La Commission nationale des programmes et le groupe de travail chargé de la refonte de l’examen du baccalauréat se rencontreront aujourd’hui pour finaliser leur rapport qui sera remis ensuite au ministère de l’Education nationale avant d’être adopté ou rejeté par le gouvernement. Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), qui est également membre de ce groupe de travail, explique que les propositions collectées depuis l’installation de cette commission en octobre 2015 concernent les solutions apportées par la communauté éducative pour la refonte de cet examen national décisif. Le ministère espère mettre en application le nouveau format de cet examen pour la session de 2017. Dans une récente déclaration à El Watan, la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, a annoncé une refonte de cet examen pour la prochaine session. La fraude via les réseaux sociaux et la fuite des sujets du bac dictent l’urgence de mettre en place un nouveau format permettant de contrecarrer les moyens utilisés pour la fraude et en modifiant la structure des sujets qui ont favorisé, des années durant, la mémorisation au lieu de la synthèse et la réflexion. Les propositions fournies concernent plusieurs aspects à modifier. Cela tourne autour de l’instauration d’une session de rattrapage pour les candidats recalés et l’élaboration d’une fiche de synthèse qui prendra en considération les moyennes obtenues durant toute l’année de terminale et celles du bac. Les partisans de cette proposition y voient un moyen efficace contre l’indiscipline et le manque de rigueur au niveau des établissements scolaires désertés dès le début du troisième trimestre. «Cette proposition ne fait cependant pas l’unanimité. Nous pensons que cela pourrait ouvrir le champ à des pratiques douteuses concernant l’attribution des notes durant l’année scolaire, ce qui favorisera clairement l’apparition de plusieurs barèmes, en contradiction totale avec l’esprit de l’égalité des chances pour tous, que nous espérons faire respecter», explique M. Amoura. Les autres propositions qui attendent validation au niveau de cette commission concernent la révision des coefficients ainsi que l’organisation de cet examen en sessions décalées avec la programmation des épreuves des matières secondaires à la fin de la deuxième année secondaire. A souligner que le ministère de l’Education réunira le 3 juillet prochain les syndicats du secteur ainsi que les parents d’élèves autour de l’évaluation du déroulement des examens. Ce sera sans doute l’occasion pour annoncer le format retenu par le département de l’Education, qui sera ensuite soumis au Premier ministère.
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