Quelles sont les actions de solidarité menées par le CRA à l’occasion du mois de Ramadhan ? Depuis deux ans, nous avons opté pour un fichier des familles et personnes démunies. Quelque 20 000 familles ont été ainsi répertoriées. A ce jour, plus de 11 000 ont pu bénéficier de nos aides sur les 20 000 recensées. Nous avons décidé de cibler en priorité les couches les plus défavorisées de la société, en prenant en compte le classement du ministère de l’Intérieur des 47 communes les plus pauvres du pays, à l’instar de Beni Melik, El Djazia, Beni Bouaataf. Nos opérations de solidarité, lancées cinq jours avant le début du mois de Ramadhan, ont d’ailleurs touché des communes défavorisées de la wilaya de Médéa. 500 colis alimentaires, d’une valeur de 7000 DA chacun, ont ainsi été distribués au profit des familles de ces localités déshéritées à Tizi Mahdi, Bouaïchoune, Bouchrahil, Guelb El Kebir, etc., où des populations, ne l’oublions pas, ont dû abandonner leur région à cause du terrorisme. Le CRA dispose-t-il du budget de l’Etat ? Comment faites-vous pour prendre en charge les actions entreprises ? On ne doit pas être à la charge de l’Etat. Nous devons apporter notre contribution. Certes, aucun budget spécial ne nous est alloué. Mais l’Etat apporte un soutien important par le financement des actions que nous n’aurions pas pu nous-mêmes prendre en charge, à l’instar des opérations de rapatriement des migrants subsahariens. Votre organisme a décidé d’opter pour les colis alimentaires… En effet, notre préférence va à la distribution de denrées alimentaires pour que le bénéficiaire puisse en disposer à sa guise, chez lui, sans qu’il soit importuné. La dignité des personnes ciblées est primordiale pour moi. Nous avons opté pour les colis alimentaires, mais nous continuons à ouvrir des restaurants. Il y a 200 restaurants du CRA à travers le territoire national. La nouveauté de l’opération de cette année est notre décision de supprimer la distribution des repas chauds à emporter. Il faut en faire profiter ceux qui les méritent, comme les travailleurs des chantiers, les SDF, les usagers de la route. Il faut couper la voie aux opportunistes. Notre objectif est d’assurer plus de transparence dans la distribution des aides et ainsi préserver la crédibilité du CRA. Des donateurs privés ont apporté leur contribution… Des bienfaiteurs de Chéraga ont sollicité notre parrainage pour l’ouverture d’un restaurant dans leur école de formation qui dispose d’un réfectoire et d’une cuisine. Ces personnes étaient disposées à prendre en charge 70 familles par jour. A Bouzaréah, un ancien ambassadeur a aménagé son garage pour les démunis. Il y a eu aussi un investisseur arabe, qui a refusé de révéler son identité, qui a fait un don de 3000 colis d’une valeur de 4 à 5000 DA chacun. Un autre a remis un chèque de 100 millions de centimes permettant la prise en charge de 200 familles. L’effort mené par le CRA et les donateurs ne devrait-il pas se poursuivre toute l’année ? Effectivement, nous voulons favoriser l’installation d’une culture de la solidarité et de l’humanisme tous les jours et pas seulement de façon conjoncturelle.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire