dimanche 3 septembre 2017

Genèse d’une guerre à part

Début 2011, à la faveur du «printemps arabe», une révolte importante a touché tout le Yémen. Des milliers de manifestants de différentes obédiences ont exigé la fin de la mainmise du parti le Congrès général du peuple (CGP) et le départ de Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 22 ans. Après plusieurs mois d’une insurrection meurtrière, un nouveau président est élu en 2012, Abd Rabbo Mansour Hadi. Fragilisé dès son installation, Hadi ne réussit pas à mettre en place les recommandations du «dialogue national». Contesté dès septembre 2014 par un mouvement insurrectionnel mené par les chiites houthis, dont la zone d’influence est l’extrême nord-ouest du pays, le Président légitimement élu est contraint à la démission en janvier 2015, suite à l’occupation du palais présidentiel à Sanaa par les Houthis. Hadi s’est d’abord réfugié à Aden, important port au sud du pays. Fin mars, devant la progression des Houthis dans la capitale, le président Hadi décide de fuir le pays pour se réfugier chez le puissant voisin du nord, l’Arabie Saoudite. Mars 2015, une coalition d’une dizaine de pays arabes sunnites, menée par le royaume des Al Saoud, lance des frappes aériennes contre les positions rebelles chiites et les groupes de leur allié le président déchu Saleh. Le conflit dans ce pays situé à l’extrême sud-ouest de la péninsule Arabique a fait au moins 10 000 morts et des milliers blessés depuis 2015. Il a causé aussi une épidémie de choléra (2000 morts). 7 millions de personnes sont menacées par la famine dans tout le pays.

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