mercredi 20 décembre 2017

«Nous poursuivrons notre mouvement de grève»

Les enseignants de la wilaya de Tizi Ouzou, affiliés au Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur tertiaire de l’éducation (Cnapeste), ne décolèrent pas. Décidés à poursuivre leur mouvement de grève pour la cinquième semaine consécutive, ils ont organisé, hier, une marche dans les rues de la ville de Tizi Ouzou pour réclamer que justice soit faite pour une enseignante violentée dans un bureau du service administratif de la direction de l’éducation. Ils demandent également le départ du chef du personnel et celui du contentieux, «dont la culpabilité dans les tristes faits ainsi que la mauvaise gestion dont ils ne cessent de faire preuve, ne sont, désormais, plus un secret pour personne». La manifestation qui a drainé des milliers de personnes a vu la participation de représentants de six wilayas, Blida, Alger, Boumerdès, Bouira, Béjaïa et Constantine. «Non à la hogra», «Le silence de la tutelle tue nos élèves», «Notre légitimité vaincra, le Cnapeste vivra», sont certains des slogans inscrits en trois langues sur les banderoles brandies par les protestataires. Vers midi, un rassemblement a été observé devant le siège de la wilaya, où une prise de parole a été improvisée par les responsables du bureau local du syndicat. «Nous continuerons notre mouvement de grève jusqu’à la satisfaction de nos doléances. A défaut de répondre concrètement à la revendication du Cnapeste, la direction de l’éducation et les pouvoirs publics se sont livrés à la manipulation, à la désinformation et aux intimidations devant les tribunaux», a déclaré le secrétaire général du conseil de wilaya du Cnapeste. Il a ajouté : «Des mises en demeure ont été adressées aux grévistes. A Redjaouna, dans la commune de Tizi Ouzou, il a même été procédé au remplacement des enseignants par des vacataires. La chambre administrative près le tribunal qui, dans un premier temps, s’est déclarée incompétente pour se prononcer sur notre mouvement de grève, s’est ravisée 48 heures plus tard en déclarant illégale la grève du Cnapeste. Notre mouvement se poursuivra jusqu’à ce que justice soit faite.» Lassés d’attendre la fin de cette grève entamée le 18 octobre, les parents d’élèves ont tenu un sit-in devant le siège de la wilaya, dimanche dernier, pour interpeller les autorités afin qu’un compromis soit trouvé entre le Cnapeste et la direction de l’éducation.

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