Le groupe Sonatrach annonce tabler sur une augmentation de ses exportations en hydrocarbures de 108 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) en 2016 contre 98,1 millions Tep en 2015, soit une augmentation de 10%. Présentant le bilan et les perspectives de l’entreprise lors d'une conférence de presse, son PDG, Amine Mazouzi affirme que les résultats enregistrés sur les 5 premiers mois de 2016 « sont en parfaite harmonie avec les objectifs ambitieux » que Sonatrach s'est fixés pour 2016 et qui, dit-il, répondent à un souci de la croissance au niveau. Les investissements financés sur fonds propres jusqu'à 2017 Tous les investissements consentis par Sonatrach jusqu'à 2017 seront financés sur fonds propres, a affirmé le président activités exploration et production de Sonatrach, Salah Mekmouche, présent lors de la conférence de presse, précisant qu'à partir de 2018 le financement des projets se fera en fonction de l'évolution des prix mondiaux de pétrole. "Tous les investissements de la période 2015-2017 seront financés sur fonds propres du groupe. Pour 2018, s'il n'y avait pas eu les projets de raffineries, nous aurons pu financer nos investissements sur fonds propres", a déclaré M. Mekmouche. A partir de 2018, si le cours du baril se maintient à 60 dollars à compter de 2017, il y a une "forte probabilité" que les investissements soient financés par les moyens propres du groupe, a ajouté M. Mekmouche. Mais dans le cas où le prix du baril descendrait à 30 dollars, a-t-il précisé, les projets de pétrochimie seront financés en Project financing, alors que les plus importants projets de raffinage (environ 2 milliards de dollars) feront l'objet, à partir de 2018, de financements bancaires en interne. Le Project financing est une formule de financement basée sur la rentabilité du projet, explique-t-on. Ce concept se fait sur la base de la création d'une société pour la réalisation du projet et qui est chargée de la mobilisation des financements (crédits bancaires, émission d'actions et d'obligations...) Par ailleurs, M. Mekmouche a indiqué que Sonatrach détient des placements au niveau des banques publiques à hauteur de 270 milliards DA, en plus de 904 milliards DA sous forme de bons de Trésor. Sur le plan financier, il a aussi fait savoir que des instructions avaient été données aux filiales opérant à l'international pour le rapatriement des dividendes et placements à l'étranger. Une première opération a déjà été effectuée dans ce sens et porte sur un montant de 322 millions de dollars. "Nous comptons récupérer d'ici fin juin en cours 100 millions de dollars de plus", a-t-il ajouté. Augmentation des investissements en 2015 Les investissements de Sonatrach ont augmenté de 16% en 2015 par rapport à 2014, un résultat qui reflète le "regain de confiance" des managers dans l'acte de gestion en Algérie, a indiqué le PDG de ce groupe, Amine Mazouzi, lors de cette conférence de presse. Cette hausse reflète "l'implication personnelle de nos managers qui ont pleinement pris conscience de l'impératif de maintenir les flux actuels de production et d'assurer de nouvelles sources de croissance à l'entreprise", a-t-il expliqué. Une "très bonne progression" a ainsi été réalisée dans l'exploration, tandis que l'investissement dans le forage a évolué positivement avec 144 puits forés en 2015 (dont 111 en effort propre) contre 104 en 2014. Les efforts d'exploration ont permis un renouvellement des réserves qui représentent, avec les réévaluations successives, 115% des volumes commercialisés en 2015. Rappelant les grands projets maturés en 2015, M. Mazouzi a cité en particulier le projet de "Revamping" des satellites Sud de Hassi Messaoud et le "Boosting phase 3" de Hassi R'mel dont les appels d'offres ont été lancés durant le 1er trimestre 2016. L'année 2015 a également été marquée par le démarrage des travaux de réalisation de la station de compensation GR4 et du gazoduc GR6 (Rhoude Nouss-Hassi R'mel). Il a aussi fait part de la réception du méga train GNL3 d'Arzew, qui devrait accroître les capacités nationales en matière de liquéfaction du gaz. Pour ce qui est du partenariat, les efforts déployés en 2015 ont porté sur deux axes stratégiques: la recherche de partenaires disposés à augmenter le contenu local de leur production et la diversification géographique des partenaires potentiels, a-t-il relevé.
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