Malgré certains problèmes, la rentrée universitaire se déroule sans agitation.» C’est ce qu’a affirmé le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, en marge d’une réunion avec les représentants des syndicats des étudiants, tenue jeudi, au siège du ministère. Faisant preuve d’euphémisme, le ministre minimise les soucis rencontrés cette rentrée en disant que «l’année universitaire passée était pire que celle-là». En effet, au moment où le CNES annonce le chiffre effarant de 300 000 étudiants sans places pédagogiques, le ministre ne donne aucun chiffre sur cette surcharge, mais l’explique par le fait que les étudiants préfèrent poursuivre leur cursus dans les établissements non loin de leur lieu de résidence, même si celui-ci est dépassé en terme de places pédagogiques. Deuxième explication du ministre pour cette forte surcharge constatée, l’engouement des étudiants sur certaines spécialités. Pour y faire face, M. Hadjar a annoncé une série de mesures, dont essentiellement le refus d’orientation des étudiants vers les établissements universitaires les plus proches ou ceux des grandes wilayas afin de mieux gérer cette surcharge. Concernant le chiffre de 150 000 étudiants non satisfaits de leur orientation, le ministre le dément catégoriquement. Dans sa série de démentis, M. Hadjar réfute toute intention de réduire le nombre de postes de doctorat. Le ministère, qui ouvre des postes selon la demande exprimée, a prévu cette année 5300 postes ouverts pour le doctorat de troisième cycle, qui s’ajouteront aux 3800 postes en médecine dans le cadre de cette rentrée universitaire. Pour le ministre, cette année le secteur a connu la propagation de plusieurs rumeurs, notamment sur les réseaux sociaux, dont celle de l’interdiction du port de la minijupe et du pantalon serré dans le campus. Il dément et affirme que ce type de rumeur n’a pour but que de semer la panique et le désordre au sein des universités. Dans ce même volet, le ministre revient sur les différents mouvements estudiantins et des enseignants qui connaissent des disparités au sein de leur corporation. Il cite explicitement l’Union générale des étudiants libres (UGEL), qui connaît des problèmes internes. Selon ses propos, les deux organisations du supérieur n’ont aucune représentativité et les invite à s’entendre avant de faire toute réclamation. L’UGEL, quant à elle, a tout de suite répondu en déniant tout problème interne. Le ministre reprend ces mêmes déclarations concernant le CNES. Pour ce qui est de la recherche scientifique, le ministre annonce l’examen en cours de la question relative aux laboratoires et la possibilité de l’ouverture de 250 nouveaux laboratoires d’ici 2022. Il a également annoncé l’ouverture de 125 nouvelles spécialités durant l’année en cours. M. Hadjar a annoncé, également en marge de cette rencontre, la tenue prochaine d’une conférence nationale sur les œuvres universitaires qui portera plus précisément sur les œuvres sociales, notamment l’hébergement, le transport et la restauration. Asma Bersali
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