vendredi 29 septembre 2017

Ghardaïa : Un sit-in de chômeurs a failli tourner au drame à Metlili

«C’est vraiment un miracle qu’il n’y ait pas eu de victimes, même si un jeune chômeur a été légèrement blessé et admis mercredi en état de choc à l’hôpital de Metlili, dans la wilaya de Ghardaïa. Il a vraiment eu de la chance, il aurait pu être complètement écrasé par le camion», affirme un des participants au sit-in, depuis plus de trois mois, devant l’entreprise Cosider, située à quelque 70 km au sud-ouest de Metlili. Il ajoute : «Alors que l’on était en train de manifester pacifiquement, pour exprimer notre courroux de ne pas avoir été recrutés, malgré toutes les promesses, l’un des responsables de l’entreprise donna l’ordre au chauffeur de l’un des camions de foncer sur nous. Nous l’avons évité de justesse. Mais l’un d’entre nous a été légèrement atteint. C’est une tentative d’assassinat et rien d’autre. Foncer sur des gens sans défense avec un camion de gros tonnage, cela ne peut être interprété que comme une atteinte à la vie d’autrui.» Après avoir transféré leur camarade blessé vers l’hôpital de Metlili, à 45 km au sud de Ghardaïa, une vingtaine de chômeurs protestataires ont organisé un rassemblement devant le siège de l’APC de la ville, scandant des slogans «Halte à la hogra», «Nous voulons que les responsables de cette situation soient traduits en justice» et «Nous voulons notre part de postes de travail dans ces grandes entreprises qui s’établissent sur le territoire de notre commune.» Il faut dire que le bras de fer entre, notamment, les jeunes chômeurs activant sous la chapelle de la Coordination nationale des droits des chômeurs (CNDDC), et cette entreprise (Cosider) ne date pas d’aujourd’hui. Cela fait des mois que des jeunes, par groupe de quinze à vingt, se relaient pour camper devant les grilles de cette entreprise située sur la route de Brézina, vers El Bayadh, pour obliger les responsables de cette entreprise à privilégier le recrutement local. Malgré plusieurs tentatives de dialogue et des promesses à tout-va, le bras de fer continue, et voilà qu’aujourd’hui, on a frôlé l’irréparable. Qu’attendent les responsables locaux pour intervenir et mettre un terme à cette situation ? Ou sont-ils plus préoccupés en ce moment de campagne électorale par leur position sociale ?

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