Les protestataires demandent une enquête sur le sort des revenus générés par leurs activités. Les agents de contrôle et les inspecteurs des directions de commerces et des prix (DCP) de plusieurs wilayas du pays ont observé une grève, hier, pour réclamer la satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles soulevées il y a plusieurs années à la tutelle. «Ce mouvement de grève a été suivi dans plus de 25 wilayas du pays», affirme M. Merabet, un membre du syndicat des travailleurs, lors du sit-in tenu avec des dizaines de ses collègues devant la DCP de Boumerdès. Cette action a été décidée à l’issue de la réunion tenue le 21 de ce mois entre les représentants syndicaux du personnel du ministère du Commerce. Les grévistes réclament la révision du statut particulier et le décret exécutif 11-205 relatif au régime indemnitaires des employés du secteur. «Nous sommes lésés dans nos droits. Les statuts régissant notre activité n’ont pas été révisés depuis plus de 20 ans. Nous faisons gagner des milliards au Trésor public, mais nous ne percevons aucun centime de l’indemnité forfaitaire des revenus commun (IFRC)», dénoncent certains employés, ajoutant que 70% des revenus des procès établis entre les DCP et les particuliers vont au Trésor et aux caisses du ministère de tutelle. «Nous demandons une enquête approfondie à l’échelle nationale sur le sort de cet argent. Car même les rentrées provenant des amendes ne sont pas versées aux comptes des directions locales du commerce», précisent-ils. Outre ces problèmes, les grévistes se plaignent également de la charge de travail, soulignant qu’ils sont astreints d’assurer leurs tâches jour et nuit et 7 jours/7 sans aucune indemnité supplémentaire. «Parfois, on travaille même les week-ends, mais sans contrepartie. Nous demandons aussi plus de sécurité, car des dizaines de nos collègues ont déjà été agressés au moment de l’exercice de leur fonction», rappelle un agent de contrôle qui cumule plus de 10 ans d’expérience. «Le meilleur d’entre nous touche 34 000 DA, mais il y en a qui perçoivent 23 000 DA. Cela fait des années que nous réclamons une indemnité de protection de l’économie nationale, mais aucune de nos revendications n’a été acceptée», regrette-t-il. Les manifestants se disent décidés à aller jusqu’au bout pour faire valoir leurs droits. «Si aucune décision n’est prise pour satisfaire nos revendications, nous n’hésiterons pas à revenir à la charge dans les jours à venir», ont-ils averti.
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