Les résolutions prises le 10 décembre dernier par le Conseil des participations de l’Etat suscitent inquiétudes et interrogations parmi les travailleurs de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) de Rouiba. Cette importante entreprise publique, qui emploie plus de 6000 personnes, pourrait bientôt subir une restructuration. Les représentants syndicaux des travailleurs des unités du centre du pays ont observé un sit-in avant-hier devant la direction générale pour exprimer leurs «inquiétudes par rapport au contenu de la résolution du CP n° 02/157». Selon eux, le nouveau schéma organisationnel risque de priver la SNVI de ses filiales de base, celles spécialisées en mécanique et en forge. «Ces dernières, qui fonctionnent avec 400 employés, vont être cédées à l’EPIC Gpim du ministère de la Défense nationale (MDN) qui aura 60% du capital de l’entreprise alors la SNVI et l’ENMTP auront 20% chacune. Donc, nous on va s’occuper de l’emboutissage et du montage des camions et des bus, pas plus. Les ateliers réservés à cet effet comptent 1400 employés, mais on ne peut rien y entreprendre sans les divisions de la mécanique et de la forge. Autrement dit, le développement SNVI sera tributaire de ses nouveaux partenaires», s’indigne un syndicaliste de la division du véhicule industriel. Et d’ajouter : «Nous ne sommes pas contre le MDN, mais on a entendu parler d’un privé qui aura sa part du gâteau et qui n’a jamais été cité dans la résolution du CPE». Dans une déclaration rendue publique, les syndicalistes parlent «d’un climat de doute et d’incompréhension» au complexe de Rouiba, accentué notamment «par la rapidité éclair» constatée dans la l’application des décisions des pouvoirs publics. Ils n’ont pas manqué de s’interroger «sur les objectifs réels recherchés à travers cette manière de faire», qu’ils considèrent «comme un plan d’affaiblissement de la SNVI, qui commence à retrouver la voie de la relance de ses activités à tous les niveaux». «En 2017, on a réalisé 70% de nos objectifs, soit près de 1500 véhicules avec un chiffre d’affaires de plus de 14 milliards de centimes. Cette année, on a un plan de charge assez conséquent. On a signé des contrats pour la fabrication de 2000 bus de transport scolaire. C’est vous dire que rien ne justifie la décision du CPE», souligne un autre syndicaliste.
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