Lancée à partir de 2014, l’activité de montage, en CKD/SKD, de véhicules a atteint une cadence de production de « 60.000 unités par an », a révélé Mustapha Abdelkrim, conseiller au cabinet du ministre de l’Industrie et des Mines, dimanche à Alger, lors de son passage dans l’émission l’Invité de la rédaction de la Chaine 3 de la Radio Algérienne. M. Abdelkrim a donné, également, la valeur des importations des kits CKD/SKD, destinés au montage des véhicules, qui affiche un montant de « 1,6 milliard de dollars », à la date du 24 février 2018. « C’est tout à fait normal, parce les usines déjà en production depuis 2014-2015 sont monté en cadence avec un chiffre de 60.000 véhicules produits par an, et les nouvelles usines, qui ont commencé en 2017, ont besoin d’importer des pièces pour le montage de leur véhicules », a expliqué M Abdelkrim qui donne le nombre de 7 usines de montage, actuellement en production : 4 pour les véhicules de tourisme ((Renault, Hyundai, Sova et Kia) et 3 dans le domaine du camion. La première liste retenue ne concernait que les véhicules de tourisme et certains camions, mais la nouvelle liste a été étendue aux autres types de véhicules comme les engins roulants et les motocycles qui représentent plus d’une dizaine de constructeurs, ajoute M. Abdelkrim. 1ère rencontre nationale sur la sous-traitance en mars prochain Par ailleurs, le représentant du ministère de l’Industrie et des Mines, a annoncé l’organisation, les 5 et 6 mars prochains, des premières Journées techniques nationales de la sous-traitance automobile. Plus de 500 participants prendront part à cette rencontre, « la première du genre », souligne M. Abdelkrim, qui sera l’occasion « pour écouter les préoccupations des sous-traitants et créer des relations d’affaires, avec certainement des contrats qui vont être signés à la fin de ces journées techniques ». Finalisation des textes d’application de la loi de finances 2017 M. Abdelkrim a annoncé, également, la finalisation des textes d’application des mesures d’encouragement de la sous-traitance dans le domaine automobile, de la mécanique, de l’électronique et de l’électroménager, prévues dans la loi de finances 2017. « L’Etat donne des avantages, accorde des exonérations, donne des facilités aux investisseurs qui doivent, en contrepartie, respecter un certains nombres de règles contenues dans le décret (du 28 novembre 2017) qui a pour objet de réglementer l’activité », prévient M. Abdelkrim. Parmi ces règles, il y a l’application des taux d’intégration progressifs, dont le texte d’application, par voie d’arrêté interministériel, vient d’être finalisé, précise M. Abdelkrim. Asseoir une véritable industrie automobile est l’objectif Selon M. Abdelkrim, le montage de véhicules n’est qu’une étape, « l’objectif c’est d’asseoir une véritable industrie du véhicule, par une intégration progressive », rappelant que le taux d’intégration exigé est de 15% au bout de la 3éme année et de 40 à 60%, selon le type de véhicule, après 5-6 ans de mise en production. En faite, poursuit M. Abdelkrim, l’objectif c’est de capter un maximum de valeur ajoutée ici en Algérie, et de réduire les importations. « Nous avons un pays stable politiquement, un cadre incitatif à l’investissement et un marché de plus de 500.000 véhicules/an, d’ici 2021-2022 ». « C’est une taille suffisante » pour attirer les constructeurs et les équipementiers et leur permettre de rentabiliser leurs investissements, écouler une partie de leur production ici en Algérie et exporter vers l’étranger, conclut le représentant du ministère.
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