Lors du scrutin de 2012, le FFS était présent dans quarante wilayas et avait obtenu la majorité dans onze communes et raflé 103 sièges aux APW. Le FFS se prépare à fêter ses 54 ans d’existence, alors que le parti ne peut présenter de candidats que dans 29 wilayas. Le plus ancien parti de l’opposition, comme il aime à le rappeler à chaque occasion, fête ses 54 ans d’existence. Pour marquer l’événement, le parti créé par Aït Ahmed a annoncé lors d’un point de presse organisé mercredi 27 septembre, au siège de la formation politique à Alger, un programme spécial sur trois jours à travers tout le territoire national, ponctué par un grand rassemblement populaire à Tizi Ouzou, le 30 septembre. «Ces festivités seront l’occasion de rappeler les sacrifices de nos militants et de réitérer notre attachement à nos valeurs fondatrices pour la poursuite de notre combat en faveur de la démocratie, de la liberté et de la justice sociale», a déclaré le tout nouveau premier secrétaire Mohamed Hadj Djilani, installé depuis un mois à la tête du parti en remplacement de Abdelmalek Bouchafa qui a payé les résultats mitigés des législatives. Au chapitre des combats menés par le FFS, figure en bonne place la reconnaissance du statut de martyrs pour les militants du parti assassinés en 1963. Le premier secrétaire a tenu à rappeler que la direction du FFS continuera à se battre pour «obtenir cette reconnaissance». Au chapitre politique, le FFS aborde les élections locales du 23 novembre, alors que des tiraillements internes continuent de miner la formation politique, et que de nombreux cadres locaux ont préféré claquer la porte en signe de protestation contre la gestion du parti par «l’instance présidentielle», véritable détenteur du pouvoir au FFS et accusée de tous les maux. Ces désaffections pénalisent la formation lancée par Aït Ahmed dans la confection des listes électorales. Pour preuve, le parti ne peut être présent que dans 29 wilayas, alors qu’il avait proposé des listes dans 40 wilayas lors du scrutin de 2012. M. Djilani incrimine la nouvelle loi organique, responsable, selon lui, de ce recul. «On a été pénalisé par la loi organique qui ne permet pas au parti d’être présent dans plus de wilayas», a-t-il expliqué, avant d’ajouter que «pour le Front des forces socialistes, l’enjeu majeur pour ces prochaines élections locales est de garder ses deux bastions que sont Tizi Ouzou et Béjaïa, remportés lors du scrutin de 2012». Présent dans une quarantaine de wilayas, le FFS avait obtenu la majorité dans onze communes et raflé 103 sièges aux APW. Mais cette année les choses semblent mal se présenter. A Béjaïa, le départ surprise du P/APW, Ali Rahabi, en août, a été un coup rude porté au parti, d’autant que ce départ a été suivi par celui d’un autre membre élu au sein de l’Assemblée de wilaya, Hani Slimane. Face au risque réel de voir le frère ennemi, le RCD, rafler la mise à Béjaïa, le parti ne doute pas de ses chances de garder la ville. «Je suis à l’aise avec la liste que nous présentons, a affirmé le premier secrétaire du FFS. Je suis convaincu que nous allons créer la surprise.»
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