Des individus ayant soudoyé un grand monde à Tipasa se sont permis d’accaparer le domaine forestier, construire des chalets en bois, bitumer les routes pour accéder à leurs nouvelles résidences et vendre des parcelles de terrain forestier au prix de 45 000 DA le mètre carré. Le plus grave, c’est que ces individus avaient bénéficié d’une très large couverture médiatique par des chaînes privées de télévision parmi les plus en vue en Algérie. Le prétexte au battage médiatique était l’encouragement de l’investissement touristique dans la wilaya. Le tribunal de Tipasa avait été saisi sur cette grave affaire qui avait bénéficié des complicités incroyables des gestionnaires des affaires publiques locales de la daïra et de l’APC de Tipasa. Le cerveau de cette triste affaire a été plusieurs fois interviewé par les chaînes privées de télévision pour «ameuter» les citoyens en quête de résidences érigées en plein mont du Chenoua (Tipasa). Le concerné, Mohamed H., résident à Blida, est aujourd’hui en fuite. Six de ses complices chargés de servir d’intermédiaires pour l’écoulement des lots de terrain ont été écroués, tandis que deux gardiens du site ont bénéficié de la relaxe. Un patrimoine forestier, d’une superficie de 63 hectares, a subi donc des aménagements sauvages. Deux notaires installés à Boufarik étaient chargés de délivrer les documents des transactions commerciales aux «victimes». Le pseudo-investisseur avait prévu la construction et la vente de 2500 chalets. Selon nos informations, 200 «clients» avaient payé de très grosses sommes d’argent pour acquérir les lots promis. Sur la liste des acheteurs figurent des fonctionnaires très bien placés au niveau des institutions de la République. L’actuel P/APC de Tipasa rejette toute responsabilité dans le dossier sur son prédécesseur à la tête de la circonscription. Ce dernier est présentement sénateur RND. Les éléments de la Gendarmerie nationale poursuivent leur enquête pour démêler l’écheveau de cette affaire.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire