jeudi 21 décembre 2017

Canada : Un jeune policier d’origine algérienne perd la vie au Nord du Québec

Un jeune policier d’origine algérienne, Lyes Cherifi, est mort dans la nuit du lundi à mardi dernier dans un accident de la route près d’Oujé-Bougoumou un village autochtone Cri à 750 kilomètres au nord de Montréal.   « Un tragique accident de la route survenu sur la soute 113 près d’Oujé-Bougoumou, durant la soirée du 18 décembre, a coûté la vie à un membre des Forces policières Eeyou Eenou. Le gouvernement de la nation crie est attristé par la perte de ce jeune homme plein d’avenir qui est venu pour servir notre communauté », indique un communiqué du gouvernement local. Le jeune policier âgé de 26 ans était au volant de sa voiture entre le village Cri de Waswanipi et Oujé-Bougoumou en pour participer à une fête organisée par ses collègues policiers. Vers 19 :15, son véhicule percute une voiture venant sens inverse.  «  D’après les premières constatations, un des deux véhicules aurait dévié de sa voie pour aller percuter l’autre véhicule qui arrivait en sens inverse », selon la Sûreté du Québec. Le verglas pourrait expliquer l’accident qui a coûté la vie au jeune policier. Lyes Cherifi a fini ses études pour devenir policier en juillet dernier à l’Ecole nationale de police du Québec à Nicolet. Il avait postulé pour travailler dans le Service de police de la ville de Montréal. En attendant la réponse à sa demande, il a décidé d’aller travailler pour une courte durée au Nord pour renforcer son expérience du terrain.  Il était en poste depuis un mois. Auparavant, il avait suivi une formation en techniques policières à Drummondville à une centaine de kilomètres de Montréal où vit sa famille. Il n’est pas passé inaperçu dans cette ville où il a travaillé comme policier à temps partiel. Le maire de cette ville lui a rendu un hommage sur la page Facebook de la ville.  « Pendant sa formation comme policier, il a rendu de fiers services à la Ville de Drummondville. Au cours des dernières années, il m’a été donné à plusieurs reprises d’apprécier son efficacité, son ouverture, sa grande gentillesse et un sens du jugement inné. Tout cela en aurait fait un grand policier », affirme Alexandre Cusson, le maire de Drummondville. Un de ses collègues de la même ville, Felix Mass. a affirmé au site Vingt55 que Lyes Cherifi  «contaminait positivement les gens par sa joie de vivre et son bonheur. Il savait s’intégrer partout où il allait. Il avait un grand coeur. C’était un travaillant et il était prêt à aller n’importe où pour accomplir son rêve de devenir policier à Montréal. Il avait cette facilité à se faire apprécier de tous et rapidement, on peut dire que c’était un homme au grand cœur, à qui le destin et la vie ont joué un dur coup. Il est parti beaucoup trop tôt» . Originaire d’Azazga en Kabylie, Lyes Cherifi est arrivé au Canada à l’âge de 7 ans avec sa famille. Il laisse dans le deuil un père, une mère, un frère et une sœur et tous ceux qui l’ont connu. Sa mère, Tassadait Ould Hammouda est connue dans la communauté kabyle du Québec pour avoir lancé la troupe de danse Tafsut. Il sera enterré ce vendredi à Montréal. « Il aimait le Québec » nous dit un ami de la famille. « C’est dur » est la phrase que répétait sa mère, inconsolable, hier soir au téléphone.     Recueillement : Jeudi 21 décembre à partir de 18h00 Salon Funéraire Magnus Poirier 7388, Boulevard Viau Montréal (Québec) H1S 2N9 Tel. 514.727.2847  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire