Les pays producteurs de pétrole recherchent la stabilité du marché et se réuniront à Riyad en avril prochain pour discuter des efforts en cours de réduire la production afin de soutenir les prix», a annoncé hier depuis Tunis le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni. Le ministre algérien affirme, selon Reuters, que la question ne concerne pas seulement les prix du pétrole, mais aussi «l’équilibre entre les producteurs et les consommateurs». Lors de la réunion de Riyad, «nous discuterons de politique, nous avons besoin d’une position commune pour savoir ce que nous pouvons faire», a-t-il dit. Pour rappel, l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis ont récemment émis le souhait d’arriver à établir un accord à long terme de réduction de la production entre les pays membres de l’OPEP et leurs partenaires non OPEP. L’accord de réduction de l’offre de pétrole sur le marché, appliqué depuis janvier 2017 et qui a réussi le pari d’éviter une chute vertigineuse des prix, devrait arriver à sa fin à la fin de l’année en cours. Devant les résultats et le suivi plus que satisfaisants de cet accord, l’OPEP veut maintenir un contrôle sur les prix avec l’aide des dix autres signataires de l’accord non membres de l’organisation, dont le géant russe. La réunion d’avril devrait donc avoir pour préoccupation principale d’ouvrir le débat sur une prolongation dudit accord et son installation dans la durée. L’aspiration des pays de l’OPEP est d’autant justifiée par la constante hausse de la production américaine qui promet d’inonder le marché international et de menacer davantage de faire dégringoler les prix de l’or noir. Les pays membres de l’OPEP arriveront-ils à s’entendre sur un tel objectif et convaincre aussi la Russie et ses 9 autres partenaires de la nécessité d’aboutir à un accord à long terme ? Moscou n’a pas encore montré de signe d’acquiescement face au vœu de l’OPEP, mais a affirmé son attachement pour l’heure à respecter l’accord et son quota de production comme convenu, et ce, jusqu’à la fin 2018. A part l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis, les autres pays membres de l’OPEP ne se sont pas encore prononcés sur la justesse ou non d’un accord de limitation de la production pour le long terme. Le PDG de la compagnie nationale Sonatrach avait récemment souligné qu’un accord à long terme est difficile à atteindre. «Chaque pays membre de l’organisation a sa propre stratégie et une entente sur une ou deux années est possible, mais il est plus compliqué de s’entendre sur le long terme» soulignait-il depuis Londres. Le ministre de l’Energie des EAU et actuel président de l’OPEP, a affirmé hier s’attendre à «un marché pétrolier mondial équilibré cette année». Pour l’heure, les prix se maintiennent à un taux acceptable. Le brent affichait hier 67 dollars à Londres, en léger recul à la veille de la très attendue publication hebdomadaire des stocks américains. Un analyste estime que «beaucoup de choses peuvent se passer avant 2019, mais les données les plus récentes laissent penser que l’accord devrait être poursuivi sous une forme assouplie l’année prochaine».
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