Nouveau Conseil restreint sur la sécurité. Le président Bouteflika a présidé, mardi dernier, une nouvelle une réunion restreinte consacrée à la situation sécuritaire dans le sud du pays, en relation avec les foyers de tension qui persistent dans certains Etats voisins. C’est ce qu’a annoncé la présidence de la République dans un communiqué, sans donner davantage de précisions sur le contenu de la réunion, ni les raisons ayant justifié sa convocation. Mais comme les précédentes réunions, ce miniconseil n’a pas manqué de susciter des interrogations. Des questionnements qui concernent, d’abord, les participants. En effet, si la présence du Premier ministre, du directeur de cabinet de la Présidence, des ministres de la Justice, des Affaires étrangères, de l’Intérieur et des Affaires maghrébines ainsi que les responsables des services de sécurité est tout ce qu’il y a d’ordinaire, celle du ministre de l’Habitat intrigue. Quel rapport a Abdelmadjid Tebboune avec les questions sécuritaires ? Pourquoi a-t-il été convoqué à cette rencontre ? Ces questions resteront, sans nul doute, sans réponse. Lors du précédent Conseil sur la sécurité, d’autres ministres avaient aussi signé une présence énigmatique. C’était le cas du ministre de l’Industrie, Abdessalem Bouchouareb, qui avait participé à une des réunions consacrées à la situation sécuritaire au Sud et dans la région. Lors d’un autre Conseil, le ministre de l’Intérieur, Noureddine Bedoui, avait brillé par son absence, alors qu’il est le premier responsable de la police. C’est dire que la Présidence n’accorde visiblement que très peu d’importance aux règles protocolaires. A moins qu’on veuille montrer le souci de l’Exécutif de traiter également la question des logements au Sud qui pourrait être un facteur aggravant les risques sécuritaires dans la région, ce choix est difficilement compréhensible. Mais selon certains observateurs, la convocation de cette réunion n’est qu’un subterfuge pour permettre au président Bouteflika de faire une apparition publique, après plus d’un mois d’absence. Sa dernière activité remonte au 31 mai avec la tenue d’un Conseil des ministres. Toujours affaibli par sa maladie, le président Bouteflika a, au moins, profité de cette rencontre pour montrer à l’opinion qu’il travaille en ce mois de jeûne.
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