jeudi 28 septembre 2017

Une main tendue à l’opposition

Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, «nargue» l’opposition, d’un côté, et lui tend la main de l’autre. Hier, dans ses réponses aux préoccupations des sénateurs à l’issue des débats autour du plan d’action du gouvernement, le chef de l’Exécutif a invité les citoyens à tourner le dos «aux partisans de la parole» et à ceux qui véhiculent «un discours des plus pessimistes». «Nous ne sommes pas des coopérants techniques, nous sommes les enfants du peuple et l’Algérie est capable de surmonter la crise financière. Nous avons fait une proposition de sortie de crise qui ouvre la voie à l’optimisme, n’en déplaise aux partisans du ministère de la parole», ironise Ouyahia. Après avoir dressé un tableau noir de la situation du pays il y a moins d’une semaine, Ahmed Ouyahia a tenté hier de tranquilliser les Algériens en affirmant que «l’Algérie est capable de sortir de cette crise sans danger. J’insiste quant à la légitimité de l’espoir et de l’espérance dans ce pays. Les algériens savent où sont passés les mille milliards de dollars», réplique Ouyahia. Paradoxalement, à l’entame de sa plaidoirie, le Premier ministre a pourtant tenté de calmer le jeu vis-à-vis de l’opposition en lançant un appel à cette dernière pour participer au dialogue. Ouyahia s’est montré conciliant et non Agressif, comme ce fut le cas à l’Assemblée. Il s’est dit prêt à dialoguer avec l’opposition et que le gouvernement tendra «toujours la main» aux partis politiques de l’opposition : «Les portes du Premier ministère et des ministères sont ouvertes à l’opposition qui souhaitent un dialogue et un échange, pour peu que cela se fasse dans le cadre d’un respect mutuel et dans le respect des positions des uns et des autres», affirme Ouyahia qui précisera bien sûr qu’il aura une relation privilégiée avec la majorité présidentielle qui est leur base politique. L’état assurera toujours les pensions des retraités Hier, dans son discours, Ouyahia, mesuré un tant soit peu, a considéré les critiques des députés de l’opposition comme un signe de maturité politique. «Le débat auquel nous avons assisté ces derniers jours reflète la dynamique démocratique dans le pays», s’est-il félicité en invitant les Algériens à être fiers de cette évolution. Le Premier ministre a profité également de la tribune du Conseil de la nation pour vanter le bilan du président Abdelaziz Bouteflika. De 1997 à 2017, 20 ans après l’Algérie a énormément évolué sur tous les plans, et ce, grâce, s’est-il réjoui, «au président de la République». Ouyahia a cité le retour de la paix et de la sécurité grâce à la politique de réconciliation nationale du chef de l’Etat. Il a indiqué qu’en 20 ans, «le chômage est passé de 30% à 12%». Par ailleurs, le chef de l’Exécutif a tenu à rassurer la famille des retraités et ces derniers que leurs pensions seront toujours payées. «Le projet de la loi de finances 2018 incluera 500 milliards de dinars pour la Cnas afin de financer la Caisse nationale des retraites (CNR). L’Etat va prendre les mesures nécessaires pour assurer le versement des retraites», a-t-il promis. Notons qu’après son adoption par la Chambre basse du Parlement, le plan d’action du gouvernement a été adopté hier par les membres du Conseil de la nation. Une motion de soutien à l’Exécutif a été proposée au vote et approuvée par la majorité écrasante. Seuls trois sénateurs ont voté contre la feuille de route du gouvernement.

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