« La consommation de drogue est en train de gagner du terrain en Algérie », C’est là le constat alarmant dressé, ce lundi, par le président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (FOREM). Fait particulièrement inquiétant, reçu à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, M. Mohamed Khiati signale que le phénomène affecte environ 900.000 individus parmi lesquels, précise-t-il, figurent 15% de collégiens, 27% de lycéens et 31% d’universitaires. Celui-ci fait, par ailleurs, état de l’apparition dans le pays de plusieurs nouvelles substances psycho-actives « qui sont en train d’inonder le marché Algérien », parmi lesquels il cite notamment celles provenant de la frontière ouest constituées, dit-il, d’un amalgame de produits chimiques et de cannabis. En dépit des investissements « colossaux » engagés pour tenter d’endiguer ce fléau, notamment en développant une médicalisation à outrance, (environ 5.000 cas traités chaque année), l’intervenant relève que les résultats obtenus n’ont pas été à la mesure de ce qu’il en était attendu. M. Khiati considère plus judicieux d’accompagner la prise en charge médicalisées des personnes accros aux psychotropes par un soutien psychologiques, « ce qui, regrette-t-il, n’existe pas aujourd’hui ». Quand on lui fait remarquer qu’il a été créé 185 cellules d’écoute et de sensibilisation sur les dangers de la consommation de drogue, spécialisés 15 hôpitaux pour traiter les toxicomanes et mobilisés à leur profit 53 centres intermédiaires de soins, l’intervenant rappelle que les personnes consommant de la drogue ne s’adressent que rarement à des établissements publics. Selon lui, il serait plus judicieux de créer des centres « anonymes » gérés par des associations bénéficiant du soutien actif des pouvoirs publics, vers lesquels, estime-t-il, ces derniers seraient plus enclins à se diriger. Observant, d’autre part, que 40% des personnes internées le sont en raison de la consommation de drogue, l’intervenant s’interroge de savoir si la prison « une école du crime », est à même d’agir efficacement pour traiter cette question.
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