations électorales et la création d'une Haute instance chargée de la surveillance des élections, depuis la convocation du corps électoral jusqu'à la proclamation des résultats provisoires du scrutin". Dans ce contexte le texte est venu "préserve les acquis démocratiques de la loi en vigueur", notamment en ce qui concerne le droit pour les représentants des candidats de contrôler les opérations de vote à toutes les étapes et de consigner dans les procès-verbaux de dépouillement des bulletins dans les bureaux de vote toutes leurs observations ou contestations. En outre, les nouvelles dispositions introduites par la Constitution révisée, permettent "la mise à disposition des listes électorales au profit des candidats, des partis politiques en lice et des électeurs". APS
- National
Equitation : le championnat d'Algérie de saut d'obstacles du 13 au 16 juillet à Alger
Le championnat d'Algérie de saut d'obstacles des catégories cadets, juniors et seniors aura lieu du 13 au 16 juillet prochain au centre équestre "Colonel Chabou" du Caroubier (Alger), a-t-on appris auprès de la Fédération équestre algérienne (FEA). Cette manifestation de sport équestre de quatre jours, organisée par la FEA, verra la participation de plus de 130 cavaliers représentant différents clubs du pays, enfourchant des chevaux âgés de 6 ans et plus. Les deux premières journées seront réservées aux éliminatoires sur obstacles de hauteur de 1 mètre à 1,05m pour les cadets, de 1,10m à 1,15m pour les juniors et de 1,25m à 1,30m pour les seniors, tandis que les finales auront lieu le 15 juillet pour les cadets et le 16 juillet pour les juniors et seniors. A lÆissue de ce championnat le vainqueur de chaque catégorie sera déclaré champion d'Algérie de la saison sportive. APS
- Sports
Permanences de l’Aïd el fitr : Plus de 33 000 commerçants concernés
Ils sont quelque 33 276 commerçants à être réquisitionnés dans le cadre du programme des permanences durant l’Aïd El Fitr cette année. Afin d’assurer un approvisionnement régulier en produits alimentaires et services de large consommation, ce programme de «permanences» prévoit la mobilisation de 4932 boulangers, 20 167 commerçants dans l’alimentation générale, fruits et légumes, et 7711 dans des activités diverses. En plus, 435 unités de production, dont 127 laiteries, 370 minoteries et 38 unités de production d’eaux minérales sont concernées par cette mobilisation durant ces deux jours fériés. Ce sont les chiffres communiqués hier par Hadj Tahar Boulenouar, président de l’Association nationale des commerçants et artisans algériens, lors du forum du journal El Mihwar. Il a indiqué également que l’année écoulée, aucune plainte n’a été déposée au niveau des APC, des daïras ou encore des directions du commerce contre les commerçants concernés par ces permanences. Pour assurer le bon déroulement de ce programme de permanences, 2314 agents de contrôle seront mobilisés durant ces jours de l’Aïd. Lors de ce forum, le conférencier a tenu à attirer l’attention des consommateurs et surtout des hautes autorités de l’Etat quant à la matière première importée des marchés asiatiques, dont la qualité est nettement inférieure aux normes. «Elles sont essentiellement utilisées comme produits de base dans la confection de gâteaux et peuvent causer d’énormes préjudices sur la santé des consommateurs. L’Etat doit mettre en place un système de contrôle rigoureux et minutieux pour ces produits. L’aide des laboratoires d’analyses est plus que nécessaire», ajoute-t-il. Et de citer le cas des conservateurs alimentaires qui sont également utilisés dans nombre de produits consommables, tels que les glaces, et qui s’avèrent de très mauvaise qualité. Il rappelle que dans le créneau des produits agroalimentaires destinés à la confection de gâteaux, l’Algérie ne possède aucune production locale. «Tout est importé des pays européens et asiatiques. C’est la raison pour laquelle nous demandons l’introduction des licences d’importation pour les intervenants dans ce secteur afin de leur faciliter la tâche», réclame-t-il avant de justifier la hausse de leurs prix par les différents facteurs mondiaux accentués essentiellement par la forte dévaluation du dinar. Il en est de même pour les habits, où la production nationale fait cruellement défaut. Elle ne représente que 5 à 10% des besoins locaux. Selon ses propos, leurs prix élevés sont une suite logique de la dévaluation du dinar et la nouvelle culture de consommation des parents qui achètent une seule tenue pour leurs enfants pour célébrer deux fêtes. A la fin, il n'a pas manqué d'exprimer son inquiétude quant à la probabilité d’entassement des ordures durant ces jours de l’Aïd, surtout que ces journées coïncident également avec la célébration du 54e anniversaire de l’indépendance.
Aïd El Fitr : Naftal rassure sur la disponibilité des produits pétroliers
La distribution des produits pétroliers sera assurée sur tout le territoire national durant la fête de l'Aïd El Fitr, a affirmé jeudi la Société nationale de commercialisation et de distribution de produits pétroliers (Naftal). "La Société nationale de commercialisation et de distribution de produits pétroliers informe son aimable clientèle que durant les fêtes de Aïd El Fitr el Moubarak et à l'instar des autres jours de l'année, la distribution des produits pétroliers sera assurée sur l'ensemble de son réseau stations-service et de ses points de vente 24h/24 à travers tout le territoire national", a assuré cette société dans un communiqué.
- National
Electricité : Une famille Algérienne consomme près de 2500 kw/heure par an
La surconsommation d’énergie électrique par les ménages qui auraient, selon lui, tendance à s’équiper en nombre d'appareils électroménagers énergétivores, entrainant un phénomène de gaspillage, préoccupe M. Mohamed Bouzriba, reçu, ce jeudi à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3. Cette situation avait, d’ailleurs, amené le chef du gouvernement, Abdelmalek Sellal à proposer de surtaxer les importations d'équipements électroménagers gros consommateurs d’électricité et à prôner la création d’un organisme habilité à lutter contre l’usage disproportionné de l’énergie électrique. Le directeur général de l’Agence de promotion et de rationalisation de l’utilisation de l’énergie (APRUE) explique que l’amélioration du niveau de vie des Algériens les a amenés à s’équiper en nombre d’appareils électriques contribuant d’autant à l’augmentation de leur facture d’électricité avec des incidences néfastes sur le réseau. Pour attirer l’attention des consommateurs sur les appareils à fort taux de consommation d’énergie, M. Bouziriba rappelle que son agence avait fait procéder à des étiquetages des équipements représentants « un enjeu pour la maitrise de l’énergie » citant les réfrigérateurs, congélateurs et les climatiseurs, « un véritables fléau ». Ces étiquetages, précise-t-il, devaient permettre aux ménages de pouvoir comparer des équipements de même catégorie et de choisir parmi eux ceux les plus efficients et les moins voraces en énergie. « Malheureusement, regrette-t-il, ceux-ci préfèrent souvent opter pour des produits offrant le meilleur prix ou bien présentant le design le plus attirant ». Il observe, aussi, que les considérations relatives aux normes de consommation d’énergie ne sont, souvent, pas prises en compte par les entrepreneurs lorsqu’il s’agit d’importer des appareils électriques, « ce qui contribue d’autant à la hausse de la consommation énergétique nationale ». M. Bouzriba estime indispensables de disposer d’un laboratoire national de contrôle des équipements destinés à être mis sur le marché et d’instituer des normes de performances « pour éliminer ceux parmi eux les plus énergivores », un exercice, ajoute-t-il, qui va être entrepris en coopération avec les fabricants. L’intervenant pointe, d'autre part, le système de tarification lequel, selon lui, ne reflète pas les coûts de production d’énergie et dont il propose qu'il soit utilisée comme « levier » pour lutter contre le « gaspillage » énergétique. Une famille Algérienne consommant, note-t-il, quelque 2500 kw/heure chaque année.
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Le e-paiement dès septembre
Le e-paiement sera opérationnel pour les grandes entreprises au plus tard en septembre prochain. L’annonce a été faite hier par le nouveau ministère délégué auprès du ministre des Finances, chargé de l’Economie numérique et de la modernisation des systèmes financiers, Mouatassem Boudiaf. «Nous sommes en train de réunir toutes les conditions pour libérer le paiement par internet pour les grands facturiers et les compagnies de transport en septembre prochain. Ce sera une première phase qui sera suivie, dans le futur, par une deuxième étape pour les sociétés de services, et une troisième phase qui est celle de la généralisation», a affirmé M. Boudiaf, dans un entretien accordé à l’APS. L’annonce du nouveau ministère délégué chargé de l’Economie numérique intervient dans un contexte où la mise en œuvre du paiement électronique se fait toujours attendre en Algérie pour des raisons à la fois d’ordre structurel et réglementaire. Sur ce dernier point, le ministre a révélé récemment que le paiement électronique nécessitait l’aval de la Banque d’Algérie pour autoriser le transfert monétique via internet. Le ministère de la Poste et des TIC avait expliqué que la non-obtention de l’autorisation de la Banque d’Algérie par son ministère est due au vide juridique régissant la certification et le commerce électroniques. Le nouveau responsable saura-t-il baliser le terrain pour la mise en œuvre du paiement électronique, tant attendu par les opérateurs économiques et le citoyen lambda ? Mouatassem Boudiaf saura-t-il surtout accorder son violon avec celui de Houda-Imane Feraoun, laquelle propose carrément au gouvernement de passer directement au paiement mobile ? Une chose est sûre, la future loi sur le e-commerce en cours d’élaboration va permettre de généraliser le commerce électronique en Algérie, «en encadrant de manière très précise les transactions commerciales sur le cyberespace», selon les propos de Mouatassem Boudiaf. L’ancien responsable du GIE-monétique a informé également que le paiement de proximité fait l’objet d’une extension du réseau d’acceptation TPE (terminaux de paiement électronique), une opération qui sera adossée à la mise en place des canaux d’interaction au profit des porteurs et des commerçants, ainsi qu’à une campagne de sensibilisation à l’usage de la carte de paiement électronique. Mais là encore, l’Algérie accuse un immense retard comparée à ses voisins. Le taux de pénétration de paiement par carte bancaire ne représente que 1% des transactions bancaires. On dénombre seulement 2980 TPE, dont une centaine génère des transactions. Si le parc national comprend 1,4 million de cartes de paiement, seulement 25% sont actives en retrait et en paiement. D’après M. Boudiaf, la généralisation des moyens de paiement modernes aura un effet catalyseur sur l’économie informelle. «Nous allons catalyser l’économie informelle qui sera, à terme, implicitement entraînée dans cet élan de bancarisation de l’économie», a-t-il expliqué. Globalement, le nouveau ministre délégué chargé de l’Economie numérique a affirmé avoir fixé comme priorité la mise en place d’un «écosystème» de l’économie numérique et d’assurer sa «profitabilité» à l’économie nationale. «C’est un projet de société à caractère transversal, qui nous concerne tous de manière générale, mais plus particulièrement certains acteurs», a-t-il précisé, notant que la modernisation des systèmes financiers concernera toutes les entités relevant du secteur des finances mais touchera en premier lieu les banques, les Domaines, les impôts, le budget, et les Douanes. Tout un programme !
Le fils Nacer demande la «réouverture» du dossier
Une petite foule se pressait hier au cimetière El Alia pour commémorer le 24e anniversaire de l’assassinat du président Boudiaf. D’anciens compagnons de route, mais également des anonymes ont salué la mémoire de Si Tayeb El Watani, assassiné le 29 juin 1992 à Annaba, alors qu’il assistait à une conférence sur les cadres. Un peu plus tôt dans la journée et à l’abri des regards, d’anciens responsables étaient venus en toute discrétion déposer une gerbe de fleurs. Depuis la mort de son père, Nacer n’a jamais accepté la version officielle sur l’assassinat. Si la thèse avancée par les autorités a incriminé le sous-lieutenant du groupe d’intervention spécial (GIS), Lambarek Boumaarafi, comme étant celui qui a tiré sur le Président, son fils Nacer a toujours désigné Khaled Nezzar, Tewfik, Larbi Belkhir et Smaïl Lamari comme étant les commanditaires de l’élimination de Mohamed Boudiaf. «Mohamed Boudiaf les dérangeait, car ses objectifs étaient clairs : l’élimination des mafias, la sauvegarde de l’Algérie et la démocratisation du système», affirme Nacer. C’est dans ce contexte que la famille Boudiaf a décidé de mettre en place un comité d’avocats algériens et étrangers pour demander la réouverture du dossier. Sur quelle base ? «Il y a de nouveaux éléments», a précisé Karim Mahmoudi, l’un des avocats du collectif, qui indique qu’un dossier est en voie de constitution. «Dans quelques semaines, nous adresserons au Président et au procureur de la République les nouveaux éléments en notre possession et réclamerons la réouverture du dossier», a affirmé Me Mahmoudi. La défense de la famille Boudiaf s’appuie sur des constatations, à défaut de preuves difficiles à obtenir. Ainsi l’auteur de L’Autopsie d’un assassinat relève de nombreuses zones d’ombre inexploitées par les autorités à l’époque. Dans une déclaration au site en ligne TSA, le fils de Boudiaf avait relevé plusieurs anomalies lors de l’évacuation de son père : «Le chef de l’Etat était le dernier à être évacué de la salle. Trouvez-vous cela normal ? En arrivant à Boufarik, l’hélicoptère a tourné durant une demi-heure parce qu’il n’avait pas reçu d’autorisation pour atterrir. Le cœur de Boudiaf battait encore. Il est mort à Aïn Naâdja. Je pense qu’il aurait été sauvé s’il avait eu une prise en charge à Annaba. Mais ils ont tout fait pour que Boudiaf soit assassiné à Annaba.» Autre fait troublant soulevé : la présence d’un deuxième tireur jamais mentionné dans le rapport final. «Mohamed Boudiaf a reçu une balle dans le thorax qui n’a pas été mentionnée (dans les rapports), affirme le fils de Si Tayeb El Watani. Les médecins ont dit qu’il s’agissait, peut-être, de l’éclat de la grenade.» Dans une lettre ouverte lue au cimetière El Alia, Nacer Boudiaf demande au président Bouteflika de réparer l’injustice dont la famille de l’ancien Président est victime. «Je m’adresse à vous, alors que vous n’étiez pas au pouvoir au moment de son lâche assassinat. Mais la vérité est que l’écrasante majorité des Algériens ont compris, dès l’instant de l’assassinat, l’enjeu de ce crime pour ceux qui ont cru en bénéficier», déclare Nacer Boudiaf. Et d’ajouter : «La considération pour Mohamed Boudiaf ne sera mesurée que par la promptitude de la justice algérienne à réparer cette injustice qui a trop duré et entouré l’assassinat de celui qu’on a appelé — de son paisible exil — pour venir sauver l’Algérie.» Et de conclure : «Seule la réouverture du procès de son assassinat exprimera au peuple les réelles intentions du pouvoir en matière de justice et prouvera au monde extérieur que nous n’avons pas besoin d’une justice venue d’ailleurs pour mettre fin à l’impunité du lâche assassinat de Mohamed Boudiaf.» Au cas où la justice algérienne se montrerait réticente à la réouverture du dossier, Me Mahmoudi avertit : «Nous nous adresserons à la justice internationale.»
Commémoration à Annaba
Amoindris cette année par quelques disparitions, mais renforcés par la présence du sénateur Bachir Chebli, les mêmes fidèles à la mémoire du président Mohamed Boudiaf se sont recueillis au Palais de la culture, hier, sur le lieu même où, il y a 24 années, avait été assassiné Tayeb El Watani. Vingt-quatre années après, on impose toujours la clandestinité à ce grand homme qui, par son passage de quelques mois à la tête du pays, a marqué éternellement les esprits. Les Algériens et surtout les Annabis sont encore dans l’attente de la vérité sur ce crime «présidentiel» où ce drame, télévisé en direct, n’a toujours pas livré tous ses secrets. C’est toujours avec cette même question à l’esprit que ceux qui, hier, ont déposé une gerbe de fleurs devant la stèle de Mohamed Boudiaf au Palais de la culture de Annaba, baptisé en son nom, continuent à entretenir la mémoire. Qualifié de «poète de feu Mohamed Boudiaf», Salah Chaâbane Chaouch était également au rendez-vous cette année. Il a récité à l’assistance, sous un soleil de plomb, un émouvant poème dédié à la mémoire du défunt le Président. N’ayant toujours pas la conscience tranquille, le système confirme son hypocrisie à travers ses contradictions. En effet, en novembre 2015, la stèle commémorative, représentant le buste de Mohamed Boudiaf, a été remplacée par une œuvre de qualité meilleure. «Pour lui rendre honneur, le wali de Annaba m’a instruit à l’effet de procéder à la rénovation de la stèle commémorative du président Mohamed Boudiaf», avait révélé à El Watan, Merabet Farid, le maire de la ville de Annaba. Mieux encore, une enveloppe de sept millions de dinars, amputée au budget de la wilaya, a été dégagée pour assurer le financement de l’opération. Bien qu’il ait été, pour la première fois, absent de cette commémoration, Me Hechaichia Hmaïda, membre fondateur de la Fondation Mohamed Boudiaf, a estimé que «cette initiative est louable d’autant plus qu’elle vient de mettre un terme à la clandestinité de ce grand homme qu’était Mohamed Boudiaf. Mais cette clandestinité ne doit plus être adoptée, désormais, face à l’un des révolutionnaires de la première heure pour l’indépendance de l’Algérie et ancien président du Haut Conseil de l’Etat (HCE)». Mais le wali de Annaba en a voulu autrement. Il a préféré, comme toujours, assister à la session de l’APW plutôt que de rendre hommage à une référence du nationalisme contemporain.
Le tribunal exige une déconstitution «officielle» de la défense
Le tribunal administratif de Bir Mourad Raïs (Alger) a donné, hier, un délai jusqu’au 4 juillet aux avocats de la défense d’El Khabar pour confirmer leur retrait collectif dans l’affaire de cession d’actifs du groupe au profit de NessProd (filiale de Cevital). Le juge Mohamed Dahmane a demandé à Me Saidani Lotfi, représentant du collectif composé d’une quarantaine d’avocats, «de présenter la requête de déconstitution dans la même forme que la constitution». Le président de la séance a demandé, auparavant à l’avocat de la défense de présenter la lettre de déconstitution le jour même ou le lendemain. Après la contestation de l’avocat sur les délais insuffisants, le juge s’est retiré pour revenir annoncer que la défense a jusqu’à lundi prochain pour confirmer individuellement l’interruption de l’instance. L’avocat du ministère de la Communication, Nadjib Bitam, a dénoncé, lors d’une déclaration à la presse à sa sortie du tribunal, une «manœuvre» qui vise à «entraver le bon déroulement de la justice». Tout en considérant la décision de retrait des avocats «sans motif», il a estimé que la séance d’hier devait être la dernière avant les délibérations sur l’affaire de fond. Le représentant de la défense, Me Saidani Lotfi, s’étonne que l’avocat du ministère «juge» de la légalité et la pertinence de l’action de ses confrères. «L’article 210 du code de procédure civile nous donne le droit de nous déconstituer. L’avocat du ministère n’a pas le droit de s’impliquer. Il devait attendre le verdict. D’ailleurs, ce même avocat n’a pas assisté à l’ouverture d’audience. Il est arrivé en retard après le retour du juge», s’indigne Me Saidani. Report jusqu’à la rentrée ? Selon ce représentant du collectif, l’avocat du ministère n’a pas évoqué une «obstruction à la justice quand l’affaire en référé a été prolongée d’une manière inconsidérée» après les délais de plusieurs jours accordés par le juge pour la rectification des requêtes. Les avocats de défense du groupe El Khabar avaient annoncé, la semaine dernière, leur retrait collectif dans l’affaire de fond après la décision «inexpliquée» du tribunal de geler les effets du contrat de cession des actifs au profit de NessProd. Me Bergheul Khaled a dénoncé, lors d’une conférence de presse organisée par des membres du collectif au siège de Liberté, une «parodie de justice». Me Bourayou a parlé d’une «arnaque» qui vise à terme la liquidation d’El Khabar. Le ministère de la Communication avait introduit une action en référé auprès de ce tribunal sur la conformité du rachat du groupe de presse El Khabar par NessProd en s’appuyant sur les dispositions de l’article 25 du code de l’information. Après cinq renvois, le juge des référés a ordonné le gel de la transaction. Les avocats de la défense n’ont pas jugé utile de faire appel de l’ordonnance de gel notifiée à l’entreprise NessProd et ont décidé, en accord avec leurs clients, de se déconstituer dans l’affaire sur le fond, introduite par le ministère de la Communication devant la même juridiction. Le juge du tribunal de Bir Mourad Raïs a annoncé, lors du prononcé de l’ordonnance de gel, son intention de rendre son verdict définitif avant la clôture de l’année judiciaire. «Toutes les affaires présentées aujourd’hui devant le juge ont été reportées à septembre, octobre. Il ne peut pas en être autrement pour notre affaire», estime M. Saïdani, avocat du collectif. Le groupe El Khabar fait face depuis quelques mois à un acharnement de l’administration. A l’action engagée par Grine pour annuler le contrat de cession des actifs du groupe au profit d’une filiale de Cevital, s’est succédé la mise sous mandat de dépôt de membres de la chaîne KBC pour une sombre affaire d’autorisation de tournage.
Détenus de l'affaire KBC : La demande de mise en liberté devra attendre
Encore un autre week-end en prison pour Nora Nedjaï, cadre au ministère de la Culture. L’appel contre le mandat de dépôt déposé par les avocats n’était pas à l’ordre du jour de la chambre d’accusation, juridiction qui contrôle les actes du juge d’instruction. L’artiste peintre et les deux responsables de KBC, Mehdi Benaïssa et Ryad Hartouf, vont devoir attendre dimanche prochain. Dans le cas où l’affaire n’est pas programmée, leur incarcération durera encore une semaine parce que la chambre d’accusation ne siégera pas le mercredi, car est un jour férié. Triste sort réservé à cette femme, artiste peintre, fille de chahid et d’une grande combattante de l’ALN, dont les deux frères sont également d’anciens moudjahidine. Sous-directrice au ministère de la Culture, Mme Nedjaï est réputée pour sa probité, son professionnalisme et son dévouement pour son travail. Me Bergheul, qui assure sa défense et celle de ses coïnculpés, plaide pour «une mise en liberté rapide» en mettant en avant le statut des mis en cause, «tous des primaires et des cadres de notoriété qui offrent toutes les garanties de se présenter devant la justice à chaque fois qu’il sera nécessaire». Pour l’avocat, «si l’Autorité de régulation était en activité, le dossier aurait été traité administrativement. Mais, elle a été créée deux jours après que l’affaire ait été gérée pénalement (…) et les trois cadres ont fait l’objet d’un mandat de dépôt. Une mesure qui ne colle pas avec l’article 123 du code de procédure pénale, les nouvelles dispositions de la Constitution et les amendements du code de procédure civile qui rendent cette mesure exceptionnelle en privilégiant la liberté provisoire et/ou le contrôle judiciaire». Tout en reconnaissant le principe du pouvoir discrétionnaire du juge et la souveraineté de sa décision, Me Bergheul estime que la mesure de mise en détention est «exagérée». En effet, si les deux cadres de KBC sont poursuivis pour «fausses déclarations», Mme Nedjaï a été inculpée pour «abus de fonction», alors qu’elle n’a fait que signer une autorisation pour un tournage d’une émission à un habitué du secteur, très connu et de surcroît un de ses collègues, puisqu’il avait été désigné comme membre de la commission des films cinématographiques et documentaires du ministère de la Culture. Très compétente, Mme Nedjaï suscite un grand respect non seulement auprès de ses collègues au ministère, mais aussi au sein de la communauté des artistes et notamment les producteurs. Comment pouvait-elle abuser de sa fonction, alors que c’était elle qui avait attiré l’attention du ministère de l’Intérieur sur des drones français qui filmaient avec une autorisation délivrée par la ministre de la Culture, Mme Laabidi, alors que la réglementation algérienne l’interdit formellement. Mme Nedjaï est victime de sa probité et surtout de son intégrité. Est-ce une raison pour la mettre en prison, et en plein un mois de Ramadhan ? Est-ce une raison pour la démettre de ses fonctions alors que l’affaire n’était qu’au stade de l’enquête préliminaire ? Autant de questions qui suscitent des interrogations sur les buts recherchés à travers son incarcération. Tous ses proches espèrent que la chambre d’accusation statuera dimanche prochain sur son cas et mettra fin à sa détention. Ni sa santé, affectée par une hypertension, ni son état psychologique ne pourront supporter d’autres jours derrière les barreaux, loin de sa famille. Il en est de même pour ses coïnculpés, Mehdi Benaïssa et Ryad Hartouf. Pour la libération des trois détenus, un appel a été lancé pour un sit-in de solidarité des artistes et des hommes et femmes de culture, prévu demain à 22h, devant le Théâtre national Mahieddine Bachtarzi (TNA), à Alger.
Il a été tenu mardi dernier : Un Conseil restreint sur la sécurité et des questions
Nouveau Conseil restreint sur la sécurité. Le président Bouteflika a présidé, mardi dernier, une nouvelle une réunion restreinte consacrée à la situation sécuritaire dans le sud du pays, en relation avec les foyers de tension qui persistent dans certains Etats voisins. C’est ce qu’a annoncé la présidence de la République dans un communiqué, sans donner davantage de précisions sur le contenu de la réunion, ni les raisons ayant justifié sa convocation. Mais comme les précédentes réunions, ce miniconseil n’a pas manqué de susciter des interrogations. Des questionnements qui concernent, d’abord, les participants. En effet, si la présence du Premier ministre, du directeur de cabinet de la Présidence, des ministres de la Justice, des Affaires étrangères, de l’Intérieur et des Affaires maghrébines ainsi que les responsables des services de sécurité est tout ce qu’il y a d’ordinaire, celle du ministre de l’Habitat intrigue. Quel rapport a Abdelmadjid Tebboune avec les questions sécuritaires ? Pourquoi a-t-il été convoqué à cette rencontre ? Ces questions resteront, sans nul doute, sans réponse. Lors du précédent Conseil sur la sécurité, d’autres ministres avaient aussi signé une présence énigmatique. C’était le cas du ministre de l’Industrie, Abdessalem Bouchouareb, qui avait participé à une des réunions consacrées à la situation sécuritaire au Sud et dans la région. Lors d’un autre Conseil, le ministre de l’Intérieur, Noureddine Bedoui, avait brillé par son absence, alors qu’il est le premier responsable de la police. C’est dire que la Présidence n’accorde visiblement que très peu d’importance aux règles protocolaires. A moins qu’on veuille montrer le souci de l’Exécutif de traiter également la question des logements au Sud qui pourrait être un facteur aggravant les risques sécuritaires dans la région, ce choix est difficilement compréhensible. Mais selon certains observateurs, la convocation de cette réunion n’est qu’un subterfuge pour permettre au président Bouteflika de faire une apparition publique, après plus d’un mois d’absence. Sa dernière activité remonte au 31 mai avec la tenue d’un Conseil des ministres. Toujours affaibli par sa maladie, le président Bouteflika a, au moins, profité de cette rencontre pour montrer à l’opinion qu’il travaille en ce mois de jeûne.
«L’avenir du pays engagé dans l’inconnu»
Le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) dénonce la décision du bureau de l’Assemblée populaire nationale (APN) d’inscrire en urgence l’adoption d’un nombre de projets de loi à caractère politique déterminant (dont l’obligation de réserve du personnel militaire en activité ou à la retraite), «sans accorder aux députés le temps nécessaire pour les étudier de manière approfondie». Ce comportement, ainsi que la campagne visant des titres de presse indépendants traduisent, selon le même parti, la détermination à remodeler le paysage politique et médiatique de façon à garantir l’exercice du pouvoir par un cercle réduit qui tire sa force, non pas de la légitimité populaire, mais de l’allégeance de l’institution militaire, de l’administration et des hommes d’affaires acquis. Dans un communiqué, le PLJ salue la position des députés de l’opposition parlementaire dans leur effort visant à empêcher une nouvelle régression dans le processus démocratique et appelle les députés des autres formations politiques à «assumer leurs responsabilités suivant ce que leur dicte leur conscience patriotique, et en faisant prévaloir l’intérêt national sur les considérations partisanes conjoncturelles». Selon le même parti, «l’étape sensible que traverse la nation nécessite la recherche du plus large consensus possible pour diriger l’Etat et consolider la cohésion nationale afin d’affronter collectivement les défis majeurs». Pour les auteurs de ce communiqué, «le pouvoir, en tant qu’acteur principal, doit se résoudre à renoncer à prendre unilatéralement des décisions qui engagent l’avenir du pays, et cesser d’ignorer les préoccupations de l’opinion publique et ne pas entraver les libertés — notamment la liberté de la presse et la liberté d’expression —, sous des prétextes qui cachent mal des calculs politiques dictés par des considérations de positionnement dans l’après-4e mandat, et partant, empêchent ainsi toute transition démocratique pacifique». Pour le parti de Mohamed Saïd, «la reconduction du statu quo ou l’illusion de changement à travers un mouvement ordinaire et limité de hauts fonctionnaires ne favorisent guère la recherche d’une issue pacifique et consensuelle à la situation présente avec la participation du pouvoir. Bien au contraire, le statu quo engage l’avenir dans l’inconnu avec tous les risques qu’il engendre sur la stabilité du pays».
La luxueuse villa de Bouteflika à Genève
Le journal suisse Le Temps a révélé, dans une enquête sur l’immobilier détenu par des dignitaires arabes en Suisse, l’existence d’une villa luxueuse du président Abdelaziz Bouteflika. Cette villa, qui s’étend sur près de 35 000 mètres carrés et dispose d’un court de tennis, a été achetée en 2009 par l’Etat algérien pour 30 millions de francs suisses. La propriété dispose d’un immense jardin français qui permet d’admirer la vue sur le lac et le Jura tout proche, décrit Le Temps, selon lequel l’endroit est idyllique, mais aussi idéalement situé entre l’aéroport et le quartier des organisations internationales. D’après ce même journal, le président Abdelaziz Bouteflika y passait régulièrement ses vacances. «Le Président, très diminué par un accident vasculaire cérébral subi en 2003, y vient-il toujours ? Il était à Genève en avril pour des ‘‘contrôles médicaux’’», s’est demandé ce quotidien suisse.
La consommation gagne du terrain
La drogue se répand vite. Elle se répand dangereusement vite. La consommation est en train de gagner du terrain et d’atteindre même les foyers qui paraissaient très hermétiques il y a quelques années.» Ce constat sans appel est dressé par les responsables de l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLDT), qui cite les chiffres inquiétants du bilan des services de lutte contre les stupéfiants (Gendarmerie nationale, DGSN et Douanes). Une quantité de 38,7 tonnes de résine de cannabis a été saisie en Algérie durant les quatre premiers mois de 2016, dont plus de 77% à l’ouest du pays. La quantité de résine de cannabis saisie au cours des quatre premiers mois de 2016 a enregistré une baisse de 15,54% par rapport à la même période de l’année 2015, en raison surtout du renforcement du dispositif sécuritaire aux niveau des frontières, mais ces quantités saisies restent encore élevées. S’agissant de drogue dure, la quantité d’héroïne saisie en Algérie a fortement augmenté, passant de 18,3 grammes à 145,4436 grammes, soit une hausse de 694,77%, et ce, durant la même période. Le rapport a également relevé une très forte augmentation de saisies des comprimés de type psychotrope, passant de 217 438 à 518 158 comprimés, soit une hausse de 138,30%, dont 57,28% ont été saisis à l’ouest du pays. «Les drogues dures circulent, il y a aussi l’apparition, ces derniers temps, de drogues produites par les laboratoires clandestins qui se trouvent en Afrique et particulièrement au Sahel et qui inondent le marché algérien. Les nouvelles substances psychoactives sont vendues en remplacement de drogues connues et sont censées produire des effets semblables à ceux de leurs équivalents traditionnels.Elles peuvent poser de sérieux risques pour la santé et la sécurité publiques», selon Mustapha Khiati, président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem).Selon lui, il y a de nouveaux produits qui sont mis en circulation basés sur des agglomérats de produits chimiques et de cannabis, une texture hautement toxique qui constitue un danger pour le corps humain. La Gendarmerie nationale a fait état de l’apparition, en 2016, de deux nouveaux types de comprimés de drogue, à savoir le Mythilone et le Bythilone, produits par des laboratoires clandestins. Les consommateurs sont âgés en général de 15 à 54 ans. Il y a autour de 900 000 consommateurs : 15% chez les collégiens, 27% chez les lycéens et 31% d’étudiants universitaires, principalement dans les grandes villes. Lors d’une action de sensibilisation à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la toxicomanie, organisée par la sûreté de la wilaya d’Alger lundi soir au parc Les Sablettes, la DGSN a rendu publics ses chiffres. Selon cette source, 586,422 kg de cannabis, 59 110 comprimés psychotropes, 30,4 g d’héroïne, 6,209 kg de cocaïne, 994 comprimés d’ecstasy et 577 comprimés de Subutex ont été saisis au cours du premier semestre 2016. Pour la même période, 5074 affaires de drogues ont été traitées par les mêmes services. Rachedi Nordine, chef de la sûreté de wilaya d’Alger, a souligné l’importance de renforcer l’action de proximité pour sensibiliser les jeunes aux dangers de la toxicomanie. Il a souligné que la DGSN a adopté une stratégie à deux volets, à savoir la prévention assurée par les cellules d’écoute qui accompagnent les toxicomanes en coopération avec les partenaires (associations, directions des affaires religieuses) et l’action coercitive. «Une lutte implacable contre les dealers et les barons de la drogue sera engagée», a-t-il affirmé à l’APS. Dans le cas des jeunes, la consommation de drogue figure parmi les raisons les plus fréquentes d’interruption du cycle de développement intellectuel et du processus d’apprentissage social. C’est également un élément déterminant de la désorganisation et de la dislocation des familles dans un contexte de crispations et de relâchement des liens sociaux.
Cinq enfants ont bénéficié hier du traitement conservateur
Les enfants atteints de rétinoblastome (cancer de l’œil) en attente d’être transférés à l’étranger seront désormais traités en Algérie. Hier, cinq d’entre eux ont bénéficié d’un traitement conservateur, une thermochimiothérapie initiée pour la première fois au service d’ophtalmologie du CHU Mustapha à Alger. Le matériel nécessaire pour la prise en charge de cette maladie a enfin été acquis après de longues années d’attente. La première commande date de 2003 et a été renouvelée en 2008. «Nous avons relancé cette même commande, et c’est seulement cette année que nous avons pu débloquer la situation grâce à la direction de l’hôpital et l’intervention du ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf.» Les équipements (la Ret Cam et le laser diode 810Nm) ont donc été acquis il y a 15 jours et les premiers enfants ont été programmés et ont bénéficié hier des soins nécessaires (soins conservateurs du rétinoblastome) pour une meilleure prise en charge de la maladie avec l’aide du professeur Francis Minier, de l’hôpital Jules Gonin de Lausanne, en Suisse. «Une technique qui nécessite une formation spécifique. Ce que nous avons pu faire avec l’aide du Pr Minier qui a accepté d’assurer cette formation, ce qui nous a permis de faire bénéficier ces enfants. D’autres seront donc programmés prochainement», nous confie fièrement le professeur Mezhoudi Ouhadj Ourida, chef de service d’ophtalmologie au Chu Mustapha. Et de signaler que c’est un jour mémorable pour l’ophtalmologie algérienne. «Avec cette nouvelle technique, nos enfants seront pris en charge en Algérie et avec moins de dépenses. C’est pratiquement une économie d’un million d’euros que nous avons fait à la CNAS, sachant que la prise en charge à l’étranger revient entre 150 000 à 200 000 euros par enfant», a-t-elle indiqué tout en remerciant toute l’équipe médicale et paramédicale du service ainsi que les autorités sanitaires qui ont contribué à réussir le pari. «Nous remercions aussi le Pr Minier qui a, à titre amical, contribué au lancement de ce traitement en Algérie. Félicitations à l’équipe», a-t-elle lancé.
Paludisme à Adrar : Des «cas isolés», selon une enquête du ministère de la Santé
Les résultats de l’enquête épidémiologique et entomologique diligentée suite aux récents cas de paludisme relevés dans la commune de Bouda (Adrar) ont conclu à un cas isolé ayant affecté une seule famille. La situation invite, cependant, à la prise de mesures préventives, a appris hier l’APS auprès de la direction de wilaya de la santé et de la population. L’enquête en question, entamée sous la supervision du ministère de tutelle, au niveau de la localité concernée, ksar de Beni Yellou, commune de Bouda (25 km à l’ouest d’Adrar), après la détection de trois cas de paludisme, a été élaborée par un groupe de spécialistes dans le domaine, a précisé le responsable du bureau de prévention des maladies transmissibles et non transmissibles à la DSP, Mohamed Seddiki. Elle a conclu, à la lumière d’investigations sur le terrain au niveau du ksar précité, à un cas isolé d’une souche importée de cette pathologie, et a néanmoins mis l’accent, au regard de l’existence de conditions favorables à l’apparition de l’insecte vecteur de la maladie, sur la nécessité d’un programme de lutte contre les moustiques par les services concernés de la commune de Bouda, et des autres communes de la wilaya, selon la même source. La commission d’enquête dépêchée par le ministère de la Santé, qui a quitté hier la wilaya d’Adrar au terme de ses travaux, était composée du représentant du ministre et chargé du programme national de lutte contre le paludisme au niveau du ministère, en plus d’une coordinatrice du programme et d’un entomologiste de l’Institut national de la santé publique, a fait savoir la même source. Les services de santé de la wilaya avaient récemment fait état d’un bilan de trois victimes de la maladie d’une même famille, dont un décès, après que les analyses en laboratoire aient démontré que le quatrième cas suspecté n’était pas atteint de la maladie et qu’il a quitté l’hôpital. L’état de santé des deux autres personnes a connu une nette amélioration, elles se rétablissent, selon la même source.
Algérie poste cible les principaux bureaux : Ouverture nocturne à partir de samedi
Apartir de samedi prochain, Algérie Poste entamera l’ouverture nocturne des principaux bureaux de poste dans les grandes villes, au minimum 300 bureaux fonctionneront en brigade de 21h30 à 23h30 pour permettre aux différentes familles de retirer de l’argent. C’est ce qu’a annoncé le directeur général d’Algérie Poste, Abdenacer Sayah, dans un entretien à l’APS. Une réunion intersectorielle avait eu lieu avant le Ramadhan pour assurer la disponibilité des fonds durant ce mois sacré, la période estivale et la rentrée sociale, souligne M. Sayah, assurant que l’Etat a mobilisé des moyens colossaux pour alimenter les bureaux en fonds sur l’ensemble du territoire national. Concernant le problème du manque de liquidités, le directeur général d’Algérie Poste a affirmé que toutes les mesures «ont été prises pour assurer la disponibilité des fonds pendant le mois de Ramadhan, durant la période estivale et la rentrée sociale pour répondre favorablement à la demande de la clientèle». Il a néanmoins reconnu qu’il y a quelques perturbations, «vraiment minimes», dans les villes éloignées, les imputant à des retards dans l’acheminement de l’approvisionnement en fonds d’une à deux heures maximum, sur un réseau de 3700 bureaux de poste. Pour M. Sayah, «tout n’est pas parfait, nous avons des imperfections et des difficultés, si on considère le réseau de 3700 bureaux de poste», mais, a-t-il ajouté, «on essaie d’alimenter ces bureaux en fonds, jour après jour, et dans certaines postes, le retard ne dépasse pas 4 heures». «Je demande de la patience et la compréhension des citoyens pour les désagréments rencontrés au niveau de certains bureaux de poste. Je les rassure que les fonds seront disponibles durant toute la période estivale et à la rentrée sociale», a-t-il souligné. Selon le même responsable, ce sont 12 milliards de dinars qui sont retirés quotidiennement durant le mois de Ramadhan par les clients d’Algérie Poste, avec des pics de 20 milliards de dinars. «Nous avons constaté que durant le mois de carême, il y a des retraits de 12 milliards de dinars quotidiennement, avec parfois des pics à plus de 20 milliards de dinars», a-t-il précisé. Il a ajouté que pour l’Aïd El Fitr, Algérie Poste tablait pour des retraits quotidiens de 8 à 10 milliards de dinars pendant les trois jours précédent cette fête religieuse, période durant laquelle la plupart des clients auront déjà effectué leurs retraits. «C’est une année formidable, le calendrier est très favorable, car il n’y a pas de concentration de salaires en une semaine, comme en 2013 et 2014», s’est-il réjoui, relevant qu’«on est vraiment à l’aise, les fonds sont disponibles, on a fait passer tous les virements des salariés, y compris ceux des retraités». A souligner qu’Algérie Poste est présente à travers le territoire national avec un réseau de 3700 bureaux, un personnel de 24 000 employés, une production de 15 millions de chèques CCP annuellement, 7 millions de cartes CCP magnétiques et 20 millions de comptes CCP.
On vous le dit
Chlef : Oued Goussine récupère ses centres de vacances La paisible localité côtière de Oued Goussine, située à mi-chemin entre Ténès et Beni Haoua,se prépare activement à accueillir les estivants dans de bonnes conditions. L’APC s’attelle,en effet, à renforcer les capacités d’hébergement et les structures d’accompagnement le long des belles plages de Boucheral et de Doumia. C’est ainsi qu’il a été décidé de récupérer les biens communaux (centres de vacances et points de libre-service) qui étaient à l’abandon ou faiblement exploités sans contrepartie financière pour la commune. «Nous avons pu récupérer trois centres de vacances et une dizaine de buvettes que nous allons louer par adjudication. La procédure est en cours et nous espérons que cela aboutira avant les départs en vacances», a déclaré le nouveau maire, Benaïssa Zitoufi, qui a repris les commandes de l’APC depuis février dernier, suite au limogeage par la wilaya de son prédécesseur. Il faut savoir que ces structures sont situées dans la célèbre station balnéaire de Boucheral, qui est très fréquentée en été. L’autre site touristique de Doumia, à l’est du siège de la commune, n’est pas en reste, puisqu’il a fait l’objet d’une vaste opération de nettoyage des plages, en plus de la construction d’un poste de gendarmerie, annonce le P/APC. Et d’ajouter que la municipalité a fait un effort particulier pour approvisionner en eau potable les sites en question et la population locale, et ce, à partir des forages en exploitation à Boucheral. Il espère néanmoins que l’AEP sera renforcée à partir de la nouvelle station de dessalement monobloc de Beni Haoua mise en service récemment . Les CET saturés à Blida Même s’il programme régulièrement des sorties sur le terrain pour s’enquérir de l’état d’avancement de certains projets, Abdelkader Bouazgui, wali de Blida, semble oublier un secteur important, celui de l’environnement. Et pour cause, deux véritables catastrophes écologiques sont signalées au centre d’enfouissement technique de Soumaâ et de Mouzaïa. Les deux CET sont saturés et reçoivent des quantités d’ordures, parfois toxiques, au-dessus de leur capacité. Le problème d’éboulement au niveau de ces deux décharges et la pollution des terres agricoles environnantes à travers le lixiviat ne cessent d’inquiéter plus d’un. Dernièrement, des citoyens habitant non loin du CET de Mouzaïa sont sorties dans la rue pour dénoncer la pollution et les mauvaises odeurs qui se dégagent du centre en question. Le CET de Soumaâ pollue la nouvelle cité AADL de Bouinan. Une visite du wali sur place peut dévoiler beaucoup d’anomalies et de dépassements… Quartier Ben Boulaïd à Blida sans eau Depuis le début du mois de Ramadhan, les habitants du quartier Ben Boulaïd à Blida sont sans eau. Les citoyens souffrent durant la canicule, ils sont alimentés en eau trois heures par jour. Ils redoutent que l’indisponibilité de l’eau perdure encore. Le comble est que cette désolante situation se passe près du siège de la wilaya de Blida Le message du Vatican à l’occasion du Ramadhan Le président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, le cardinal Jean-Louis Tauran, a adressé un message aux musulmans à l’occasion du Ramadhan et de l’Aïd El Fitr, dans lequel il les appelle à «travailler» avec les chrétiens afin de «venir au secours des victimes des conflits et de la violence» et ceux qui «sont dans le besoin». «Quand nous regardons l’humanité d’aujourd’hui, nous éprouvons de la tristesse à cause des nombreuses victimes des conflits et de la violence. Nous pensons ici, en particulier, aux personnes âgées, aux enfants, aux femmes et spécialement à ceux qui sont en proie au trafic des êtres humains. Nous pensons aussi à tous ceux, nombreux, qu’affligent la pauvreté, la maladie, la dépendance, les catastrophes naturelles et le chômage», est-il écrit dans le message ayant pour thème «Chrétiens et musulmans: bénéficiaires et instruments de la miséricorde divine». Le cardinal a estimé que «face à ces réalités, nous ne pouvons fermer les yeux ou détourner notre regard de ces souffrances», déclarant «vital que tous œuvrent ensemble pour venir au secours de ceux qui sont dans le besoin, indépendamment de leur appartenance ethnique ou religieuse». «Ainsi, nous obéissons à un commandement important dans nos religions respectives, nous manifestons de la sorte la miséricorde de Dieu et nous offrons, en tant qu’individus et en tant que communautés, un témoignage plus crédible de nos convictions», a-t-il poursuivi.
mercredi 29 juin 2016
Algérie poste: 12 milliards de DA retirés quotidiennement des bureaux de poste durant ramadan
Douze (12) milliards de DA sont retirés quotidiennement durant le mois de ramadan par les clients d'Algérie poste (AP), avec des pics de 20 milliards de DA, a révélé mercredi à Alger, le directeur général d'AP, Abdenacer Sayah. "Nous avons constaté que durant le mois de carême, il y a des retraits de 12 milliards de DA quotidiennement, avec parfois des pics à plus de 20 milliards de DA", a indiqué dans un entretien à l'APS, M. Sayah. Il a ajouté que pour l'Aïd El Fitr, Algérie poste tablait pour des retraits quotidiens de 8 à 10 milliards DA pendant les trois jours précèdent cette fête religieuse, période durant laquelle la plupart des clients auront déjà effectué leurs retraits. "C'est une année formidable, le calendrier est très favorable, car il n'y a pas de concentration des salaires en une semaine, comme 2013 et 2014", s'est-il réjoui, relevant qu'"on est vraiment à l'aise, les fonds sont disponibles, on a fait passer tous les virements des salariés, y compris les retraités". M. Sayah a fait savoir, qu'à partir de samedi prochain, Algérie poste entamera l'ouverture nocturne des principaux bureaux de poste, (grandes villes), au minimum dans les 300 bureaux qui fonctionnent en brigade de 21H30 à 23H30 pour permettre aux différentes familles de retirer de l'argent.
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Attentat terroriste perpétré à l'aéroport d'Istanbul: Le MAE condamne "avec force", un ressortissant algérien légèrement blessé
L'Algérie a condamné avec force, par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, l'attentat perpétré mardi soir à l'aéroport Atatürk d'Istanbul, estimant que l'escalade terroriste en Turquie et ailleurs interpelle l'ensemble des pays sur l'urgence de coordonner leurs actions dans la lutte contre le terrorisme. "Nous condamnons avec force le triple attentat terroriste qui a frappé l'aéroport d'Istanbul et présentons nos condoléances aux familles des victimes et exprimons notre solidarité avec le peuple et le gouvernement turcs ainsi qu'avec les pays dont des ressortissants innocents sont tombés lors de cet abominable attaque", a indiqué mercredi Abdelaziz Benali Cherif dans une déclaration à l'APS. "L'escalade terroriste en Turquie comme ailleurs interpelle l'ensemble des pays et acteurs internationaux sur la nécessité et l'urgence de coordonner davantage leurs actions et d'évoluer en rangs serrés pour faire face au terrorisme qui fait peser une menace sérieuse sur la quiétude des populations et sur la paix et la stabilité dans différentes régions du monde", a souligné M. Benali Cherif. Il a affirmé que "la lutte commune contre ce phénomène qui n'a ni religion, ni nationalité, s'impose comme un impératif pour l'ensemble de la communauté internationale qui doit oeuvrer à réunir les conditions susceptibles d'aider à son éradication". "L'Algérie, qui a joué un rôle d'avant-garde dans la lutte contre le terrorisme et qui s'est mobilisée pour sensibiliser ses partenaires et l'opinion internationale sur ses conséquences destructrices, continuera à apporter sa contribution à l'effort international visant à réduire et, à terme, à se défaire définitivement de ce mal", a assuré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Attentat d'Istanbul: le président Bouteflika présente ses condoléances à son homologue turc Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a présenté mercredi ses condoléances à son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, ainsi qu'au peuple turc et aux familles des victimes, à la suite de l'attentat terroriste ayant ciblé mardi l'aéroport d'Istanbul. "C'est avec stupeur que j'ai appris l'horrible attentat terroriste qui a ciblé l'aéroport d'Istanbul faisant des dizaines de morts et de blessés. L'Algérie condamne ce crime terroriste odieux", a écrit le Président, dans un message de condoléances. "En nom du peuple algérien, de son gouvernement et mon nom personnel, je vous présente nos sincères condoléances à vous-même, au peuple turc ami et aux familles des victimes et vous assure de notre solidarité en cette douloureuse épreuve", ajoute le chef d'Etat. Un ressortissant algérien légèrement blessé Un ressortissant algérien a été légèrement blessé dans l'attentat terroriste qui a frappé mardi soir l'aéroport Atatürk d'Istanbul, a indiqué mercredi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Cherif. "Le nommé Belhassos Khaled né le 06/06/1994 à Tiaret, a été légèrement blessé dans l'attentat terroriste qui a frappé hier l'aéroport Atatürk d'Istanbul. Il a été admis à l'hôpital Bagcilar d'Istanbul où il a reçu la visite de nos agents consulaires", a déclaré M. Benali Cherif à l'APS. La victime "souffre de simples étourdissements et ses jours ne sont pas en danger selon ses médecins traitants. Il devrait, sauf complications, quitter l'hôpital dans le courant de la journée", a précisé le porte-parole.
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Affaire El Khabar-ministère de la Communication : le juge donne un délai aux avocats de la défense pour formuler les requêtes de déconstitution
Le juge du Tribunal administratif de Bir Mourad Rais (Alger) a accordé, aujourd’hui mercredi, aux avocats d’El Khabar, un délai jusqu’à lundi 4 juillet prochain pour formuler leurs requêtes de déconstitution de façon individuelle. Les avocats d’El Khabar ont annoncé, la semaine dernière, leur décision de se retirer de l’affaire de fond (annulation du contrat du rachat du groupe de presse El Khabar par NessProd). Le tribunal administratif avait décidé, le 15 juin dernier, de geler les effets de l’acte de cession des actions d’El Khabar à NessProd, filiale de Cevital. Lire aussi : Les avocats dénoncent une «parodie de justice»
Yacine Bouhara : Le marché financier algérien est droguée d’immobilier
Avec son potentiel, l’Algérie demeure l’un des pays les plus attractifs du monde. Il faut, toutefois, développer l’investissement local pour attirer les investissements étrangers. Cette sentence est de l’expert financier, Yacine Bouhara, Invité, ce mercredi, de la rédaction de la radio Chaine 3. Rappelant les crises économiques, sécuritaires et politiques qui secouent plusieurs pays, celui-ci estime que « c’est là le meilleur moment d’investir en Algérie». Nous avons, dit-il, des atouts exclusifs tels la taille de notre pays et les infrastructures dont il dispose. Pour M. Bouhara, le pays est techniquement le géant économique du Maghreb et possède les capacités de devenir « le géant économique de l’Afrique». L’emprunt Obligataire à un aspect éducationnel A propos de la solvabilité du pays, l’invité de la Chaine 3 est catégorique : L’Algérie n’est pas en difficulté financière immédiate. «On possède une capacité d’endettement domestique où il est possible de lever facilement 30 à 40 milliards de dollars d’investissement… De plus, on a des réserves d’or. Donc nous ne sommes pas en situation de faillite». Il considère, par ailleurs, que sur le long terme, l’Algérie peut éviter la banqueroute grâce à la mobilisation des fonds intérieurs et à la diversification de son économie. «La capacité de financement interne à l’Algérie, indique-t-il, est la première étape dans le développement d’une économie moderne. Le fait que l’Etat décide d’emprunter auprès de la population par l’émission d’un emprunt obligataire, c’est l’associer au nouveau modèle économique qui va être mis en place d’ici cet automne». Selon lui, l’emprunt obligataire qui «vient juste en amont du développement du nouveau modèle économique Algérien définissant la structures de la diversification économique en dehors des hydrocarbures», à un aspect éducationnel et constitue la première étape dans le développement du marché de dette et des actions en Algérie. Le marché immobilier « drogue de la finance nationale » Avec cet emprunt, l’expert souhaite se créer le développement d’un marché obligataire national dont s’essor devrait permettre d’offrir des produits plus attractifs à la place du produit immobilier qui capte la majeure partie des investissements. «L’Algérie est droguée d’immobilier », assène-t-il, ajoutant que l’absence d’autres produits d’investissement crée une inflation dans ce secteur et restreint d’autant l’accès des populations à l’immobilier. Pour l’expert, le développement des marchés financiers permettra à long terme de réduire l’inflation immobilière, de donner l’opportunité d’acheter des produits à rendement et d’investir dans des secteurs à forte valeur ajoutée.
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- Finances
Une femme face à l’injustice
Tous ses amis et collègues plaident sa rigueur, son professionnalisme et son dévouement au travail. Fille de chahid et d’une grande moudjahida, sœur de deux frères combattants de l’ALN, Nora Nedjaï incarne la parfaite cadre disciplinée et compétente. Nora Nedjaï bouclera aujourd’hui sa première semaine à la prison d’El Harrach. Son tort : avoir autorisé le producteur de la société NessProd de tourner une émission de télévision politiquement dérangeante. Son incarcération a été un choc pour sa famille et surtout pour ses proches et amis. Cette femme dévouée, engagée et surtout intègre et compétente ne s’attendait certainement pas à finir sa carrière en prison pour avoir juste fait son travail et certainement, comme l’affirment ses collègues, en se référant à l’avis du cabinet du ministre de la Culture, comme le prévoit le règlement. Quels que soient les faits qu’on lui reproche, ni le parcours, ni le statut, ni l’histoire de sa famille ne plaident pour une telle sanction. Pour ceux qui ne connaissent pas cette dame, Nora Nedjaï est issue d’une famille de maquisards. Sa mère Labassi Fatma, dont le nom sera donné, en novembre prochain, à une grande placette à Cherchell, avait été arrêtée au cours du mois de Ramadhan de l’année 1958, à Cherchell, et incarcérée au camp de concentration de Bois sacré à Gouraya, wilaya de Tipasa, où elle fût affreusement torturée. Elle n’a dû son salut que grâce à l’indépendance. Comble de l’ironie. Dans la lettre qu’elle avait envoyée de la prison à sa famille, elle écrivait qu’elle se portait bien mais qu’elle s’inquiétait pour sa fille Nora, qu’elle avait laissée alors qu’elle n’avait que 3 ans. Plus de 50 ans après, la petite Nora, devenue cadre de l’Algérie indépendante, se retrouve en prison, de surcroît en plein mois de Ramadhan. Le père de Nora, Abdelkader Labassi, est un grand martyr de la Révolution, très connu à Cherchell, et ses deux frères, Mohamed et Abderrahmane, ont été parmi les plus jeunes combattants de l’ALN qu’ils avaient rejoint dès les premières années de la Révolution. Nora a fait l’Ecole des beaux-arts, à Alger, puis en Espagne, avant de rentrer au pays. Sa droiture, son professionnalisme, sa compétence ont suscité sa nomination en tant que sous-directrice au ministère de la Culture. Un poste qu’elle a assumé avec abnégation. Tous ceux qui l’ont approchée lui reconnaissent son «sens de l’écoute, sa rigueur et surtout sa disponibilité» pour résoudre les problèmes. Enfin, Nora est décrite par ses collègues comme une femme «exceptionnelle, dévouée et sensible, toujours présente pour aider les artistes et les orienter, étant donné son statut d’artiste dont les œuvres sont au musée des Beaux-Arts à Alger et celui de Nasreddine Dinet à Bou Saâda». Mariée à un artiste peintre, Nora a pris part à de nombreuses expositions collectives en Espagne, en Corée du Sud et en Algérie, et ce, depuis 1986 jusqu’en 2013. Jalonné de récompenses, le parcours de Nora dénote son caractère de femme très active, notamment durant les années 1990. Or lorsqu’elle a été convoquée par les gendarmes en cette journée du mercredi 22 juin, elle ne se doutait certainement pas qu’elle allait passer sa première nuit en prison. Elle s’est déplacée toute sereine et très confiante. Malheureusement, elle fût placée sous mandat de dépôt dans la nuit de mercredi à jeudi. Cela a été très bouleversant pour elle et sa famille. Alors qu’elle était toujours dans les locaux de la gendarmerie, le ministre de la Culture lui a signifié sa fin de fonction, la condamnant avant même qu’elle ne soit entendue par le juge. Le lâchage est très mal perçu par les cadres du ministère, qui se sentent terriblement vulnérables et sans protection. Demain, Nora entamera sa deuxième semaine d’incarcération, loin de son époux et de sa famille. Sur la Toile, les artistes et ses proches mènent une grande campagne de mobilisation pour sa libération. La place de cette grande dame tant appréciée pour son intégrité n’est pas dans une prison. Elle mérite plus d’égards, vu son parcours irréprochable et l’histoire glorieuse de sa famille.
La dictature de «la majorité» à l’APN
Décrié et dénoncé par les députés de l’opposition qui y voient la fin du multipartisme, le projet de code électoral risque de passer demain comme une lettre à la poste. Les contestataires auront beau mettre en garde contre ce qu’ils qualifient de loi liberticide et quitter l’hémicycle, leurs actions ne résonneront pas tant que l’Assemblée est prise en otage par des partis qui ont mené le pays vers la paralysie. Si pour l’Exécutif, le projet de code électoral «offre les garanties d’une opération électorale intègre en adéquation avec les critères démocratiques», pour l’opposition «il verrouille totalement le champ politique et constitue un danger pour les libertés». Articulé autour de 225 articles, le contenu de ce projet de texte n’a connu aucun changement lors de son examen par la commission juridique. L’argument : «Le texte est tellement important que la commission a préféré le faire passé tel quel et le remettre à débattre.» Un débat partagé entre les défenseurs acharnés de la coalition gouvernementale et les contestataires qui se comptent dans l’opposition, laquelle dénonce un coup de force pour faire passer rapidement la loi. Plus d’une trentaine d’articles font polémique. Parmi eux, les articles 73 et 94, qui exigent des candidats et partis n’ayant pas obtenu au moins 4% des suffrages lors des dernières élections de collecter 50 signatures pour chaque siège communal et 250 pour chaque siège de député. «Comment peut-on exiger un pourcentage de suffrages à des partis qui ont été créés après le scrutin de 2012 entaché par une large fraude ? N’est-ce pas une manière d’éliminer de la course une bonne partie de la classe politique ?» s’interrogent les députés de l’opposition. Un avis que ne partagent pas leurs collègues de l’alliance gouvernementale, dont les interventions étaient nombreuses. Certains députés du FLN ont proposé de ramener ce taux à 5 voire 7% pour, disent-ils, lutter contre le commerce des voix lors des élections, ou encore de laisser l’article et de ne l’appliquer qu’après 2017. Les députés contestent également la disposition «discriminatoire» qui interdit aux fonctionnaires de la commune de se porter candidats aux élections communales. Le ministre de l’Intérieur, Noureddine Bedoui, s’est opposé à tout amendement de cet article, sous prétexte que les collectivités locales ont besoin de ces fonctionnaires et qu’il ne peut pas laisser ces derniers échapper à l’administration communale. Les débats au sein de l’hémicycle n’ont pas été sans prise de bec, souvent entre députés de l’opposition et ceux de la majorité. Lié à la loi électorale, le texte sur la haute instance de surveillance a également été contesté, dans la mesure, où il a exclu les partis politiques de sa composante, essentiellement des commis de l’Etat désignés par le Président. Les pertinents amendements proposés par les députés contestataires n’ont pas été pris en compte. Ce qui a fait craindre à beaucoup un remake de l’adoption de la loi relative aux relations entre le Parlement et l’Exécutif, adoptée à la fin de la journée de lundi dernier en l’absence du quorum, suscitant la colère de quatre groupes parlementaires — FFS, PT, El Adala et l’Alliance de l’Algérie verte. En signe de protestation contre ce «coup de force contre la Constitution», ces derniers ont quitté la plénière et décidé de se concerter sur des actions contre ce qu’ils jugent être une «grave violation» de l’exercice du pouvoir législatif. Demain, les députés contestataires s’attendent au pire, puisqu’au programme de la plénière il y aura l’adoption du projet de code électoral et de celui de la haute instance de surveillance des élections. Ils savent tous que le sort de «ces projets de lois liberticides est scellé mais espèrent réveiller les consciences de leurs collègues des autres formations politiques pour défendre les droits et les libertés de ceux qui leur ont accordé leurs voix».
«L’Assemblée sous l’emprise du pouvoir»
- Vous avez boycotté les débats ayant trait aux projets présentés cette semaine et vous avez voté contre la plupart d’entre eux. Pourquoi ? Nous considérons que la programmation de six projets de loi en un temps record est un manque de considération et de respect aux Algériens et à toutes les institutions de ce pays, dont l’Assemblée populaire nationale (APN). Nous savons tous qu’au niveau du gouvernement, il y a une volonté de discréditer les institutions de l’Etat, et ce, dans l’unique but de provoquer leur effondrement. Le FFS a boycotté les débats autour de tous les projets présentés cette semaine, parce qu’ils sont l’émanation de la Constitution et comme notre parti n’a pas participé à l’élaboration de cette Constitution, c’est donc là une suite logique de notre position de boycott. Ces projets visent à verrouiller le champ politique et à étouffer ce qui reste de la vie politique en Algérie. On veut imposer le diktat de la majorité qui a de tout temps bénéficié de larges avantages de l’Etat. Aujourd’hui, la fraude ne se manifeste pas par le bourrage des urnes, mais par la dépolitisation de la vie politique. Et lors de la séance de vote des six projets de loi, nous avons voté contre pour ne pas cautionner la politique suicidaire du gouvernement. Nous nous sommes élevés contre les deux projets de loi relatifs aux officiers de réserve et aux fonctionnaires militaires, car ils visent à créer un domaine réservé aux autorités publiques et à interdire tout propos critique sur la place et le rôle de l’armée dans le pays. A travers notre action, nous dénonçons un spasme autoritaire qui vise la judiciarisation du politique. - Vous avez décrié le fonctionnement de l’APN et vous vous êtes retirés avec d’autres partis de la commission juridique. Pourquoi ? Les parlementaires de l’opposition ont quitté la commission pour protester contre le président et ses pratiques antidémocratiques. Nous avons toujours dénoncé le fonctionnement de l’APN issue des élections législatives de 2012. Cette institution est une chambre d’enregistrement, une assemblée qui est sous l’emprise et le contrôle du gouvernement. Depuis 2012, toutes les propositions de loi formulées par les députés ont été rejetées et aucune proposition de loi n’a été retenue. Sans omettre les demandes pour la création des commissions d’enquête ou l’ouverture d’un débat général qui n’ont jamais abouti. Aujourd’hui et sous prétexte des prochaines élections législatives de 2017, le pouvoir a décidé de programmer et de débattre six projets de loi en un temps record et de surcroît pendant le Ramadhan, où les Algériens ne s’intéressent pas à la chose politique. Mieux, nous avons tous constaté que même les députés de la majorité parlementaire n’ont pas jugé utile d’assister et de participer au débat sur ces textes juridiques importants pour l’avenir du pays. L’absence ou la présence d’un député est un engagement moral. Mais nous savons tous que le mauvais fonctionnement de l’APN pousse les députés a déserté l’hémicycle. Ces textes sont contestés par les députés de l’opposition, mais aussi par certains élus de la majorité parlementaire. Ces derniers ont exprimé leur rejet en désertant l’hémicycle.
24,95% de réussite à l’examen écrit
Les candidats reçus sont invités à imprimer leur convocation pour l’épreuve de l’oral, qui se déroulera les 2 et 3 juillet prochain, selon le conseiller de la ministre de l’Education nationale, qui était l’invité hier de la rédaction de la Chaîne 3 de la Radio nationale. Le taux de réussite au concours de recrutement des enseignants des trois paliers est de 24,95%. Les résultats ont été annoncés avant-hier dans la soirée à travers le site de l’Office national des examens et concours (Onec). Selon Mohammed Chaïb Draa Ethani, conseiller de la ministre de l’Education nationale, ce sont 148 689 candidats qui ont réussi à passer avec succès l’épreuve de l’écrit sur les 617 856 ayant passé le concours. Les candidats reçus sont invités à imprimer leur convocation pour l’épreuve de l’oral qui se déroulera les 2 et 3 juillet prochain, selon le même conseiller, qui était hier l’invité de la rédaction de la Chaîne 3 de la Radio nationale. Le même responsable indique que 81 929 candidats qui avaient procédé à une première inscription au concours «ne se sont pas présentés le jour de l’examen, ce qui représente environ 12%» du total des postulants. Il a ajouté que les résultats définitifs de cette opération, qui va permettre le recrutement de 28 000 enseignants dans les trois paliers de l’éducation, seront affichés le 7 juillet. Selon le ministère de l’Education, l’épreuve de l’oral comportera des questions qui définiront l’aptitude ou non des candidats à exercer le métier et à évaluer leurs connaissances dans le domaine de l’enseignement. M. Chaïb Draa Ethani a affirmé que le concours «s’est déroulé dans la transparence et l’équité, comme s’il s’agissait des épreuves du baccalauréat», promettant des conditions similaires durant l’étape du concours oral, où il n’y aura aucun risque pour des pratiques douteuses de «favoritisme». L’intervenant a mis également en évidence le souci de la tutelle de parvenir à un recrutement de «qualité». Pour rappel, le concours s’est déroulé après un bras de fer ayant opposé le collectif des enseignants contractuels à la tutelle de laquelle ils exigeaient une intégration directe. Le nombre des postes est fixé en rapport avec les départs à la retraite et les nouveaux postes budgétaires créés. Les départs à la retraite représentent, dans 90% des cas, des demandes de départ anticipé, contre 10% de départs à l’âge légal, selon les informations communiquées auparavant par le ministère de l’Education nationale. Ce département compte revoir pour les prochaines années les paramètres de sélection des profils des enseignants. «Nous avons remarqué que pour le palier du primaire, les recrues étaient pour la majorité issues des filières littéraires, ce qui était une aberration du moment que l’enseignant du primaire est appelé à enseigner également les mathématiques, les sciences, la technologie...», a indiqué Nouria Benghebrit lors d’une de ses sorties médiatiques. Le ministère espère arriver, dans quelques années, à combler les besoins en enseignants avec uniquement les diplômés des Ecoles supérieures de formation des enseignants. Fatima Aït Khaldoun-Arab
«La programmation des lois a été imposée par leur caractère urgent»
Le président de la commission juridique de l’APN, Amar Djilali, est sorti hier de sa réserve pour, dit-il, éclairer l’opinion publique sur la situation qui prévaut actuellement à l’APN. M. Djilali n’a, apparemment, pas apprécié les critiques dont sont l’objet les débats autour de certains projets de lois organiques et l’expédition d’autres textes juridiques revêtant un caractère important. Lors d’un point de presse animé au siège de l’APN, le président de la commission s’en est pris hier à la presse, l’accusant d’avoir envenimé la situation et rapporté des informations erronées. M. Djilali s’est permis une mise au point à l’encontre des personnes qui veulent ternir l’image de l’institution parlementaire. Pour lui, le débat autour des projets programmés ces jours-ci à l’hémicycle Zirout Youcef se déroule dans le calme et la sérénité et surtout dans la transparence. «Beaucoup de rumeurs et de fausses lectures sont rapportées par la presse alors que tout se passe dans des conditions normales depuis le début de Ramadhan. Personne n’a été lésé ou empêché d’exprimer son point de vue», a expliqué M. Djilali, précisant que le but de son intervention était de rassurer l’opinion publique sur le bon déroulement des travaux à l’APN. Tout au long de sa conférence, l’orateur n’a cessé de défendre le caractère «urgent» des textes présentés par le gouvernement et débattu en un temps record. Est-il logique de programmer six projets de loi le même jour et en une seule séance ? M. Djilali répond par le positif, arguant en se référant au règlement intérieur de l’APN, que le gouvernement a le droit de faire passer les lois ayant un caractère «urgent» et parmi celles-ci, il cite le nouveau code électoral qui régit la relation entre le Parlement et le gouvernement, ainsi que le projet de loi portant création de la haute instance de surveillance des élections. Toujours sur la défensive, M. Djilali souligne que la commission n’a reçu ni ordre, ni subi de pressions de la part du gouvernement pour bloquer les amendements des députés de l’opposition. La commission, dit-il, examine actuellement 98 amendements proposés sur le projet du code électoral. Parmi ces amendements, 18 concernent les deux articles controversés, 94 et 73, qui conditionnent la participation des partis aux prochains rendez-vous électoraux de 2017 à l’obtention de 4% des suffrages exprimés lors des élections précédentes.
Un homme gravement malade est en prison
Depuis plus de neuf longs mois, il attend que la justice fasse son travail. A cause d’une opinion, le général Hocine Benhadid est poursuivi pour crime. Il lui est reproché, pour avoir cité tout particulièrement l’actuel vice-ministre de la Défense, de participer en connaissance de cause à une entreprise de démoralisation de l’armée ayant pour objet de nuire à la défense nationale. Il risque 10 ans de réclusion. A ce jour, et à part l’interrogatoire au fond intervenu sept mois après son incarcération le 1er octobre 2015, le général Benhadid attend de connaître son crime. Le ministère de la Défense nationale n’a pas porté plainte. Et aucune autre personne n’a été entendue à titre de témoin ou poursuivie comme complice dans cette entreprise de démoralisation Le général Benhadid est victime d’une machination judiciaire orchestrée afin qu’il expie son crime de lèse Majesté par la purge totale des délais de la détention provisoire en matière criminelle, dont la durée minimale réelle est de 12 mois, sans compter la prolongation de 4 mois accordée au juge d’instruction. Cette machination inhumaine qui, au-delà de l’instrumentalisation éhontée de la justice où l’information judiciaire se transforme en condamnation sans procès, s’attaque sans triomphe ni gloire à un homme gravement malade, abandonné à son sort carcéral par l’inconscience coupable de ceux-là même qui sont les garants de sa sûreté et de sa liberté. Le terrible châtiment que le général Benhadid ne finit pas de payer le prix à cause d’une opinion fut-elle outrageante est une tache de boue fixée à jamais sur le fronton de la justice algérienne.
Affaire KBC : La FIJ s’indigne du développement d’un climat de censure
La Fédération internationale des journalistes (FIJ) s’inquiète, dans une déclaration rendue publique cette semaine, d’une «escalade d’intimidations à l’encontre des médias indépendants en Algérie». La déclaration de la FIJ revient sur ce qui est communément appelée l’affaire de la chaîne de télévision El Khabar KBC dont deux dirigeants, Mehdi Benaïssa et Ryad Hartouf, respectivement directeur de la chaîne et directeur de la production, se trouvent en détention de même que Nora Nedjaï, directrice au ministère de la Culture chargée de délivrer les autorisations de tournage. «La suspension le 23 juin de l’émission hebdomadaire satirique ‘‘Nass stah’’ abordant des sujets politiques et sociaux intervient une semaine après la mise sous scellés des locaux servant pour une autre émission, ‘‘Ki hna ki nass’’, lancée en début de Ramadhan. En cause, les conditions d’obtention des autorisations pour le tournage des deux émissions», rappelle la FIJ dans sa déclaration. Et de dire : «La FIJ s’indigne du développement en Algérie d’un climat de censure qui vise tout particulièrement les médias indépendants.» Anthony Bellanger, secrétaire général de la FIJ, déclare : «Nous sommes très inquiets de cette escalade d’intimidations menée à l’encontre des médias algériens et de leurs dirigeants qui témoigne d’une volonté de taire la critique et la liberté d’expression en Algérie.» Ceci et d’ajouter : «Nous nous interrogeons également sur les réelles motivations qui ont engendré la suspension de deux émissions critiques à l’encontre du monde politique. Nous exhortons le président Abdelaziz Bouteflika à protéger et renforcer la liberté de la presse en Algérie.» Le même communiqué rappelle que la gendarmerie a également convoqué la semaine dernière plusieurs cadres de KBC et du groupe El Khabar, dont le président du conseil d’administration du groupe.
Les fonctionnaires des DCP en grève
Les protestataires demandent une enquête sur le sort des revenus générés par leurs activités. Les agents de contrôle et les inspecteurs des directions de commerces et des prix (DCP) de plusieurs wilayas du pays ont observé une grève, hier, pour réclamer la satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles soulevées il y a plusieurs années à la tutelle. «Ce mouvement de grève a été suivi dans plus de 25 wilayas du pays», affirme M. Merabet, un membre du syndicat des travailleurs, lors du sit-in tenu avec des dizaines de ses collègues devant la DCP de Boumerdès. Cette action a été décidée à l’issue de la réunion tenue le 21 de ce mois entre les représentants syndicaux du personnel du ministère du Commerce. Les grévistes réclament la révision du statut particulier et le décret exécutif 11-205 relatif au régime indemnitaires des employés du secteur. «Nous sommes lésés dans nos droits. Les statuts régissant notre activité n’ont pas été révisés depuis plus de 20 ans. Nous faisons gagner des milliards au Trésor public, mais nous ne percevons aucun centime de l’indemnité forfaitaire des revenus commun (IFRC)», dénoncent certains employés, ajoutant que 70% des revenus des procès établis entre les DCP et les particuliers vont au Trésor et aux caisses du ministère de tutelle. «Nous demandons une enquête approfondie à l’échelle nationale sur le sort de cet argent. Car même les rentrées provenant des amendes ne sont pas versées aux comptes des directions locales du commerce», précisent-ils. Outre ces problèmes, les grévistes se plaignent également de la charge de travail, soulignant qu’ils sont astreints d’assurer leurs tâches jour et nuit et 7 jours/7 sans aucune indemnité supplémentaire. «Parfois, on travaille même les week-ends, mais sans contrepartie. Nous demandons aussi plus de sécurité, car des dizaines de nos collègues ont déjà été agressés au moment de l’exercice de leur fonction», rappelle un agent de contrôle qui cumule plus de 10 ans d’expérience. «Le meilleur d’entre nous touche 34 000 DA, mais il y en a qui perçoivent 23 000 DA. Cela fait des années que nous réclamons une indemnité de protection de l’économie nationale, mais aucune de nos revendications n’a été acceptée», regrette-t-il. Les manifestants se disent décidés à aller jusqu’au bout pour faire valoir leurs droits. «Si aucune décision n’est prise pour satisfaire nos revendications, nous n’hésiterons pas à revenir à la charge dans les jours à venir», ont-ils averti.
La route a tué plus de 1500 personnes en 6 mois
Les accidents de la route ont baissé durant ces 5 premiers mois de l’année en cours, mais le spectre de la mort continue à planer et l’hécatombe persiste. C’est la conclusion qui peut être tirée du bilan du Centre national de prévention et de sécurité routières (CNPSR) dévoilé hier. Ce dernier fait état de 1520 personnes décédées et 17 349 blessées dans 11 663 accidents de la route enregistrés au niveau national durant cette période. Dans une comparaison avec la même période de l’année écoulée, une diminution est constatée. Le nombre de personnes décédées a chuté de 151 morts, tout comme celui des blessés, qui a enregistré une baisse de -5025 et le nombre d’accidents avec -2718. Il faut dire que malgré cette baisse sensible, le phénomène des accidents de la route est bien loin d’être contré. D’après le directeur du CNPSR, Ahmed Naït El Hocine, l’Algérie enregistre chaque année quelque 4000 morts et des dizaines de milliers de blessés, outre les pertes économiques estimées à des dizaines de milliards suite à ces drames routiers. La moyenne journalière, qui est 12 morts et 160 blessées, donne des frissons. Durant ces dernières 24 heures, les services de la Gendarmerie nationale ont enregistré, sur tout le territoire, 20 accidents de la circulation routière à travers 15 wilayas du pays. Ils ont engendré le décès de 5 personnes, des blessures à 35 autres et des dégâts matériels importants à 30 moyens de locomotion impliqués. La veille, les mêmes services sont intervenus sur 24 accidents de la circulation routière causant la mort sur place de 10 personnes et des blessures à 36 autres. Quelque 28 véhicules impliqués ont été endommagés. Malgré toutes les campagnes de sensibilisation et les dispositifs de contrôle et de veille, les causes restent les mêmes. En premier lieu, le facteur humain est le principal vecteur. Il est suivi par la situation des routes, puis les défaillances des moyens de locomotion en 3e position. En ce mois de Ramadhan, où le manque de sommeil est prédominant, la vigilance reste plus qu’indispensable.
Convoitises et batailles à couteaux tirés entre les jeunes
Une bataille rangée a éclaté hier dans l’enceinte de l’APC de Boumerdès entre des jeunes réclamant des autorisations pour l’exploitation des plages. Cette bagarre, où on a fait usage de couteaux, s’est soldée par deux blessés parmi les belligérants, a-t-on appris d’une source locale, qui souligne que ce genre d’incident était prévisible vu «le trafic et le favoritisme» qui entourent la distribution des autorisations d’exploitation des parkings et des plages de la commune. Vers 16h, trois jeunes ont grimpé sur le toit du siège de l’APC et menacé de sauter dans le vide à cause de leur exclusion de la liste des bénéficiaires desdits espaces. «C’est de la hogra. On ne sait plus qui a distribué les autorisations. Cela fait des années que j’exploite une place au front de mer, mais cette année on m’a exclu sans aucune raison», s’écrie un jeune du haut du toit de la mairie. Les fonctionnaires de l’APC et les policiers qui se sont rendus sur place n’ont rien pu faire pour calmer les concernés qui exigeaient des autorisations pour renoncer à leur action. «Je n’ai que ma mère pour me pleurer, vous n’avez rien à voir avec cette affaire et n’essayez pas de m’amadouer pour descendre», rétorque un candidat au suicide aux policiers qui tentaient de le faire revenir à de meilleurs sentiments. Des voix susurrent que «ce n’est nullement l’APC qui a établi la liste des futurs exploitants des plages, mais des parties non autorisées qui ont leur emprise sur la gestion des affaires de la commune». Contacté, le maire assure que la liste des concessionnaires a été faite par une commission de l’APC. Il est à noter enfin que les concessionnaires n’ont, selon la nouvelle réglementation, plus le droit de clôturer les parcelles qui leur sont cédées au niveau des plages. Leur rôle se limite à la vente ou la location de parasols, de chaises ou de tables à l’entrée des plages, comme exigé dans une instruction adressée le 9 mai dernier par le ministère de l’Intérieur aux walis. «Il vous est demandé de surseoir, dès réception de la présente, à toute procédure de concession de plage ou de portion de plage à des opérateurs privés, hormis celles accordées aux établissements hôteliers et complexes touristiques sur une superficie correspondant à celle de l’exploitation de l’établissement», est-il écrit dans l’instruction. Rappelant «l’anarchie et les nombreuses défaillances et dépassements constatés», le ministre recommande toutefois aux opérateurs privés d’utiliser, à titre temporaire, des locaux ou des espaces réduits pour le dépôt des équipements — parasols, tables, chaises — en vue de les louer aux estivants, mais «sans leur donner la possibilité de les installer préalablement sur le rivage». Mais ces instructions risquent de ne jamais être respectées sur le terrain.
Jusqu’où ira le gouvernement ?
L’affaire El Khabar est un cas d’école qui renseigne sur la volonté du pouvoir à renier l’ensemble des acquis démocratiques arrachés de haute lutte par les Algériens. Le ministère de la Communication revient encore une fois à la charge contre la chaîne KBC, dont deux responsables, Mehdi Benaïssa, Ryad Hartouf, et une responsable au ministère de la Culture, Nedjaï Nora, sont depuis le week-end dernier en prison, en mandat de dépôt. Le département ministériel dirigé par Hamid Grine ne cite pas la chaîne de télévision en question, mais y fait allusion. KBC est, en réalité, l’unique chaîne qui gêne les tenants du pouvoir et la mise en demeure qui a été rendue publique hier lui est logiquement destinée. Car selon une liste, annoncée par le ministre lui-même, seules les chaînes Ennahar TV, Echorouk TV, Dzaïr TV, Djazaïria TV et El Hoggar TV émettent de manière légale en ayant des bureaux agréés en Algérie. La mise en demeure du ministère de la Communication, rapportée par l’agence officielle APS, a un accent grave. C’est l’ultime avertissement que lancent les services de Hamid Grine ; ils mettent en garde «les chaînes de télévision exploitant un service de communication audiovisuel de manière illégale en Algérie, en leur rappelant qu’elles sont ‘‘en infraction des dispositions législatives et réglementaires applicables en la matière’’». La prochaine étape paraît donc prévisible. Et le ministère semble bien décidé à passer à l’action, probablement en fermant des chaînes qui ne respectent pas la loi. Le département de Hamid Grine dit qu’il a agi dans «le respect total de la législation et de la réglementation en vigueur et conformément aux missions et attributions qui lui sont dévolues, particulièrement celle relative à la régulation des activités de communication et celle relative à la promotion d’une information plurielle, responsable et objective». Mais qui peut à présent le croire, après avoir tout fait pour étouffer financièrement certains titres de la presse nationale ? Quel crédit peut avoir la parole d’une institution qui a tout fait pour ligoter la liberté de la presse ? L’affaire El Khabar est un cas d’école qui renseigne sur la volonté du pouvoir à renier l’ensemble des acquis démocratiques arrachés de haute lutte par les Algériens. Si le ministère menace en soulignant que toute activité de communication «doit être exercée, sur le territoire national, dans le respect strict des dispositions législatives et réglementaires y afférentes et qu’il veillera, chaque fois qu’il est nécessaire, à l’application de la loi dans toute sa rigueur contre tout contrevenant», pourquoi n’a-t-il pas assaini la situation qui prévaut dans l’audiovisuel depuis des années ? En fait, pourquoi le pouvoir en général n’a pas offert un cadre légal pour la création de chaînes de télévision en Algérie, laissant l’anarchie régner dans le secteur qui a vu la création de plusieurs chaînes de télévision offshore dont la plupart ne respectent pas les règles qu’impose la déontologie que Hamid Grine brandit aujourd’hui pour justifier son crime contre El Khabar, et la liberté de la presse ? Le ministère de la Communication affirme avoir adressé «cette mise en demeure en application de ses attributions fixées par le décret exécutif n° 11-216». Il s’appuie sur ce décret qui visiblement lui permet «de veiller à la régulation des activités de communication, y compris celles liées aux médias électroniques (journaux, radio, télévision et sur internet), de concert avec les entités de régulation». Mais à quoi servirait alors la création de l’Autorité de régulation qui vient d’être mise en place, si le département de Hamid Grine entend réguler lui-même les activités du secteur ? Serait-ce juste un faire-valoir et une caution pour un ministère qui affirme aussi avoir les attributions de délivrer les autorisations d’exercice des activités de communication, y compris la presse électronique (journaux, télévision et radio) et de prévenir la concentration des titres et organes de presse de l’influence financière, politique ou idéologique en proposant les textes législatifs ou réglementaires appropriés. Le pouvoir veut tout contrôler et Hamid Grine pense être dans son rôle de juger quelle est l’information responsable et objective et celle qui ne l’est pas. Lui qui croit à la nécessité de développer ce qu’il appelle «une culture journalistique basée sur l’éthique et la déontologie professionnelles», sait-il seulement que dans les démocraties qui se respectent son département aurait cessé d’exister depuis très longtemps. Seules les règles de la déontologie commandent la profession de journaliste. «Les lignes rouges» qu’il compte fixer à la corporation sont en réalité les lignes qui, selon lui, assureront le confort et la pérennité des tenants du pouvoir. La liberté de la presse qui représente la garantie de la transparence dans la gestion des affaires de l’Etat, un instrument de lutte contre la corruption, les passe-droits et les tentations totalitaires, ils n’en veulent pas.
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