vendredi 22 décembre 2017

La responsabilité en revient à l’école qui ne leur enseigne pas la fierté de leurs origines pluri-millénaires

- Quel bilan faites-vous de l’état des sites archéologiques et monuments nationaux aujourd’hui ? Catastrophique, chaque institution rejetant la responsabilité sur une autre. Il n’y a jamais eu autant d’intervenants (niveaux national, régional, local) et aussi peu de prises en charge en matière de recherche, de conservation et de mise en valeur. Les sites, les monuments et les musées sont livrés au bricolage quand les rares compétences encore présentes dans le pays sont ostracisées. - Comment jugez-vous aussi l’attachement des citoyens à ce patrimoine ? Beaucoup sont très attachés à leur patrimoine, mais quels sont leurs moyens d’action ? Même quand les citoyens portent atteinte aux vestiges, la responsabilité en revient à l’école qui ne leur enseigne pas la fierté de leurs origines pluri-millénaires, étant elle-même entre les mains d’ignorants. - En votre qualité de spécialiste, que préconisez-vous aujourd’hui ? Une vraie prise en charge, très loin de la démagogie habituelle, au plus haut niveau de l’Etat avec la création d’un Conseil d’experts désignés objectivement, non sur des critères idéologiques et bureaucratiques, mais sur leurs titres et leurs productions scientifiques internationales. Ce Conseil devra être consulté sur toutes les questions relatives à la recherche, à la conservation-restauration, à la mise en valeur du patrimoine archéologique, muséal et monumental.

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