samedi 2 juillet 2016

Un demi-million de repas distribués dans les «restos Rahma»

Dir el khir wansah» (Fais le bien et n’y pense plus). Le Ramadhan, c’est parfois des bagarres, mais c’est surtout cet élan de solidarité. Depuis 6 ans, à chaque mois de Ramadhan un restaurant Rahma ouvre à la rue Hassiba Ben Bouali (Belouizdad), en face du siège imposant de la Cnep-les Halles. Des affiches mentionnant les coordonnées de trois membres du groupe de bénévoles tapissent les murs de la grande rue d’Alger. Des jeunes s’affairent chaque jour pour préparer à temps le f’tour. «Dir el khir wansah est un groupe de bénévoles. On est en moyenne six, mais d’autres bénévoles viennent apporter leur aide, chacun selon sa disponibilité», précise Mohamed Amir, jeune bénévole. Quelque 180 repas chauds sont préparés et distribués chaque soir. «Sur place, 90 personnes sont prises en charge. On leur sert une soupe, des salades, des fruits et parfois du yaourt. En moyenne, les repas quotidiens nous coûtent 20 000 DA. Nous fonctionnons grâce aux dons des particuliers. Un bienfaiteur a même pris en charge la viande, ces derniers 15 jours. Ce produit nous coûte jusqu’à 15 000 DA par jour. Même des riverains nous préparent des boureks», se réjouit Amir, qui déplore que des entreprises rechignent à apporter leur aide aux actions individuelles pour «mettre les frais dans leurs dépenses». A Alger, 190 restaurants Rahma ont été ouverts depuis le début du mois de Ramadhan, dont 75% sont gérés par des particuliers. La DSA se charge des autorisations d’ouverture et du contrôle régulier de ces établissements. «Nous procédons à une inspection préalable pour vérifier l’hygiène et la sécurité avant de donner notre autorisation. Des visites inopinées sont aussi organisées. Nous avons remarqué qu’il y a beaucoup de volontariat de la part des bienfaiteurs», constate Mme Maïouche, directrice de l’Action sociale d’Alger où,  jusqu’à lundi dernier, 269 614 repas chauds consommés sur place et 149 063 repas à emporter ont été préparés. Couffins de la discorde La contribution des communes à l’opération de solidarité dans la capitale a permis de dégager une enveloppe financière de 444,9 millions de dinars, à laquelle s’ajoutent l’apport de la wilaya (64,4 millions) et celui du Fonds du secteur de la solidarité (24 millions de dinars). «Une légère hausse par rapport aux années passées», se réjouit la DAS d’Alger, qui a pu vérifier les dossiers  de 59 000 familles dont les revenus ne dépassent pas le SNMG. La DAS a aussi supervisé l’opération de distribution de quelque 684 208 couffins, dont la valeur de chacun d’eux varie entre 5000 et 5500 DA. Cette année, l’opération s’est déroulée «normalement, 25% des communes ont terminé l’opération de distribution deux à trois jours avant le début du mois. La plupart ont achevé l’opération durant la première semaine. Quelques communes retardataires poursuivent l’opération. Je rappelle que les couffins vont aux handicapés chefs de famille, aux malades chroniques chefs de famille, mais aussi aux familles émargeant dans nos différents dispositifs d’aide», précise Mme Maïouche. Si dans la capitale, l’opération de distribution du couffin s’est déroulée normalement, dans plusieurs localités du pays, des mouvements de protestation ont été signalés, notamment à Tipasa, Batna et dans l’Oranie. El Khabar rapporte dans son édition de mardi que le président de l’APC de Ras El Ma (Sidi Bel Abbès) aurait présenté sa démission sur «fond du scandale lié à la gestion du dossier du couffin». Les APC, qui gèrent l’opération «couffin du Ramadhan», sont étrillées en raison de l’absence de transparence dans la confection des listes des bénéficiaires et des retards dans la distribution des colis alimentaires. 

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