lundi 3 août 2015

Réforme de l’école : Benghebrit évoque un « réflexe conservateur » au sein de la société

« Le débat au sein de la société est quelque chose de positif. Nous avons besoin d’échanger nos avis. Seulement, il ne faut pas qu’on utilise des menaces »,
La ministre de l’Education Nouria Benghebrit est revenue, aujourd’hui lundi, sur la polémique concernant l’enseignement en langue maternelle dans l’école primaire.

La recommandation portant usage de la langue maternelle dans l’école vise à  « déculpabiliser une pratique courante au sein de nos écoles», a déclaré la ministre, lors d’un point de presse organisé au lycée Hassiba à Alger, à l’issue d’une conférence régionale regroupant les responsables de l’éducation de 10 wilayas du nord du pays. 

« Le débat au sein de la société est quelque chose de positif. Nous avons besoin d’échanger nos avis. Seulement, il ne faut pas qu’on utilise des menaces », a ajouté la ministre à propos de la campagne virulente dont elle a fait l’objet récemment. Une campagne menée par des partis et des organisations islamistes pour l’amener à quitter son poste à la tête du secteur de l’éducation.

La réforme de l’école a été engagée depuis l’année 2000  « mais sans cette vitalité » a rappelé Benghebrit. « Ce que nous faisions est l’amélioration de l’application de la réforme mais nous n’allons pas engager une nouvelle réforme », dit-elle, en précisant que des parties de cette réforme ont besoins d’« adaptation ».

La ministre a fait état aussi de « déséquilibres » constatés dans la mise en œuvre de cette réforme sur le terrain. « Nous voulons en sortir (de cette situation de déséquilibre ndlr) mais il y’a de la résistance. Et c’est naturel », dit-elle encore en citant l’exemple du « seuil » appliqué dans l’examen du BAC depuis 7 ans mais sans que personne ne vienne le remettre en cause. Cela en dépit du fait que tout le monde soit d’accord sur le fait que le « seuil » est loin d’être une bonne pratique. « Dans la société quand on s’habitue à quelque chose et quand quelqu’un vient changer, il y a ce réflexe conservateur. Je pense que lorsque on explique et on avance dans la transparence et on donne toute les données nécessaires, la société s’engage ».

Nouria Benghebrit s’est félicitée du soutien que lui a témoigné une partie de la société : « J’ai vu à travers les réseaux sociaux,  un grand soutien pas uniquement pour moi mais pour tout le secteur ».
 

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