Les syndicats autonomes ne décolèrent pas. Réunis hier à Alger pour évaluer limpact de la grève tenue le 14 janvier dernier, les membres de lintersyndicale de la fonction publique, ont décidé de tenir un autre débrayage le 04 avril prochain. Pendant ce temps, le ministère du travail fait pression pour que le Bureau international du Travail (BIT), qui doit visiter notre pays, ne rencontre pas des syndicats qui ne sont pas sous le contrôle des autorités. Dans un communiqué qui a sanctionné leurs travaux, les synidcats autonomes justifient leur mouvement de grève par « labsence de dialogue social sérieux entre le gouvernement et les organisations syndicales et le recours à des méthodes entravant le travail syndical, lutilisation de lautorité et le recours automatique à la justice pour régler les conflits sociaux ». Plus que cela, les licenciements des syndicalistes appartenant au Cnapeste ne semble être plaire aux membres de lintersyndicale. Ils dénoncent ainsi « les licenciements collectifs et la politique disolation adoptée par le gouvernement dans les secteurs de léducation et de la santé sous prétexte de labandon par les grévistes de leurs postes de travail ainsi que lutilisation de cette méthode pour intimider les travailleurs et les dissuader davoir recours à leur droit de grève pour réclamer des solutions à leurs problèmes socio-professionnels ». Ils appellent également à un « dialogue social constructif ». Les organisations syndicales menacent daller vers des « grèves illimitées » si les autorités nouvrent pas les portes du dialogue et mettent en garde contre «la politique de diabolisation et de criminalisation des organisations syndicales ». Cela rajoute une couche au brouillard existant entre les organisations syndicales de la fonction publique et le ministère du Travail. Ce dernier a décidé de reporter une visite dune délégation du Bureau international du travail (BIT) pour protester justement contre une éventuelle réunion entre ce organisme onusien et des sydnicats autonomes. «Dès réception d’un courrier du BIT informant le ministère du Travail de la période de déplacement de cette délégation, un accord a été donné pour son accueil. Les services du BIT ont, par la suite, finalisé et transmis des termes de référence composés dune liste dinstitutions administratives et dorganisations syndicales que la mission souhaiterait rencontrer. Une réponse a été transmise dans les délais informant ladministration du BIT de l’accord du ministère du Travail pour la rencontre de toutes les institutions administratives et organisations syndicales (au nombre de 10) à lexception de deux prétendues organisations qui ne respectent pas la législation algérienne du travail», a indiqué, hier, le ministère du travail dans un communiqué. «Nous ne pouvions accepter des rencontres sur le territoire national avec de prétendues organisations qui se sont constituées illégalement. Il sagit du respect de la souveraineté nationale», ajoute le ministère qui fait ainsi référence au Snategs (Syndicat national des travailleurs de la Sonelgaz) et la Confédération générale autonome des travailleurs algériens (CGATA, une centrale syndicale constituée autour du SNAPAP). Cela dénote en effet que les portes du dialogue qui sentrouvrent sont tout de suite fermées. Jusquà quand ?
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