Le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) dénonce la décision du bureau de l’Assemblée populaire nationale (APN) d’inscrire en urgence l’adoption d’un nombre de projets de loi à caractère politique déterminant (dont l’obligation de réserve du personnel militaire en activité ou à la retraite), «sans accorder aux députés le temps nécessaire pour les étudier de manière approfondie». Ce comportement, ainsi que la campagne visant des titres de presse indépendants traduisent, selon le même parti, la détermination à remodeler le paysage politique et médiatique de façon à garantir l’exercice du pouvoir par un cercle réduit qui tire sa force, non pas de la légitimité populaire, mais de l’allégeance de l’institution militaire, de l’administration et des hommes d’affaires acquis. Dans un communiqué, le PLJ salue la position des députés de l’opposition parlementaire dans leur effort visant à empêcher une nouvelle régression dans le processus démocratique et appelle les députés des autres formations politiques à «assumer leurs responsabilités suivant ce que leur dicte leur conscience patriotique, et en faisant prévaloir l’intérêt national sur les considérations partisanes conjoncturelles». Selon le même parti, «l’étape sensible que traverse la nation nécessite la recherche du plus large consensus possible pour diriger l’Etat et consolider la cohésion nationale afin d’affronter collectivement les défis majeurs». Pour les auteurs de ce communiqué, «le pouvoir, en tant qu’acteur principal, doit se résoudre à renoncer à prendre unilatéralement des décisions qui engagent l’avenir du pays, et cesser d’ignorer les préoccupations de l’opinion publique et ne pas entraver les libertés — notamment la liberté de la presse et la liberté d’expression —, sous des prétextes qui cachent mal des calculs politiques dictés par des considérations de positionnement dans l’après-4e mandat, et partant, empêchent ainsi toute transition démocratique pacifique». Pour le parti de Mohamed Saïd, «la reconduction du statu quo ou l’illusion de changement à travers un mouvement ordinaire et limité de hauts fonctionnaires ne favorisent guère la recherche d’une issue pacifique et consensuelle à la situation présente avec la participation du pouvoir. Bien au contraire, le statu quo engage l’avenir dans l’inconnu avec tous les risques qu’il engendre sur la stabilité du pays».
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