Selon les détails fournis par le budget de fonctionnement de l’Etat, publié dans l’avant-dernier Journal officiel, l’Etat a alloué pour la gestion de la résidence d’Etat de Club des Pins la modique somme de 400 millions de dinars, soit l’équivalent de 40 milliards de centimes. Ces subventions ne concernent pas que les institutions existant en Algérie. Ainsi, le Centre culturel algérien à Paris dispose d’une subvention de 140 millions dinars, prélevée sur le budget du ministère des Affaires étrangères. Le centre relève de l’ambassade d’Algérie à Paris et est chargé de diffuser l’action culturelle algérienne dans ce pays. De son côté, les écoles algériennes de Paris reçoivent chaque année une somme de 480 millions de dinars, prévue sur le budget du ministère de l’Education nationale. Pour les entreprises publiques, l’Etat continue d’octroyer des subventions à certaines d’entre elles malgré le fait qu’elles sont censées générer des bénéfices. C’est le cas de l’Entreprise nationale de la télévision (ENTV) qui fonctionne avec une subvention publique de 6,76 milliards de dinars (près de 700 milliards de centimes), émanant du ministère de la Communication. De la même manière, la compagnie Air Algérie perçoit, sur le budget de l’année en cours, une subvention de 2,1 milliards de dinars allouée par le ministère des Transports. Une aubaine pour cette entreprise qui se débat, depuis des années, dans d’interminables problèmes de trésorerie. Mais étant une entreprise qui fait également du service public, Air Algérie compte sur l’Etat pour renflouer ses caisses. Cela étant, sa concurrente directe, à savoir Tassili Airlines, a également perçu la somme de 500 millions de dinars. Toujours dans le chapitre fonctionnement, des institutions relevant du ministère de la Culture ont reçu 8,9 milliards de dinars que doivent se partager le palais de la Culture d’Alger, les maisons de la Culture des 48 wilayas et les bibliothèques des grandes villes du pays. En fouinant dans certains détails, on se rend compte que le train de vie de l’Etat n’a pas baissé. Ainsi, les dépenses liées au parc automobile de certains ministères, ainsi que les frais d’habillement et de cérémonie n’ont pas été revus à la baisse. Cela peut aller de quelques dizaines à des centaines de millions de dinars. Fait étrange : contrairement aux autres départements et institutions de l’Etat, le budget de la présidence de la République n’a pas été détaillé. De même, celui de la Défense nationale ne figure pas dans le décret publié !
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