Après avoir été boycotté par les médecins en janvier dernier, le concours pour le diplôme d’études médicales spécialisées (DEMS) est prévu, selon une source proche du ministère de l’Enseignement supérieur, entre le 15 mars et le 15 avril prochains. La validation des années (1re, 2e et 3e) sera également approuvée par le département de M. Hadjar «sans prendre en compte ce que cela pourrait avoir comme conséquences», regrette un professeur en médecine. Faisant fi de l’ébullition qui touche aujourd’hui son secteur, en l’occurrence les résidents en sciences médicales, relevant des deux tutelles, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique n’affiche aucune préoccupation aux revendications de ces étudiants en spécialités. Pourtant, parmi les 24 revendications de leur plateforme, la pédagogie occupe quand même un long chapitre. D’aucuns s’interrogent sur ce silence inquiétant du premier responsable du secteur, Abdelkader Hadjar, en laissant le ministère de la Santé se débattre seul face à ce mouvement de protestation qui s’étale dans le temps. «Ce qui n’est pas du tout avantageux pour les résidents qui sont encore étudiants. Après une grève de quatre mois, comment va-t-on validé une année et passer à un nouveau palier ? Quelles seront alors les capacités et les aptitudes de nos médecins à l’avenir ? Et cela relève de la responsabilité du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique», note un responsable en pédagogie qui estime que «sa responsabilité (MESRS) est entière devant les lois de la République face à cet abandon des résidents de tout enseignement durant quatre mois sans aucun appel à l’ordre et on fait comme si de rien n’était. Et à ce propos, la loi est claire. Lorsque l’on a plus d’une trentaine d’absences durant l’année, l’étudiant est appelé à redoubler avec une réduction de 30% de la mensualité», a-t-il noté.
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