jeudi 25 janvier 2018

Axe stratégique ou action accessoire ?

Les 9es Journées du marketing touristique, organisées par RH International Communication, ont été inaugurées hier à l’hôtel El Aurassi (Alger). Elles tentent non seulement d’expliquer comment fonctionne cette industrie, mais aussi comment veiller à ce que le marketing soit l’acteur principal de ses mutations. Cherifa Bensadek, expert-consultante en hôtellerie et tourisme (enseignante à l’ENST), a abordé le thème de la sublimation des produits du terroir à travers l'expérience culinaire, moteur de l'émergence des destinations touristiques gourmandes. Mohamed Sofiane Zoubir, directeur de l'investissement touristique au ministère, a quant à lui dévoilé des statistiques : «Le parc hôtelier est constitué de 1289 établissements d’une capacité qui dépasse les 112 000 lits. 1946 projets ont été agréés au niveau du ministère, avec 250 560 nouveaux lits et 104 106 emplois directs. Il y a plus de 2220 agences et opérateurs de tourisme, 280 sources thermales recensées par un bilan initié par le ministère du Tourisme et de l’Artisanat. Le secteur enregistre quotidiennement de 5 à 6 dossiers de projets d'investissement au niveau national.» Pour les observateurs, le marketing en est à ses débuts, il faudrait le baliser. La perception de l’image de l’Algérie à l’étranger est loin d’être réelle, ne serait-ce qu’à travers les communiqués des chancelleries et des ambassades qui lancent des messages alarmants sur la destination Algérie. «Le marketing chez nous est très mal considéré : nous n’avons pas encore pris conscience de son importance. Il doit être un axe stratégique au niveau des opérateurs et des institutions qui prennent en charge le tourisme. Pendant longtemps, on a laissé les autres communiquer à notre place. Au Sud, quand l’autochtone parle de sa région, c’est une réalité simple mais attractive. La première nécessité, c’est de communiquer. On remarque que les institutions en charge de la communication institutionnelle ne sont pas présentes. Ceux qui doivent valoriser l’image de l’Algérie sont défaillants», analyse Mustapha Chaoui, expert et ex-cadre de Gestour. Olivier De Montchenu, consultant en médias internationaux (France), affirme qu'«il faut accroître son influence. Pour séduire les autres, il faut se séduire soi-même. On distingue l’image d’un pays, l’image perçue et l’image voulue. Il faut se battre pour avoir une part de marché dans la compétition globale et être persuadé que chaque pays est unique (trouver la différence)».  

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