mardi 12 décembre 2017

La liberté sous caution ne sera jamais adoptée par la législation algérienne

L’introduction dans la législation nationale de la caution pour sortir de la prison ne peut avoir lieu, a précisé, lundi à Alger, Tayeb Louh, ministre de la Justice, garde des Sceaux, en réponse aux préoccupations des députés concernant le projet de loi relatif à l'organisation pénitentiaire et la réinsertion sociale des détenus. Estimant que cette mesure ouvre la voie à "une justice à deux poids deux mesures", le ministre indiquera qu’il  n’acceptera jamais cette mesure. « La liberté sous caution ne sera jamais adoptée par la législation algérienne tant que je resterai ministre de ce secteur », a-t-il précisé. Au sujet de la surveillance électronique, objet du projet de loi en débat,  le ministre a indiqué que l'objectif de l'introduction de cette peine alternative était de "faciliter la réinsertion sociale du détenu", ajoutant que le bracelet électronique substituera à l'avenir la peine d'emprisonnement dans certains cas. Concernant les lieux de circulation du porteur du bracelet électronique, M. Louh a précisé que le juge est "seul habilité à les fixer". Concernant le projet de loi relatif à la révision du casier judiciaire, le ministre a affirmé que l'objectif est "d'encadrer ses effets", expliquant qu'il n'est doit, par exemple, être un empêchement à l'accès à un emploi "sauf si la peine mentionné (sur le casier) est incompatible au poste que l'intéressé veut occuper". Le ministre de la Justice, garde des Sceaux a indiqué que plus de 14.000 jugements ont été rendus dans le cadre de l'application de la peine de travail d`intérêt général depuis la mise en oeuvre de cette mesure en substitution à l'emprisonnement. Soulignant que certaines mesures et conditions relatives à cette peine seront réexaminées, dans le cadre du projet de loi, en vue notamment sa généralisation à d'autres secteurs, M. Louh a rappelé que la peine de travail d'intérêt général "est actuellement appliquée uniquement dans les établissements publics". Il a explique que les propositions portent en outre sur la question de l'acceptation de la peine de travail d'intérêt général par le condamné. Le ministre de la Justice a rappelé, d'autre part, que l'Algérie a franchi de grands pas en matière de respect des droits de l'Homme et de renforcement de l'indépendance de la justice".  


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