jeudi 25 janvier 2018

Les résultats seront connus le 31 janvier

La justice française devra recevoir, avant la fin du mois en cours, les résultats de l’expertise effectuée sur les crânes des moines de Tibhirine. C’est ce qu’a annoncé, mardi dernier, le quotidien français 20 Minutes, en citant l’avocat des familles des sept religieux, Patrick Baudouin. «La juge d’instruction Nathalie Poux recevra ces résultats d’ici au 31 janvier. On aurait dû les connaître fin décembre mais les quatre ou cinq experts qui travaillent sur le dossier ont demandé un ultime délai supplémentaire jusqu’au 31 janvier», explique l’avocat, en qualifiant ce délai «d’anormalement long». Effectués en 2014, les prélèvements sur les crânes des sept moines ont été remis aux experts français en 2016. Au début, les autorités algériennes avaient refusé catégoriquement de transférer ces échantillons en France, en proposant aux experts français de venir en Algérie et les analyser avec leurs homologues algériens. Cette position avait donné lieu à une vive polémique. Les familles des victimes et leurs avocats ont crié au scandale. Ils avaient dénoncé «une confiscation des preuves par Alger». Ce n’est qu’en 2016 que les autorités ont accepté de remettre, à la justice française, les échantillons demandés. Les sept religieux, rappelons-le, ont été assassinés en 1996, quelques jours après leur kidnapping par des terroristes du GIA. Décapités, leurs corps n’ont jamais été retrouvés. Seuls les crânes ont été récupérés et enterrés en Algérie. Les familles des sept moines contestent la version donnée concernant les conditions dans lesquelles les religieux ont été assassinés. Alors que d’anciens terroristes avaient affirmé qu’ils ont été exécutés par le GIA, ces familles soutenuent qu’«ils auraient été tués lors d’une offensive de l’armée algérienne qui a pourchassé les terroristes et bombardé leur campement où étaient retenus les moines». Elles parlent alors d’«une bavure des militaires algériens». C’est pourquoi la justice française a réclamé l’exhumation des crânes pour clarifier toutes les zones d’ombre concernant cette affaire.

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