L’APC de Tala Hamza (15 km à l’est de Béjaïa), procède, depuis hier matin, à la démolition du port sec érigé sur son territoire sans permis de construire par la société Fennec Logistic, détenu par le fils du général-major et ex-patron de la gendarmerie Ahmed Boustila, et ses deux associés. Cette démolition fait suite au verdict rendu, la semaine dernière, par le tribunal de Béjaïa qui a tranché en faveur de l’APC de Tala Hamza, après que l’affaire ait été portée devant la justice par le président de cette APC pour «construction illicite sans autorisation». Pour rappel, le tribunal de Béjaïa a désavoué l’accusé, l’ordonnant de payer une amende de 100 000 DA, en plus de dédommager l’APC, sans toutefois faire mention de la démolition dudit port sec, d’après la décision de justice dont nous détenons une copie. Mais l’affaire, révélée par le député et chef du groupe parlementaire FFS, Chafaâ Bouaiche, connaît des rebondissements. En effet, après avoir fait appel du verdict rendu en l’absence de ses représentants, la société Fennec Logistic monte au créneau en prenant la décision d’ester en justice à son tour le président de l’APC de Tala Hamza, pour «destruction de biens d’autrui». Des représentants de Fennec Logistic se sont présentés hier à notre rédaction munis de documents, dont un bail de location «en bonne et due forme». Ils accusent le président de l’APC de Tala Hamza «d’avoir enfreint la loi» expliquant que la société a introduit un appel du jugement du tribunal de Béjaïa. En soutenant que l’installation érigée est un «port sous douane», ils estiment qu’aux yeux de la loi, la société Fennec Logistic a agi «dans la légalité puisque le président de l’APC n’a pas répondu à notre demande de permis de construire. Nous avons entamé les travaux après une centaine de jours d’attente conformément à la loi». En outre, le terrain loué semble faire l’objet d’un conflit entre héritiers, dont certains ont pris contact avec notre rédaction pour affirmer que ledit conflit est aplani, au moment où d’autres, qui nous ont contactés de France, disent qu’il n’en est rien.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire