Ils sont quelque 33 276 commerçants à être réquisitionnés dans le cadre du programme des permanences durant l’Aïd El Fitr cette année. Afin d’assurer un approvisionnement régulier en produits alimentaires et services de large consommation, ce programme de «permanences» prévoit la mobilisation de 4932 boulangers, 20 167 commerçants dans l’alimentation générale, fruits et légumes, et 7711 dans des activités diverses. En plus, 435 unités de production, dont 127 laiteries, 370 minoteries et 38 unités de production d’eaux minérales sont concernées par cette mobilisation durant ces deux jours fériés. Ce sont les chiffres communiqués hier par Hadj Tahar Boulenouar, président de l’Association nationale des commerçants et artisans algériens, lors du forum du journal El Mihwar. Il a indiqué également que l’année écoulée, aucune plainte n’a été déposée au niveau des APC, des daïras ou encore des directions du commerce contre les commerçants concernés par ces permanences. Pour assurer le bon déroulement de ce programme de permanences, 2314 agents de contrôle seront mobilisés durant ces jours de l’Aïd. Lors de ce forum, le conférencier a tenu à attirer l’attention des consommateurs et surtout des hautes autorités de l’Etat quant à la matière première importée des marchés asiatiques, dont la qualité est nettement inférieure aux normes. «Elles sont essentiellement utilisées comme produits de base dans la confection de gâteaux et peuvent causer d’énormes préjudices sur la santé des consommateurs. L’Etat doit mettre en place un système de contrôle rigoureux et minutieux pour ces produits. L’aide des laboratoires d’analyses est plus que nécessaire», ajoute-t-il. Et de citer le cas des conservateurs alimentaires qui sont également utilisés dans nombre de produits consommables, tels que les glaces, et qui s’avèrent de très mauvaise qualité. Il rappelle que dans le créneau des produits agroalimentaires destinés à la confection de gâteaux, l’Algérie ne possède aucune production locale. «Tout est importé des pays européens et asiatiques. C’est la raison pour laquelle nous demandons l’introduction des licences d’importation pour les intervenants dans ce secteur afin de leur faciliter la tâche», réclame-t-il avant de justifier la hausse de leurs prix par les différents facteurs mondiaux accentués essentiellement par la forte dévaluation du dinar. Il en est de même pour les habits, où la production nationale fait cruellement défaut. Elle ne représente que 5 à 10% des besoins locaux. Selon ses propos, leurs prix élevés sont une suite logique de la dévaluation du dinar et la nouvelle culture de consommation des parents qui achètent une seule tenue pour leurs enfants pour célébrer deux fêtes. A la fin, il n'a pas manqué d'exprimer son inquiétude quant à la probabilité d’entassement des ordures durant ces jours de l’Aïd, surtout que ces journées coïncident également avec la célébration du 54e anniversaire de l’indépendance.
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