Discours de circonstance ou retour aux premiers ancrages ? Le Front des forces socialistes (FFS) veut décidément renouer avec la vulgate socialiste et les luttes antilibérales de ses premières amours. Dans son discours, prononcé hier à l’occasion de la célébration des Fête du travail et de la liberté de la presse organisée au siège du parti, Youcef Aouchiche, premier secrétaire par intérim du FFS, puiseabondamment dans le bréviaire des temps premiers de l’Internationale socialiste pour identifier ce qu’il qualifie d’«offensive néolibérale» à l’œuvre dans le monde entier. «La célébration de la journée des luttes des travailleurs se tient, dit-il, dans un contexte national et international marqué par la détermination des prédateurs économiques du néolibéralisme globaliste à maintenir leur hégémonie sur les peuples et les économies du monde.» «Une hégémonie qui, aujourd’hui comme hier, fait de la guerre et du chaos un instrument de destruction des Etats, de spoliation des richesses et de clochardisation des peuples transformés en hordes de migrants.» Cette offensive néolibérale contre les peuples et les Etats, souligne le FFS (post-Hocine Aït Ahmed) opère en Algérie par la grâce de «facteurs internes». «Ces facteurs internes sont multiples et complexes : d’abord, une oligarchie compradore embusquée au sein même des institutions pour pomper les revenus de la rente au profit d’une caste parasitaire et antinationale. Ensuite, une partie de la technostructure de l’Etat séduite par l’idéologie néolibérale, désintéressée du destin national ou en régression par rapport aux avancées du Mouvement national au point de s’investir dans des stratégies révisionnistes et régionalistes dont elle devrait pourtant savoir qu’elles signeraient l’effondrement de l’état et le basculement dans le chaos.» Le FFS dit son refus de choisir entre «la soumission au néocolonialisme et la soumission au néo-khalifa d’obédience ottomane ou saoudienne» car, au FFS, «nous sommes pour l’Algérie du 1er Novembre 1954 et de la plateforme de la Soummam qui ont été l’œuvre de libération majeure réalisée par le peuple algérien uni dans ses frontières et dans son projet émancipateur de réalisation d’un Etat démocratique et social souverain» ! Tout en réitérant son opposition aux «politiques d’austérité élaborées dans l’opacité et dont les retombées ébranlent les couches les plus défavorisées de la société», Le Front des forces socialistes rappelle qu’«aucun développement économique, aucun plan, aucune mesure visant à faire face à la crise n’est solvable en l’absence de préalables politiques et de la réalisation d’un consensus fort et admis par l’ensemble des acteurs politiques, sociaux et économique».
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