Le nouvel accord paraphé ouvre la voie à un retour de Statoil sur le champ gazier de Hassi Mouina, abandonné par la compagnie norvégienne il y a trois ans. Le groupe Sonatrach a signé, hier à Alger, un protocole d’entente avec le britannique BP et le norvégien Statoil afin d’examiner les opportunités de coopération dans le domaine de l’amont pétrolier et de consolider le partenariat antérieur à travers la recherche de nouvelles opportunités de coopération, selon un communiqué publié sur le site web de Sonatrach. Ce nouvel accord global de coopération ouvre ainsi la voie à la conclusion de nouveaux partenariats entre Sonatrach et ses partenaires étrangers, dont certains, à l’image de Statoil, avaient abandonné ces dernières années des projets qu’ils détenaient en partenariat avec Sonatrach au sud du pays. Ces accords conclus entrent dans le cadre de la nouvelle stratégie de Sonatrach, pilotée depuis dix mois par Abdelmoumen Ould Kaddour. Ce dernier, qui privilégie des contacts directs, a entrepris par ailleurs d’aplanir les difficultés liées aux litiges avec les partenaires étrangers, afin d’ouvrir la voie à la conclusion de nouveaux contrats et de mettre fin à la stagnation des investissements étrangers en Algérie, depuis l’échec du quatrième appel d’offres pour l’exploration du domaine minier. Une démarche plus flexible donc, et qui favorise le gré à gré, en attendant la révision de la loi sur les hydrocarbures — notamment dans son volet fiscal — dans le but d’ouvrir une nouvelle page avec les plus grands groupes étrangers et booster la production. Pour la compagnie nationale, la conclusion de ce protocole d’accord confirme, selon un communiqué de Sonatrach, sa volonté de «conforter sa politique de partenariat» et intervient dans le prolongement des discussions initiées avec ses partenaires, pour le développement de la coopération et le renforcement d’un partenariat gagnant-gagnant. Le nouvel accord paraphé ouvre notamment la voie à un retour de Statoil sur le champ gazier de Hassi Mouina, abandonné par la compagnie norvégienne il y a trois ans. Statoil avait exprimé récemment, selon le PDG de Sonatrach, le vœu de revenir sur le champ de gaz, dont elle a décroché le contrat en 2004, avant de l’abandonner quelques années plus tard. Le PDG de Sonatrach avait annoncé, il y a quelques semaines, le retour de Statoil sur le champ de Hassi Mouina, tout en posant des conditions. Il estime en effet qu’aujourd’hui «la donne a changé», car, explique-t-il, «nous voulons désormais que le retour de ce partenaire — présent par ailleurs sur d’autres gisements en Algérie — soit accompagné d’un engagement sur le solaire, dans une démarche d’intégration globale». Il est à savoir que le nouvel accord conclu entre Sonatrach d’une part et le britannique BP et le norvégien Statoil d’autre part vient quelques mois après un accord conclu par le groupe algérien et les deux compagnies, en décembre 2017, pour la production de 11 milliards de mètres cubes supplémentaires de gaz naturel sur le champ gazier de Tiguentourine.
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