L’Italie est devenue le premier partenaire commercial de l’Algérie en 2016», a déclaré l’ambassadeur italien en Algérie, lors d’une conférence de presse organisée, hier, en marge d’une visite à Constantine. Depuis la base de vie du consortium italien chargé du projet des stations à péage sur l’autoroute Est-Ouest, Pasquale Ferrara est revenu sur les relations bilatérales et les mécanismes de leur renforcement. «Nos échanges commerciaux se chiffrent à environ 9 milliards d’euros, mais il faut augmenter notre présence industrielle», a précisé le diplomate, en poste à Alger depuis une année. Selon lui, il existe «une volonté claire de l’Etat algérien, même dans ces moments difficiles où le prix du baril du pétrole a baissé, d’appuyer la coopération bilatérale». Il n’émettra aucun bémol concernant le climat des affaires qui ira en s’améliorant : «Je pense que la législation algérienne va s’alléger encore pour favoriser l’investissement et asseoir un partenariat de longue durée.» Mais il est évident que le partenaire italien, présent en Algérie depuis des décennies, lorgne sur une coopération davantage diversifiée. Actuellement, ses investissements se sont concentrés sur trois secteurs, dont la transformation et la distribution de viandes, les véhicules industriels agricoles et le ciment, est-il souligné. Pour le conférencier, l’augmentation de la présence industrielle transitera impérativement par l’économie verte et le secteur automobile. Et de citer le cas d’ENI, cette compagnie pétrolière présente dans le Sud algérien : «ENI a développé un projet énergétique photovoltaïque avec Sonatrach, et nous le suivons avec un grand intérêt.» «La société ENI a augmenté de 3% sa production, il y a une forte demande sur le gaz», a déclaré le chef de la mission diplomatique italienne. «L’investissement italien est très palpable dans les infrastructures, mais notre vision du partenariat dépasse le strict cadre commercial», a expliqué Pasquale Ferrara. Une triple vision qui se définit par la création d’emploi, le transfert du savoir-faire et technologique. C’est dans cet esprit de communication que l’ambassadeur compte entreprendre une tournée qui le mènera à chaque chantier dirigé par des entreprises italiennes sur le territoire national. La première étape était celle de la base de vie de CMC di Ravenna. Cette entreprise est le chef de file du consortium chargé de la réalisation de 22 nouveaux échangeurs, avec 16 gares de péage et 7 centres d’entretien de l’autoroute Est-Ouest. Le montant de l’investissement équivaut à 34 milliards de dinars. Ce gigantesque chantier qui emploie 460 ouvriers, dont certains nous ont affirmé ne pas avoir perçu leurs salaires depuis janvier dernier, a démarré en mai 2014 pour une durée de 41 mois. En raison de quelques avenants, sa livraison devrait intervenir fin 2018. Or le contrat du consortium arrive à échéance en octobre prochain. «Nous avons levé toutes les contraintes et notre contrat a été renouvelé» a rassuré le directeur de CMC, Piero Piazzolla.
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