Benghabrit rassure, les enseignants grévistes campent sur leur position et les élèves rebroussent encore chemin. La situation est au statu quo. Après le Cnapeste, en grève illimitée depuis le 30 janvier, c’est au tour de l’Intersyndicale de hausser le ton avec l’entame d’une grève illimitée prévue à partir du 4 avril prochain, annonce-t-elle. Messaoud Boudiba évoque une situation «stationnaire», précisant toutefois que la détermination demeure toujours à son apogée dans les rangs des protestataires. Pour ce qui est du maintien du calendrier scolaire par le ministère de l’Education nationale, M. Boudiba dit être «inquiet par rapport à ce volet-là». «C’est un problème» rétorquera-t-il. Néanmoins, il ne manquera pas de préciser la disponibilité des enseignants qui, selon ses dires, ne ménageront aucun effort afin de «ne pas pénaliser les élèves». Au même moment, dans une lettre qu’elle rendue publique, la ministre dresse les «assurances» aux élèves, parents d’élèves et aux fonctionnaires de son secteur, et dans laquelle elle rassure ses destinataires quant à la mise en œuvre de mesures adéquates à même «de garantir la continuité des apprentissages et défendre les intérêts de nos enfants» afin de contrer le «danger» que font peser les grèves «sur l’école publique gratuite». Le syndicaliste signalera que le problème «ne saurait être solutionné par des moyens de pression et de répression» qui auraient été, selon lui, «utilisés jusque-là par les responsables du secteur» ; ces derniers porteraient justement «atteinte aux intérêts des élèves». Hier, un mouvement de protestation a été observé devant le lycée Aïcha d’Alger, où des élèves, mêlés de facto à cette situation de crise, sont sortis dans la rue afin de contester «la radiation de leurs enseignants grévistes». R. Kasbadji
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