Le Haut-Commissariat à l’amazighité (HCA) et la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS) ont organisé lundi et mardi, au Centre familial de la CNAS de Ben Aknoun (Alger), un symposium national de formation et d’information au profit des responsables et personnels des cellules d’accueil et d’orientation relevant des 49 agences de la CNAS. Placé sous le slogan «Tamazight, une passerelle de communication», l’événement intervient dans le contexte de l’officialisation de tamazight. Dans son allocution d’ouverture, Seif El Hak Chorafa, représentant du Premier ministre, a rappelé la volonté politique du gouvernement d’introduire la langue amazighe et la consolider au sein de la société et des institutions. Le directeur général de la CNAS, Hassan Tidjani Heddam, a précisé que la session de formation vise à se rapprocher des assurés et les ayants droit qui s’expriment en tamazight, et l’amélioration du service public. Rappelant la réussite dans un autre contexte de la session similaire organisée au profit de la Caisse nationale des retraites (CNL) en 2015, le secrétaire général du HCA, Si El Hachemi Assad indique que la «Constitution rehausse la place de tamazight dans l’échiquier institutionnel national. Elle vise l’ancrage de celle-ci sur le terrain de la recherche, sa promotion et son rayonnement sur l’ensemble du territoire national». Il a rappelé «que les institutions gouvernementales prennent l’initiative pour rattraper le retard lié à la promotion de tamazight et rendre plus concret son usage quotidien». Selon M. Assad, la mission de son institution est «de s’impliquer davantage dans l’affirmation de la langue amazighe en tant qu’outil moderne contribuant à la cohésion sociale et au développement et à l’innovation scientifique et culturelle». Le secrétaire général du HCA a annoncé des initiatives similaires avec d’autres départements ministériels (ministère de la Justice, des Moudjahidine et de l’Intérieur). Le travail «académique», engagé par le HCA avec les différentes institutions, permettra la réalisation de lexiques spécialisés, comme celui qui couvrira le domaine de la sécurité sociale. Le secrétaire général du HCA et le directeur général de la CNAS balaient d’une main les craintes de «résistances» qui se manifesteraient dans l’administration publique. «Les résistances sont d’un autre âge et d’un autre temps. Il y a une normalisation avec la reconnaissance de la langue amazighe comme langue nationale et officielle», estime M. Tidjani Hadam.
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