L’association Rassemblement Actions Jeunesse (RAJ) dénonce l’interdiction de sortie du territoire dont fait l’objet Tahar Belabbas, un des membres du Comité national de défense des droits des chômeurs (CNDDC). Un appel, signé par des militants des droits de l’homme, vient d’être lancé pour exiger la cessation de ce harcèlement, d’autant plus que le concerné ne fait l’objet d’aucune décision de justice. «Tahar Belabbas s’est vu interdit de sortie du territoire national à plusieurs reprises, tant à l’aéroport international d’Alger qu’aux frontières terrestres. Cette interdiction est en violation flagrante de la Constitution algérienne, notamment dans son article 55 qui garantit aux citoyens algérien(ne)s, jouissant de leurs droits civils et politiques, le droit de choisir librement le lieu de leur résidence et le droit de circuler sur le territoire national ainsi que d’y entrer et d’en sortir», précisent les signataires de cet appel, lancé hier. Cette décision est, ajoute-t-on, «en violation également avec le pacte international relatif aux droits civils et politiques ratifié par l’Algérie, en particulier dans son article 12 qui garantit à tout citoyen le droit de quitter n’importe quel pays, y compris le sien». Pour les auteurs de l’appel, «cette situation est intolérable». «Elle doit cesser immédiatement et être dénoncée avec la plus grande vigueur. Nous appelons l’Etat à garantir à Tahar Belabbas son droit de sortir et d'entrer librement dans son pays», précisent-ils. Les signataires interpellent aussi les pouvoirs publics «pour faire cesser les intimidations judiciaires que subissent Tahar Belabbas et tou(te)s les militant(e)s des droits humains». «Nous exigeons la levée des mesures arbitraires qui frappent Tahar Belabbas et de nombreux militants des droits humains dans l’exercice de leurs activités associatives, syndicales et citoyennes», enchaînent-ils. L’interdiction de sortie du territoire, expliquent les juristes, est réglementée. «Seule la justice peut décider de priver des citoyens de ce droit pour une période de trois mois. Cette interdiction peut être renouvelée, mais avec des conditions», précisent des avocats.
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