Le gouvernement algérien a déploré le fait que la partie réservée à l'Algérie dans le rapport annuel 2017 d'Amnesty International (AI) n'ait pu, encore une fois, porter «un regard objectif» sur la réalité de la situation des droits de l’homme dans le pays, a indiqué, hier dans une déclaration, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Cherif. «Le gouvernement algérien a pris connaissance avec étonnement du contenu du rapport annuel 2017 de l'ONG Amnesty International sur la situation des droits de l'homme dans le monde, présenté par sa section en Algérie lors d'une conférence de presse à Alger, le jeudi 22 février 2018», a affirmé M. Benali Cherif, ajoutant que «le gouvernement tient à déplorer le fait que dans son chapitre consacré à l'Algérie, ce rapport n'ait pu, encore une fois, porter un regard objectif sur la réalité de la situation des droits de l'homme» dans le pays. Pour le même responsable, «les contrevérités et autres allégations infondées mentionnées dans ce rapport ne font regrettablement que reproduire mécaniquement des stéréotypes désuets, d'appréciations partiales et de conclusions simplistes». M. Benali Cherif a estimé, à cet égard, que «les allégations se rapportant à l'exercice des droits de liberté d'expression et de réunion, de la liberté d'association, de la liberté de religion et de conviction ou encore des droits des réfugiés, des migrants et des travailleurs s'inscrivent en droite ligne des errements auxquels nous a malheureusement habitués AI, errements qui disqualifient irrémédiablement ce rapport dont le manque de cohérence, résultat de l'amateurisme tout autant que des préoccupations médiatiques immédiates d'AI, est foncièrement évident». «Aussi, est-il tout aussi malheureux que regrettable, a relevé le porte-parole du MAE, de constater que la problématique sensible des droits de l'homme fait les frais d'une approche et d'une pratique douteuse de la part de cette ONG qui ne jouit nullement de l'autorité morale nécessaire à cette fin tant elle a, dans un passé récent, cautionné, en Algérie, les actions de groupes terroristes qu'elle qualifiait d'opposition armée.» Pour le porte-parole du MAE, «le gouvernement algérien coopère de bonne foi avec l'ensemble des mécanismes des droits de l'homme et s'acquitte de ses obligations conventionnelles universelles et régionales. Il demeure déterminé, s'agissant de la promotion des droits de l'homme, à combattre tout stéréotype et toute idée reçue qui, tout naturellement, faussent la perception des réalités, celles notamment de pays, comme l'Algérie, dont l'aspiration à la justice, à la dignité, à la démocratie et à la stabilité constitue le principal moteur de l'action des autorités politiques».
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