Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a affirmé hier à Alger, selon l’APS, que sa visite, demain, en France serait consacrée à trois principaux dossiers : les archives, les disparus algériens durant la guerre de Libération nationale et les indemnisations des victimes des essais nucléaires effectués dans le Sahara algérien. «Il est grand temps que l’Algérie et la France se penchent sur les dossiers en suspens, notamment ceux relatifs aux archives nationales depuis le début de l’occupation française de l’Algérie jusqu’au recouvrement de la souveraineté nationale, aux disparus algériens durant la guerre de Libération nationale et aux indemnisations des victimes algériennes des essais nucléaires effectués à Reggane», a indiqué M. Zitouni lors d’un point de presse. L’Algérie «ne renoncera pas à ses revendications relatives à la récupération des archives» inhérentes aux différentes révoltes populaires contre l’occupant français, a estimé le ministre. Il a rappelé qu’une commission mixte avait été mise en place et scindée en plusieurs sous-commissions chargées de l’examen des questions techniques relatives à la récupération des archives de l’Algérie, soulignant que ces sous-commissions «ont franchi d’importants pas dans ce sens». Concernant le dossier des disparus, M. Zitouni a affirmé que cette visite serait l’occasion «d’évoquer le dossier des disparus algériens lors de la guerre de Libération nationale», citant quelques cas, tels ceux de Larbi Tébessi, Maurice Audin et d-autres. L’Algérie «possède des dossiers inhérents à ces disparus», a-t-il poursuivi. Quant aux indemnisations relatives aux essais nucléaires en Algérie, le ministre a indiqué que l’Algérie «appelle à la création d’une commission mixte chargée de l’examen du dossier de l’indemnisation des victimes algériennes des essais nucléaires effectués par la France à Reggane lors de la période coloniale». La partie française a demandé «un recensement du nombre de victimes de ces essais», a-t-il précisé, soulignant qu’il était impossible de connaître leur nombre exact, car «l’Algérie était à l’époque sous occupation française». Au sujet de la demande formulée par la famille révolutionnaire et des partis politiques français pour que la France présente des excuses au peuple algérien pour les crimes qu’elle a commis lors de la période coloniale, le ministre a estimé que «le règlement des dossiers en suspens passe avant, ensuite on pourra parler d’excuses», relevant «une avancée dans la position française concernant la mémoire nationale, en témoigne la visite effectuée par le secrétaire d’Etat français aux Anciens Combattants en Algérie, durant laquelle Il avait déposé une gerbe de fleurs devant la stèle commémorative des victimes des manifestations du 8 Mai 1945 à Sétif, outre les déclarations de hauts responsables français».
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