vendredi 1 décembre 2017

Sidi Bel Abbès : Le chef de l’exécutif de wilaya au cœur d’une polémique

L’annonce d’une probable démission de la tête de liste du FLN à l’Assemblée populaire de wilaya (APW) de Sidi Bel Abbès, Belaïd Lacarne, continue d’alimenter les commentaires post-scrutin du 23 novembre. M. Lacarne a indiqué au cours de cette semaine qu’il démissionnerait du parti si l’«instruction promulguée le 26 novembre 2017 par le secrétaire général, Djamel Ould Abbès, est bafouée par les élus du vieux parti». Cette instruction stipule que seule la tête de liste est habilitée à se porter candidat au poste de P/APW. Dénonçant des «ingérences» émanant de responsables de l’exécutif de wilaya dans le choix du futur P/APW, M. Lacarne affirme que «des responsables du FLN au niveau local, de connivence avec des  membres de l’exécutif de la wilaya, veulent faire barrage à ma candidature par tous les moyens». Visiblement, le poste du P/APW semble constituer un enjeu de taille pour les deux partis de la majorité. Tractations de coulisses et jeux d’influence caractérisent, en effet, cette course à la succession à la tête de l’APW. «L’instruction du secrétaire général est explicite et s’adresse à l’ensemble des élus du FLN. Elle met l’accent notamment sur le respect de la discipline partisane pour l’élection du futur président de l’APW», explique Azzi Bentabet, l’un des principaux animateurs de la campagne FLN. «Nous œuvrons à maintenir l’assemblée de wilaya dans le giron du FLN en proposant une personnalité dont la stature et l’envergure devraient permettre un fonctionnement serein et responsable de l’APW», ajoute-t-il. Le FLN a, rappelons-le, obtenu 14 sièges à l’APW aux élections locales, le RND 10 sièges, le PT, le parti El Mostakbal et TAJ ayant remporté 5 sièges chacun. Pour le RND, le processus d’élection du P/APW doit se «conformer aux dispositions statutaires et prévues par la loi». Dans une lettre ouverte rendue publique récemment, deux députés et un sénateur du RND mettent également ouvertement en doute la neutralité de l’administration dans le choix du futur président de l’APW. Evoquant des «dépassements regrettables» lors du dernier scrutin, les parlementaires du RND estiment, dans des termes à peine voilés, que le «parti pris» de l’administration risquerait fort de conduire à une situation de blocage de l’APW. Le RND, généralement conciliant dans son discours avec les représentants de l’administration, va encore plus loin en rappelant au wali son «incapacité» à relancer les différents chantiers de développement locaux, en particulier les investissements productifs. Ils évoquent, à ce propos, le sort du fameux projet de réalisation d’un parc hôtelier et commercial prévu sur une superficie de 34 hectares et dont les travaux n’ont toujours pas été lancés. «Nous nous interrogeons sérieusement sur le sort d’un projet qui doit générer 1200 emplois et dont les initiateurs ne sont toujours pas connus. Pourtant, ce projet de partenariat entre des opérateurs algériens et émiratis a été solennellement exposé en plein Conseil de l’exécutif et présenté aux différents représentants de la société civile», lit-on dans la lettre des parlementaires.

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