Parce que leur plateforme de doléances est restée sans écho chez les responsables locaux, les membres de la Fédération nationale du secteur des communes, affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap), ont entamé, depuis hier, un mouvement de grève. Cette colère, qui dure depuis trois jours, est manifestée par des marches et des rassemblements de protestation devant les sièges des wilayas. D’après Bahat Kamel, président de cette fédération, les travailleurs des communes ont la nette impression d’être des laissés-pour-compte. «C’est le troisième mois que nous faisons grève, sans pour autant attirer l’attention des autorités concernées, notamment le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales ainsi que le Premier ministre. Nous ne comptons pas baisser les bras jusqu’à obtenir gain de cause», déclare-t-il. Dans leur plateforme de revendications, les employés communaux réclament l’application réelle de l’abrogation de l’article 87 bis du code du travail avec effet rétroactif depuis janvier 2008, l’attribution des indemnités et des primes, dont celle du guichet pour les agents de l’état civil, l’intégration définitive des contractuels, notamment ceux qui activent dans le cadre des dispositifs du pré-emploi et du filet social, ainsi que le respect de l’exercice de l’activité syndicale, dont le droit à la grève. La fédération réclame également la révision du statut général de la Fonction publique et les conditions de départ en retraite anticipée et rejette catégoriquement le nouveau code du travail, notamment après la volonté témoignée de supprimer le droit à la retraite après 32 ans d’exercice et surtout la levée des pressions sur les syndicalistes. Durant ces trois jours, il faut signaler que plusieurs administrations publiques seront affectées par ce mouvement de grève. Elles risquent la paralysie, pénalisant ainsi le citoyen.
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