mardi 26 décembre 2017

«L’Etat ne financera plus les entreprises publiques en difficulté»

Fini les subventions de l’Etat pour les entreprises publiques en difficulté ! Les gérants de ces sociétés sont désormais invités à se débrouiller pour trouver des financements «en dehors des aides de l’Etat». C’est ce qu’a déclaré le ministre de l’Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, qui a reçu, hier au siège de son ministère, les responsables des principales fédérations du secteur économique de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Tout en tentant de rassurer les syndicalistes, le ministère demande aux entreprises publiques en difficultés financières de «nouer des partenariats avec des entreprises privées algériennes et étrangères sur des bases économiques saines et solides». «Les portes du ministère resteront ouvertes pour le dialogue et l’écoute du partenaire social pour dépasser toutes les difficultés, améliorer le climat social et garantir la stabilité à l’intérieur des entreprises», déclare le ministre, cité dans un communiqué de son département, rendu public à l’issue de cette réunion. Une rencontre à laquelle ont pris part les secrétaires généraux des différentes fédérations de l’UGTA, dont celles des textiles et cuirs, de l’agroalimentaire, des mines, des matériaux de construction, de la métallurgie et des hydrocarbures et de la pétrochimie. Ces déclarations interviennent deux jours après la signature, au siège de l’UGTA, de la charte du partenariat public-privé (PPP). Un document qui, selon de nombreux observateurs, prépare le terrain à la privatisation de ce qui reste du tissu industriel public. Outre les entreprises en difficulté, Youcef Yousfi fait également une évaluation, selon le même communiqué, des différentes filières relevant de son secteur qui ont déjà bénéficié de l’aide de l’Etat. Celles-ci, dit-il, ont réalisé une avancée. «Ces entreprises publiques économiques doivent, toutefois, fournir des efforts pour consolider leur présence sur le marché national et améliorer la qualité de leur production», précise le ministre, invitant les responsables de ces entreprises «à corriger les dysfonctionnements dans le domaine de la pétrochimie en vue de diversifier l’économie nationale». Combien sont-elles ces entreprises publiques en difficulté ? Le ministre ne donne pas de détail. Mais le secteur public compte plus de 1000 entreprises, y compris les filiales des sociétés mères. La charte signée samedi dernier prévoit, rappelons-le, la possibilité d’ouvrir le capital, y compris des grandes entreprises. Ces dernières années, de nombreuses entreprises, dont la SNVI, l’Eniem, l’ENIE et El Hadjar, avaient bénéficié de nombreux plans de relance de plusieurs milliards de dinars. Si certaines, comme l’Eniem et l’ENIE, ont pu développer leur production et conserver des parts de marché national, d’autres peinent, en revanche, à se relancer.  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire