jeudi 28 septembre 2017

Compétitivité : L’Algérie peine à améliorer son classement

La compétitivité de l’économie algérienne demeure toujours faible, selon le dernier rapport de la compétitivité mondiale 2017/2018 du Forum économique mondial (WEF), établi tous les ans et diffusé hier. Avec un score de 4,07 points sur sept, l’Algérie se classe au 86e rang mondial sur un total de 137 pays passés au crible. L’Algérie a réussi à gagner une place par rapport au précédent classement. L’étude du Forum économique mondial, réalisée auprès de 14000 chefs d’entreprise dans 137 pays, donne un classement mondial des pays les plus compétitifs, sur la base de 12 piliers, considérés comme des indicateurs de la compétitivité. Il s’agit notamment des infrastructures, de l’environnement macroéconomique, de la santé, de l’éducation primaire, de l’efficacité du marché du travail, du développement du marché financier ou de l’innovation. La compétitivité du pays est particulièrement freinée par le manque d’efficacité de l’administration publique (bureaucratie), la corruption, l’accès au financement, l’instabilité juridique, l’inflation, la politique fiscale et l’incapacité à innover, d’après le rapport du Forum économique mondial de la compétitivité. A tire d’exemple, les mauvaises performances enregistrées par l’Algérie concernent l’efficience du marché du travail (133e), le développement de son marché financier (125e), l’efficience des marchés des biens (129e), la sophistication des affaires (122e) et l’innovation (104e). Au niveau régional, le Maroc, qui a reculé d’une place cette année (71e), reste en revanche premier au Maghreb. La Tunisie demeure quant à elle à la 95e place. L’Egypte est le pays à la plus forte progression (101e), gagnant 14 places. A l’instar de l’Algérie, les économies des trois pays souffrent pratiquement des mêmes maux, à savoir la corruption, la bureaucratie gouvernementale et l’accès au financement, et de l’instabilité politique, selon le rapport du Forum économique mondial. Le podium mondial est toujours composé de la Suisse - en tête pour la neuvième année consécutive -, suivie des Etats-Unis et de Singapour, qui ont échangé leur position par rapport à l’an dernier. D’autres économies du G20 figurent parmi les dix premiers : les Pays-Bas (4e), l’Allemagne (5e), la Suède (7e), le Royaume-Uni (8e), le Japon (9e) ou encore la Finlande (10e). Concernant les pays émergents, le rapport a noté que la Chine (27e) est «le mieux classé des pays du Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, Ndlr) aux grands marchés émergents».

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